Annonce

Réduire
Aucune annonce.

[MD/SNES] Mr. Nutz

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

    Lien vers l'article complet sur Planetemu

    * Nom : Mr. Nutz
    * Editeur : Océan
    * Console : Super Nintendo/Megadrive
    * Année : 1994
    * Genre : Plateformes

    Nb : les captures d'écran viennent de la version Megadrive.

    Lorsqu'on évoque les grands noms du jeu de plateforme sur consoles 16 bits, on pense en général aux titres japonais, ceux de Sega, Nintendo, Konami ou même Capcom, et moins aux jeux occidentaux. Certes, il y a des exceptions : Virgin a eu pour habitude de fournir des bons titres, qui souffrent juste d'une jouabilité un peu flottante, et c'est aux Anglais de Travellers Tales qu'on doit l'excellentissime Mickey Mania.

    Mais les meilleurs, globalement, ce sont les japonais, en tous cas sur consoles.

    C'est pourquoi, lorsque sort Mr. Nutz, la presse francophone est en émoi. Pensez-vous, un jeu de plateforme non seulement occidental, mais Français de surcroît, et qui semble de bonne facture, il n'en faut pas plus pour récolter de très bonnes notes et faire la couverture des magazines. Ce succès fût-il mérité ?

    Mr Nutz a été développé un peu à l'arrache pour la Super Nintendo (je vous laisse lire l'historique complet du jeu dans le volume n°9 de l'excellent mook Pix'n Love), avant d'être porté également un peu à l'arrache sur Megadrive. Pourquoi à l'arrache ? Car les développeurs ont créé des niveaux sans vraie cohérence entre eux, improvisant le scénario à la fin du développement (en gros, un vilain Yéti veut qu'un hiver permanent recouvre le monde, et un écureuil va l'en empêcher), et parce que le jeu a été adapté sur MD en conservant le ratio d'image de la Super NES, ce qui fait que, pour une fois, c'est sur la 16 bits de Nintendo qu'on trouve la meilleure version, du moins techniquement.

    Nous nous retrouvons donc à diriger Mr Nutz, un écurueil plutôt agressif qui va devoir traverser 6 niveaux composés d'une demie-douzaine de stages avant de se frotter au Yéti. Il va devoir affronter pas mal d'embûches, parmi les éléments du décor, et surtout la faune locale qui, si elle n'est pas vraiment agressive, est cependant léthale et nombreuse. Pour s'en débarrasser, Nutz peut leur sauter sur la tête, leur balancer des noisettes ou mettre des coups de queue.

    Les niveaux sont très classiques, et clairement sous influence : la forêt, une maison, une fête foraine, un niveau volcanique, etc. D'ailleurs, on pourra reprocher au jeu son manque d'originalité : certes, il n'est pas facile de faire de l'inédit dans le domaine, mais on ne peut s'empêcher de bondir devant certains éléments de décor ou de gameplay : on a en effet l'impression tenace, durant les premiers stages, de jouer à un remake de Castle of Illusion, tant les thèmes et les ennemis sont proches. De même, certains passages dans des tuyaux font obligatoirement penser à Sonic, - encore que là, il s'agisse plus d'un hommage que d'un plagiat - et le fait d'actionner des interrupteurs pour faire apparaitres des plateformes transparentes renvoie directement à Super Mario World, et ce n'est pas le seul emprunt à la série de Nintendo, loin de là. On peut aussi voir des emprunts à Tiny Toons, World of Illusion et même, lors d'un combat contre un boss, Altered Beast (mais là c'est peut être moi qui pousse un peu).

    On ne peut pas réduire Mr Nutz à un simple plagiat, mais tous ces clins d'œil, assumés ou non, finissent par nuire au jeu, qui n'avait pas besoin de ça pour manquer d'identité : les ennemis, déjà, laissent une impression bizarre : comme je l'ai mentionné plus haut, ils ne sont pas franchement agressifs, se contentant de faire des aller-retours sans jamais attaquer vraiment le joueur, et ils sont de plus très mignons. Je ne vous cache pas que devoir faire un génocide de pommes, d'oiseaux aux grands yeux disneyiens, de mignonnes petites taupes (et de papas taupes !) et même de fées, tout ça dans le premier stage, m'a fait une drôle d'impression. Les premiers ennemis vraiment agressifs n'arrivent qu'à la moitié du jeu, et encore, on est loin d'un Contra : comment vraiment redouter une souris qui vous attaque avec un gant de boxe à ressort ?


