Organisateur des Planétars
Date d'inscription: 08/2002
Localisation: Le Cimetière
Messages: 5 735
|
AOL info :
Souvent soupçonné, jamais contrôlé positif. Lance Armstrong, septuple vainqueur de la Grande Boucle, se retrouve aujourd'hui sous les feux de la rampe pour autre chose que ses exploits sportifs. Le journal L'Equipe, documents officiels à l'appui, démontre en effet que l'Américain a bien eu recours à des produits dopants en 1999, lors de sa première conquête du Tour de France.
Quatre mois d'enquête par le quotidien sportif ont abouti à cette évidence. Les faits sont indiscutables : le leader de Discovery Channel, durant six saisons à la tête de l'US Postal, a déjà utilisé régulièrement des produits interdits en 1999 et aurait donc menti sur cette non-consommation en compétition. Par six fois, lors des contrôles effectués à l'issue de son prologue victorieux au Puy-du-Fou, le 3 juillet 1999, et des étapes Montaigu - Challans (1re), Grand-Bornand - Sestrières (9e), Sestrières - L'Alpe d'Huez (10e), Saint-Galmier - Saint-Flour (12e) et Castres - Saint-Gaudens (14e), ses échantillons sont marqués par la signature de cette hormone de synthèse, qui, par le biais d'une augmentation de la population de globules rouges, permet une meilleure oxygénation musculaire et un gain possible de performances que les physiologistes évaluent à 30 % maximum. Ces analyses ont été effectuées par le laboratoire de Châtenay-Malabry, celui-là même qui a mis au point le procédé de détection de l'EPO. Le labo a travaillé, à partir de 2004, sur des échantillons prélevés et congelés entre 1998 et 1999, une époque où l'utilisation de l'EPO était monnaie courante dans le peloton.
Quelques citations :
JACQUES DE CEAURRIZ
Le directeur du laboratoire de Châtenay-Malabry, qui a décelé la présence d'EPO, affirme «qu'il n'y a aucun doute possible sur la validité du résultat, bien que l'analyse ait été réalisée cinq ans après le prélèvement. Dans un tel échantillon, soit l'EPO se dégrade, et devient indétectable, soit la protéïne reste en l'état».
LANCE ARMSTRONG
L'Equipe du 20 juillet 1999
«Serais-je si fou que ça ? Je n'ai rien à cacher, aucun secret ! Ma vie comme ma carrière sont des livres ouverts. Je suis clean, soyez-le avec moi.»
L'Equipe du 12 avril 2001
«Pour moi, ça ne fait aucun doute, je n'ai jamais eu recours à des produits interdits, que ce soit l'EPO ou toute autre substance illicite.»
L'Equipe du 30 juillet 2001
«J'ai été victime d'un contexte né de l'affaire Festina. L'important, c'est que je suis innocent. A la justice, je peux donner tout ce qu'elle veut... mon sang, mon urine, mes cheveux. Aux journalistes, j'ouvrirai ma porte, mais en échange, je vous demanderai un traitement correct et honnête.»
L'Equipe du 21 janvier 2005
«Je crois en une compétition juste et loyale. Comme je l'ai déjà dit, je ne prends pas et je n'ai jamais pris de drogue qui favorisent la performance.»
«Je voudrais adresser un message aux gens qui ne croient pas au cyclisme, aux cyniques, aux sceptiques. Je suis navré qu'ils ne croient pas au miracle, au rêve. Tant pis pour eux», s'était encore exclamé le champion américain à l'issue de la dernière étape sur les Champs Elysées à Paris, le 24 juillet, avant de prendre sa retraite sportive.
Daniel Baal (ancien président de la Fédération française de cyclisme):
«Le mythe n'a plus de raison d'être à partir du moment où le mensonge est clairement mis en évidence aujourd'hui. Quand on n'arrête pas de dire qu'il faudra que les journalistes fassent la preuve qu'on est dopé et que la preuve est faite, il faut en revenir à l'évidence. Je sais qu'un certain nombre ne supportaient pas que l'on doute de Lance Armstrong, même des dirigeants du cyclisme qui disaient qu'Armstrong est forcément propre, et d'ailleurs ils y mettaient leur main à couper ou leur tête sur le billot, voilà qu'aujourd'hui une réponse est donnée, qui me semble scientifique, tout à fait rationnelle et très difficile à contester.»
