Test de Viewpoint sur Neogeo
Lien vers le test de Viewpoint sur Neogeo
L’article parle également de la procédure pour jouer à deux joueurs simultanément.
Viewpoint est donc un shoot en 3D isométrique dont le déroulement se fait en vue isométrique qui tranche avec les shoots habituels (NdS : mais Sega l'avait déjà fait avec Zaxxon). Mais Viewpoint fait également la différence dans son principe en ne jouant pas dans la surenchère au Power-up, ni même au nombre d'armes, mais en jouant sur la gestion d'un tir unique.
L'armement est donc assez basique, mais oblige à une utilisation pertinente. Vous disposez d'un simple tir d'une moyenne puissance que vous pouvez concentrer pour obtenir un tir au potentiel plus destructeur. Cette gestion est assez bien ficelée car si vous êtes contraint d'attendre quelques secondes pour un tir en maximum de charge, vous pouvez aussi envoyer une concentration moins puissante dès les premiers dixièmes. C'est d'ailleurs cette gestion entre fort et faible qui donne son charme au gameplay, surtout que le déroulement du jeu est étudié en ce sens.
Un seul et unique tir.
En effet, en dehors des nombreuses étapes d'esquives imposées par l'agression ennemie, vous devez anticiper et préparer votre tir en fonction des difficultés à venir. Cela est important car si vous ne détruisez pas rapidement certains ennemis ou éléments du décor, cela peut vite devenir problématique et engendrer un surplus d'agressivité. Votre survie tient donc à la connaissance des niveaux et à votre faculté de gérer les priorités.
Pour vous aider, des modules sont à ramasser durant la partie donnant plus de possibilités au vaisseau comme des satellites quasi indispensables mais très rares, un bouclier, ou des Smart Bombs à ajouter à votre stock (Mur de feu, missiles à têtes chercheuses, ou onde magnétique) et à utiliser avec pertinence.
Les trois types de bombes
Il vous faut pour venir à bout du jeu passer 6 niveaux aux thèmes variés. L'opposition y est nombreuse et agressive. L'attaque peut venir de l'ennemi, mais également du décor qui n'est pas dispensé de nombreux stratagèmes vicieux comme des murs, pics, jets de flammes ou autres plateformes en déplacement. L'arrivée de l'opposition se fait toujours de façon prédéterminée et il est aisément possible d'en connaître les positions, ce qui permet de se frayer un passage en concentrant son tir.
Diverses difficultés sur l'ensemble des niveaux.
Les boss de fin sont bien entendu présents. Ils sont énormes, difficiles et vicieux. Clairement pas une partie de plaisir ces bêtes là car ils sont rapides et savent protéger leurs zones d'impact de votre tir, soit par agression, par vifs déplacements, ou par couverture. C'est donc encore une fois un mélange de réflexes, de placement et d'anticipation qui vous permettront de passer ces obstacles.
Quelques boss de fin.
En mode console (AES) vous avez au lancement du jeu la possibilité de choisir votre niveau de difficulté entre Easy, Normal, Hard, Hardest, et Mvs. Il y a de quoi s'entraîner.
Réalisation.
Le jeu avait fait sensation lors de sa sortie grâce à ses graphismes en 3D isométrique du plus bel effet et bénéficiant d'une animation "3D" sans reproche peu commune, surtout sur un support non dédié à la 3D. Les décors sont superbes et chacun des mondes propose son propre environnement ainsi que son opposition. C'est complet, finement détaillé et surtout parfaitement animé. Chaque élément 3D bénéficie d'un travail d'animation important lui donnant vie comme nous l'avions peu vu auparavant et il sont de plus très nombreux. Les éléments sont de belles tailles et d'autres comme les boss sont vraiment très grands et impressionnent par leurs fluidité de mouvement.
Quelques ralentissements à signaler tout de même, mais qui avouons-le sont parfois bien utiles lors d'écran surchargé.
Une qualité graphique et d'animation extraordinaires pour l'époque.
La team de Sammy aurait pu se contenter de ces prouesses graphiques et d'animation, mais il n'en est rien. Le trépied est complété par une réalisation audio qui donne des étincelles au titre. Si les bruitages sont assez classiques (mais tout de même nombreux et de belle facture), les compositions musicales sont d'une autre dimension imposant un rythme dès les premiers instants. Elles font (on peut le dire) partie dès plus belles mélodies de la console. La musique du premier stage est restée un leitmotiv dans ma tête avec ce "One.. Two.. Three.. four.. Hey!" que je ressortais même dans certain moment de la vie.
Jouabilité.
Viewpoint se joue de façon atypique pour un shoot principalement à cause de la gestion du tir en fonction des éléments. Le jeu fait la part belle à l'esquive bien entendu, mais la connaissance des lieux et des difficultés est primordiale. Les parcours sont semés de redoutables embûches et il vous faudra bien calibrer votre tir en fonction de l'opposition.
L'une des dures séquences d'anticipation.
Les diagonales ne posent aucun problème dans le déplacement du vaisseau et la précision du tir est aidée par les lignes en perspective. Le vaisseau est toutefois (à mon goût) trop lent et vous oblige à être adroit dans vos déplacements, surtout dans les structures en mouvement.
Deux boutons sont utilisés, un pour le tir, l'autre pour les bombes.
Difficulté et durée de vie.
Comme vous le savez, le jeu est d'une redoutable difficulté et la récompense ne viendra qu'aux joueurs les plus acharnés. Même en mode continues (via le mode 2 joueurs simultanés), le jeu vous promet un bon paquet de vies perdues. La difficulté est progressive... jusqu'au niveau 2, après les choses se corsent. Les 6 niveaux offrent donc un challenge dès plus conséquent.s Mettez vous à l'aise sur votre fauteuil, il y en a pour un moment, même si les niveaux sont courts...
Conclusion.
Magnifique et difficile, Viewpoint a tellement marqué les esprits que le prix de la cartouche n'a jamais réellement baissé, on trouve d'ailleurs aujourd'hui le jeu d'occase en moyenne à 200€, soit à peu près le même prix qu'à l'origine.