    Et c'est justement arrivé à la moitié du jeu que la difficulté commence à augmenter. Ou plutôt qu'elle augmente, d'un coup, et ce qui s'annonçait comme une promenade bucolique juste un peu exigeante devient un parcours du combattant. Les stages s'emplissent d'ennemis, et les papillons, quand il y a en un, ça va, c'est quand ils sont nombreux qu'il commence à avoir des problèmes. On se retrouve donc à sprinter, rebondir d'ennemi en ennemi, balancer des noisettes à l'arrache, se baisser pour esquiver un truc volant au dernier moment, ce qui pourrait être stimulant si la jouabilité était irréprochable, mais las ! Elle est juste satisfaisante, et le level design souffre de quelques approximations qui gâchent un peu le plaisir : un infime temps de latence au niveau des commandes, une hitbox des ennemis un peu grande, des plateformes un peu étroites pour aborder le saut sur un ennemi sereinement, un léger manque de souplesse dans la mise en œuvre du coup de queue... Ces tout petits défauts, pris individuellement, ne sont pas graves du tout, mais cumulés et ajoutés à l'abondance d'adversaires, ils rendent les choses bien plus compliquées qu'elles ne devraient l'être.

    Résultat, on fonce en tentant de rebondir le plus haut et le plus loin possible pour éviter un maximum d'embûches, et on joue plus pour finir le stage que pour le traverser. Et c'est dommage, car si ceux-ci ne sont pas follement originaux, loin de là, et s'enchaînent un peu en dépit du bon sens, ils sont plutôt jolis et relativement bien conçus dans l'ensemble. L'animation des différents sprites est bien détaillée, même si on sent un petit quelque chose qui manque par rapport aux meilleurs titres du genre, et le jeu bénéficie par moment de parallaxes parfois bien gérés, parfois moins (le dernier stage aurait pu être plus lisible par exemple). Par contre déception du côté des musiques, complètement anecdotiques et qui manquent vraiment de caractère, et aux bruitages, pas assez nombreux : avoir le même quand on tue et qu'on se fait toucher, on a connu plus pratique.

    Mr Nutz est donc un jeu honnête, qui aurait pu être bien meilleur s'il avait bénéficié d'un tout petit plus d'attention au niveau de l'équilibrage du gameplay. D'ailleurs les développeurs ne s'en cachent pas, l'un deux avouant qu'il n'avait d'ailleurs pas fini le jeu, faisant confiance à son collègue pour cet aspect. Du coup on se retrouve avec un titre techniquement réussi, mais frustrant, et qui manque méchamment de personnalité. Dommage, car la suite, annoncée à la fin du jeu et qui n'a jamais vu le jour, aurait peut être corrigé ces défauts.

    Ah, et la version SNES est plus jolie, mais n'a pas de système de mots de passe, ce qui la rend ridiculement difficile. Des screenshots bientôt.

    Article rédigé par Shenron le 19/01/2011

    "Un jeu dont le héros se sert de ses noisettes et met des coups de queue."

    Je rêve ou bien il y a un sous entendu douteux dans l'accroche?
    http://planetemu.net/php/articles/files/image/Kimuji/planetbar(1).gif

    Commentaire


      Assez sec le test, mais j'aime. D'ailleur je viens de voir que le stage dans les nuages est différent de la version SN. Sinon le coup des ennemis ouai moi aussi j'avais un peu tiqué là dessus du genre "mais ils m'ont rien fait ces pauvres piafs". L'idée des mots de passe sur MD idem, je savais pas. Bref, bon test tout de même
      https://card.psnprofiles.com/1/Pakodim.png

      Commentaire


        Houlà, ouais! Mr Nutz, encore un jeu que j'aimerais effacer de ma mémoire... Non qu'il soit mauvais, mais très frustrant! A l'époque, je jouais à la version Snes, sans password, ni aucun autre moyen de sauvegarder ma partie... Arrivé au dernier niveau (j'avais joué toute la journée...), coupure de courant! AAAARRRGGHHHH!
        Je n'y avais pas rejoué depuis. En fait, je crois que comme le dit si bien Shenron, ce sont les petits défauts cumulés qui font qu'on a pas forcément envie d'y revenir. Et pourtant, Dieu sait que le jeu était magnifique sur Snes!
        Bon test au passage, comme d'hab!
        "Tant que je ne perds pas, je suis sûr de gagner!" Blood Omen 2, un dernier boss qui ne manque pas de répartie...

        Commentaire


          Chouette article pour un jeu que je possède toujours et pour lequel j'ai une certaine tendresse. Je n'ai jamais réussi à battre le boss final, mais j'ai vu le ending sur youtube 15 ans aprés (j'ai fait pareil pour "burai fighter" )

          Le problème d'absence de password sur super nes, pose un autre probleme, on ne veut pas prendre le risque de chercher les nombreux endroits secret de peur de mourir et de tout se retaper, donc on trace, on trace

          voili voilou

          Commentaire


            De toute façon le jeu n'en vaut pas la chandelle. Se taper un parcours du combattant pour 3 noisettes et un carré de vie, merci bien.

            Et bienvenue Amindada

            Commentaire


              Je viens de regarder sur youtube, le "mr nutz" de l'amiga, c'est fou, c'est juste un tout autre jeu

              Quelqu'un l'a tester en profondeur ?

              Commentaire

              Chargement...
              X