1994, alors que les castlevania fleurissent de toute part sur super nes, où des éditeurs comme Konami, Capcom, Atlus, Namco... se font la part du lion, un éditeur jusque la peu connu du grand public, SETA US Entairtainement pointa le bout de son nez de nulle part, nous présentant un jeu armé d'un titre pour le moins accrocheur : NOSFERATU. Qui ne connait pas déjà la légende du vampire...
Profitant de l'effet castlevania sur snes, qui ne cesse de nous en metre plein la gueule (castlevania 4 et vampire kiss), Nosferatu glisse sur la vague et séduit. Pari gagné donc pour Seta, qui aura su mélanger le style aventure/plate-forme d'un prince of persia, et bien sur le côté glauque d'un splatter house, sur fond de dracula. Difficile en cette époque castlevaniesque de tirer son épingle du jeu étant donner les hits deja à disposition.
Pour info : cette petite perle n'a jamais vu le jour en Europe.
Titre : NOSFERATU
Console : SNES
Année: 1994
Genre : aventure/plate-formes
Editeur : Seta US Entairtainement
Donc l'histoire commence en grandes pompes, une nuit noire, les ténèbres obcurcissent la pleine lune, et Dracula collectionne les victimes. Les gens vivent dans la peur. Vous incarnez un habitant d'un village proche, votre fiancée a été enlevée ! Non content en découvrant l'absence de votre belle, vous sautez sur votre monture, vous dirigeant sans vous arrêter au château de Nosferatu.
Le tout ponctuer par de magnifiques séquances d'une beauté assez rare sur snes, bien que trés sombre, accompagner d'une musique angoissante qui va bien.
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C'est alors que l'aventure commence. Ici, pas de supers pouvoirs auxquels on a largement été habituer, pas de fouet, pas d'eau bénite, pas même une armure ! Il n'y a que vous, dans vos vêtements normaux, quelques barres de vies, et un timer qui ne cesse de s'écouler. Le seul moyen de défense qu'on a est de se battre a mains nues. On peut aussi donner un puissant coup de pied, un coup d'épaule, ainsi qu'un coup de pied sauté.
La partie commence dans une des cellules du donjon du château. Lorsque le perso se relève, on est de suite frappé de plein fouet par la lourdeur de déplacement de notre héros. Comme si il se trimbalait en permanence un gros sac de pierres. Bref, un coup de main parfois aléatoire a prendre pour bouger correctemenent. On est aussi frappé par la qualité du décor. L'ambiance ultra glauque en vient même à nous donner des frissons. Aprés les premières énigmes résolues, surtout présente pour nous montrer les capacité du perso, pousser des caisses, sauter sur un mur etc... le jeu nous dévoile alors son labyrinthe. On peut apercevoir des cellules avec des portes cassées. On devine alors qu'il va falloir fouiller chaque recoin de chaque pièce pour trouver le chemin de la sortie, et trouver tout les objets qu'il faudra aller chercher dans des coffres. Des cristaux de temps et de vie pour la plupart.
Les ennemis vont de pair avec l'ambiance. Loups-garous, zombies, ghoules... hantent ces couloirs. Enchaînez leur donc votre technique au corps-à-corps pour vous débarrasser de vos assaillants !
On trouve trés rapidement le côté prince of persia. Sauter d'un point à l'autre au dessus d'un trou jonché de pics pas trés accueillants. La musique, bien que basic, reste trés fidèle a l'ambiance générale. Des sont qui s'emmêlent, qui s'entrechoquent, à la façon d'un Silent Hill, qui mettra le coeur des plus fragiles d'entre vous a rude épreuve dans certaines situation, comme lorsqu'on "visite" des cellules ouvertes, où l'on peut distinguer des gens enchainés, apparement depuis longtemps, attendant la délivrance. Au bout d'un moment, on finit par enfin sortir des douves... on se retrouve a l'extérieur. Pfiou ! Mais l'extérieur n'es pas plus rassurant que l'extérieur, où les ennemis grouillent toujours. Le combat est loin d'être terminé... Mouahahahaha (rire de Dracula) la route menant jusqu'au vampire est parsemée d'embuches ! Disséqué en 6 niveaux, les boss a la fin de chaque niveau n'ont pas l'intention de vous laisser passer.
LES NOTES :
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les graphismes : 17/20
Sans parler ici d'une beauté a tout renversé pour de la snes, Nosferatu reste un jeu qui se démarque par le réalisme de ses décors, avec un soucis du détail que je trouve plutôt bien recherché. Les skins des ennemis sont sublimes
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bande son : 14/20
Certes les premières notes nous plongent cash dans l'ambiance. On aurait presque l'impression d'être enfermé nous-même, mais le manque de diversité d'un niveau a l'autre fatigue assez vite l'oreille
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durée de vie : 16/20
Ne parlons pas d'un jeu facile ici. Les inconditionnels des premiers prince of persia y trouveront largement leur compte. Les autres y trouveront un jeu d'aventure trés agréable a jouer, avec ses phases moins faciles que d'autres... Nosferatu se démarque aussi par des niveaux assez longs. On ne finit pas le jeu rapidement en une demi-heure quoi...
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maniabilité : 12/20
le gros des mouvements du joueur restent simples. L'effet "sac de pierres" rend parfois la manoeuvre plus difficile a réaliser que d'autres, c'est dommage
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au final : 15/20
Nosferatu reste un jeu magnifiquement beau, bien réalisé, glauque (pour l'époque c'est plutôt rare), avec un challenge bel et bien présent pour tout fan d'avantures. Sans faire parti des jeux à posséder a tout prix, il mérite qu'on lui porte interêt pour ses qualités.
Vincent