Eric Boyer (manageur sportif de l'équipe Cofidis):
«Si, véritablement, cette démonstration sert de preuve à la justice, c'est tout un système de contrôle antidopage qui se trouve fragilisé. Mais, je voudrais attendre la réaction d'Armstrong afin de savoir s'il est capable d'assumer plutôt que de charger une batterie d'avocats pour le défendre. C'est un coup de tonnerre. Peut-être le début d'une grande supercherie depuis sept ans. Voilà, on regarde le Tour de France, Armstrong, ses envolées et son arrogance. Et puis, on découvre que c'est pipeau. L'image que véhicule Armstrong va bien au-delà du sport : c'est un personnage public, international, qui a créé une Fondation contre le cancer; je ne sais plus maintenant quelle crédibilité à apporter à ce personnage. Cependant, je voudrais bien connaître les médecins pratiquant ce protocole de prise. Autour d'Armstrong, c'est aussi le système médical qui est, tout autant, mis en cause. Quels sont ses salopards?»
Richard Virenque (FRA/ancien coureur):
«Ca me paraît un peu bizarre: sept ans après, de telles révélations !»
Xavier Louy (directeur du Tour en 87 et 88):
«Je ne vais pas hurler avec les loups. Ce qui m'intéresse en effet, ce sont les victimes et non pas les coupables. De mon point de vue, il y en a deux: le Tour de France et la grande majorité de coureurs "propres". Je pense notamment aux coureurs français qui, depuis des années, sont, en quelque sorte, humiliés alors que l'on met en cause leur sérieux et leur méthode d'entraînement.»
Filippo Simeoni (coureur) :
«C'est la preuve que je disais bien la vérité et que j'ai toujours été cohérent. Dans cette affaire, j'ai pris toutes mes responsabilités»
Eddy Merckx (ancien coureur quintuple vainqueur du Tour de France, ami intime de Lance Armstrong) :
«C'est du journalisme à sensation. Armstrong m'a toujours affirmé ne jamais s'être dopé. Entre (ce qu'écrit) un journaliste et la parole de Lance, je fais confiance à Armstrong.»
Willy Voet, (ancien soigneur de l'équipe Festina) :
«Je n'ai jamais travaillé avec Armstrong, je ne peux pas dire qu'il se dope. Mais, pour moi, il faut qu'il nous dise comment il fait pour monter l'Alpe d'Huez à 25 km/h. Moi, il ne m'a jamais impressionné.»
Marc Madiot (directeur sportif de la Française des Jeux):
«Mieux vaut tard que jamais. Mais dommage. Si c'était sorti un mois plus tôt, cela aurait peut-être évité qu'il gagne un 7e Tour de France. Tout le monde sait que je ne suis pas un fan d'Armstrong, mon sentiment personnel n'apportera donc rien mais ce qui m'intéresse maintenant, c'est que les jeunes, à travers cette histoire, n'aient pas envie de faire de conneries. A partir de là, je suis soucieux de voir avancer la lutte anti-dopage. Visiblement, c'est le cas. J'ai donc confiance. Elle est tenace et acharnée. Il faudrait maintenant développer les vrais contrôles inopinés.»
Christian Prudhomme, directeur adjoint du Tour de France cycliste
«Ca a d'abord été un choc, même si depuis 1999 chaque victoire d'Armstrong dans le Tour a été mêlée à une certaine suspicion. Il n'en reste pas moins que ça a été un choc. Je ne doute pas un seul instant du sérieux de l'enquête de L'Equipe, il faut néanmoins confirmer, vérifier, etc. Mais je le répète, un vrai choc. J'y vois quand même un espoir. Aujourd'hui, les gens qui trichent doivent se dire: 'dans un an, dans deux ans, dans cinq ans peut-être je me ferai pincer' (...) Ceux qui dans le sport de haut niveau -bien au-delà du vélo, dans tout le sport- trichent, doivent se poser d'autres questions et se dire que peut-être un jour ils se feront avoir. Que des gens qui trichent se fassent prendre, ça me paraît la moindre des choses. Maintenant encore une fois, sur ce cas spécifique, il va falloir évidemment tout peser très attentivement. Si demain Armstrong dit 'Je me suis dopé', il va tout perdre. Mais il faut qu'il y ait aveu, autrement on ne peut pas changer. Et cela ne dépend pas des organisateurs du Tour de France (...) mais des instances internationales, des instances nationales (...) Cela ne concerne pas les organisateurs du Tour mais les instances du sport»
Bref, il garde ses victoires, son pognon, Sheryll et George Bush.
J'ai revu avec plaisir le petit Basson à la télé. ça, ça m'a fait TRES plaisir.
|