Je continue ma série de tests de jeux avec un must de la baston dont nous parlions avec Firebrand l'autre soir.
Ce test est tiré lui aussi de mon fanzine Nintendo de l'époque. Ne vous étonnez donc pas si les notes sont élevées pour la réalisation et si certains commentaires vous paraissent désuets. Je pense notamment au fait que Double Dragon I n'était pas encore sorti en France quand le II a été testé. J'ai quand même modifié quelques passages.
Un soft auquel j'aurais beaucoup usé ma manette.
Double Dragon II The Revenge, testé tout comme Bionic Commando dans le JFM fanzine n°1, septembre 1990 (c'est d'ailleurs lui qui faisait la couverture).
DOUBLE DRAGON II The Revenge
Ce mois de septembre n'est pourtant pas placé sous le signe de gémeaux ! ...Après Bub & Bob et Spy vs Spy, voici que débarquent sur Nes les frères Lee, Billy & Jimmy de leurs prénoms. Après avoir révolutionné en borne d'arcade les bases du jeu de baston, nos 2 héros karatékas aspiraient à un peu de repos en compagnie de la jolie Marion, leur petite amie commune (une fille, 2 bourrins, 3 possibilités).
Malheureusement pour eux, un gang de voyous encore plus retors que que ceux qu'ils avaient dû combattre dans le premier volet de leurs aventures a décidé d'imposer sa loi dans ces Etats-Unis d'un futur proche ; on les appelle "Les Guerriers de l'Ombre". Leur maître karatéka est un illuminé qui désire, via le terrorisme, asseoir le pouvoir de sa secte. Les frères Lee voulant l'en empêcher, le vil fait exécuter Marion. Billy et Jimmy s'étaient battus dans DD1 pour savoir qui aurait la belle ; les voilà réconciliés et déterminés à se venger tout au long des 9 niveaux de ce soft. ça va venger sec, je peux vous l'assurer !
Avant de débuter la partie, choisissez votre niveau de difficulté. Je vous conseille de commencer directement en mode "Supreme Master", car les modes "Practice" et "Warrior" s'arrêtent au 3ème et 8ème niveau du jeu ; seul le "Supreme Master" vous offre les 9 niveaux.
Bien sûr, comme son nom l'indique, le grand atout de Double Dragon est son jeu à 2 simultanément. La castagne à 2, y a que ça de vrai ! La cartouche va d'ailleurs jusqu'à proposer la possibilité ou non de se blesser entre coéquipiers ; ils ont pensé à tout, les programmeurs ! Mieux vaut toutefois commencer le jeu en désactivant cette option afin d'éviter de se frapper malencontreusement.
Ces choix effectués, sur une musique du tonnerre, vous voici plongé(s) dans l'action avec les premiers gus qui vous assaillent. Il est temps de leur faire sentir votre colère, il est temps de sortir votre immense panoplie de coups. Et je n'exagère pas ! Crochets, uppercuts, coups de pied arrières, prise par les cheveux accompagnée de coups de coude dans la nuque, de coups de genoux dans la tronche, de coup de savate dans la face ou de projection épaulée au choix...
Le seul petit truc troublant de prime abord, c'est que l'effet des boutons A et B s'inverse en fonction de la direction dans laquelle regarde votre personnage. Je m'explique : si vous regardez à gauche, appuyez sur B pour asséner un coup de poing à gauche et A pour un coup de pied arrière au loubard couard qui vous attaquait par derrière. Si vous regardez à droite, c'est B pour le coup de pied et A pour le coup de poing. Dès que l'on s'y est fait, cela se révèle très pratique.
Trois coups se distinguent par leur puissance : le cyclone tournant quie nvoie valdinguer tous les ennemis alentours et, à la réception d'un saut, l'enchaînement avec un super uppercut ou un méga coup de genou destructeurs.
Autre finesse : vous pouvez ramasser les armes que laissent tomber vos adversaires. Bombes, fouets de chaîne... tout est bon pour passer sa vengeance sur ces assassins ! Mes préférés sont le couteau de lancer et la barre à mine qui sert à taper mais qui peut être lancée également. Dommage que ces joyeux accessoires disparaissent en même temps que leurs possesseurs morts.
Là où Double Dragon II sur Nes se démarque de la version arcade, c'est que le jeu ne se contente plus d'être un phénoménal jeu de baston ; il s'amuse carrément à vous proposer des passages anthologiques style plates-formes ! La fameuse patte Nintendo. Imaginez : dans le temple du 6ème niveau, des plates-formes apparaissent et disparaissent. Dur, dur, de sauter de l'une à l'autre pour atteindre la sortie (crise de nerfs en perspective...!). Dans le 7ème niveau, des engrenages diaboliques vous projettent sur des pics. Mais le summum reste la fin du 5ème niveau, avec une Jagganât des temps modernes faisant tout l'écran débarque et qu'il faut l'escalader en marche !
Outre une grande variété de prises, d'ennemis (du ninja au Schwarz de naguère), de situations et de décors, Double Dragon II affiche une réalisation de qualité. Les sprites sont magnifiques. Les musiques sont grandioses. Les graphismes sont somptueux et restituent bien l'ambiance de ce futur de l'an 19XX. Seul, c'est un régal ; à 2 en même temps, on confine au chef d'oeuvre !
Seul petit bémol : le jeu est un peu facile et se finit rapidement. La faute aux ennemis qui, contrairement à l'arcade, ne vous assaillent que par groupes de deux. ça, les programmeurs auraient dû le garder.
Mais même avec cette petite imperfection, DDII se doit de figurer dans votre ludothèque, un poing c'est tout !
JFM .
[glow=red,2,300]En bref[/glow]
Editeur : Acclaim, sous license Technos.
Style de jeu : baston.
Nombre de joueurs : Jusqu'à 2 joueurs simultanément.
Continus : limités, et uniquement grâce à des cheat codes.
Graphismes : 94%
Son : 96%
Animation : 89%
Jouabilité : 73%
Durée de vie (avant de le finir) : 71%
Accrochage (le fait d'y rejouer) : 99%
Intérêt global :
96% Super Hit