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Originally posted by Dobmec@Vendredi 16 Janvier 2004, 00:08
Mais juste un truc : Comment vous faites pour aimer bayrou tous? Il a un programme ce mec? A part parcourir la france dans son bus au colsa? Niveau social, il a quoi a part casser la droite dure? Niveau economique, il a quoi à part casser la droite dure? Ah ca c'est vrai qu'il est jeune, qu'il présente bien, et qu'il ose parler, dire les choses en face.
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Bayrou est l'un des rares à avoir un programme, justement.
En fait, il n'y a que 3 partis à avoir des programmes vraiment convaincants : l'UDF, le PRG et le parti de Waechter (limité à l'écologie, il est vrai).
Le PS pique la moitié de ses idées au PRG et pour l'autre moitié soit nous ressort les vieilles recettes miterrandiennes (Lang, Emmanuelli) ou s'inspire de Tony Blair (Fabius, Strass-Kahn).
L'UMP a un programme de merde, mélangeant ultra-libéralisme à l'américaine avec "défense des valeurs" à... l'américaine.
De Villiers c'est la défense des valeurs aussi, mais c'est l'autarcie à la place de l'Europe.
Le PC... euh... LOL
Les extrêmes, inutile d'en parler.
Les Verts ne savent pas ce qu'est l'écologie.
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Exemple le + flagrant que l'UDF a un programme : les élections européennes 1999.
C'était le seul parti, LE SEUL, à proposer un projet pour l'Europe dans sa profession de foi. C'était fou, ça : une élection européenne, 20 professions de foi, et une seule faisant des propositions sur l'Europe...
La principale étant la proposition d'une Constitution Européenne. Excellente idée : il devenait indispensable de regrouper tous les traités européens (Rome, Acte Unique, Maastricht, Amsterdam, Schengen, Nice,...) dans un seul texte avant que les juristes ne s'arrachent les cheveux, et que nous y comprenions un peu quelque chose. (et on a vu récemment que certains pays préféreraient garder quelques zones d'ombres...)
Chirac avait dit alors que c'était de la connerie. 2 ans + tard il proposait à nos partenaires européens le projet de Constitution.
Sinon, pour le détail du programme de Bayrou, il suffit d'aller voir sur son site.
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Maintenant retour au topic avec ces 2 articles :
"Internet : les fournisseurs français menacent de couper l'accès aux contenus
par Jean-Paul CADORET
Les fournisseurs d'accès internet en France, comme Wanadoo, AOL ou Tiscali, ont menacé mardi de couper l'accès aux contenus hébergés, pages personnelles, forums ou album photos, pour protester contre les obligations de filtrage prévues par la loi pour l'économie numérique adoptée par l'Assemblée nationale.
Baptisée "Loi sur la confiance dans l'Economie Numérique", cette loi est devenue une "Loi de défiance vis-à-vis de l'internet français", en raison d'amendements adoptés en deuxième lecture par l'Assemblée, la semaine dernière, relève Marie-Christine Levet, présidente de l'AFA (Association des Fournisseurs d'Accès) et présidente de Club Internet.
Cette loi, transposition en droit français d'une directive européenne, doit encore être examinée en deuxième lecture par le Sénat en février.
Si cette nouvelle lecture ne corrige pas les dispositions sur le filtrage de l'accès internet, la surveillance a priori des contenus sur le web, et les courriers électroniques, "nous n'aurons pas d'autre choix que de cesser de permettre l'accès à ces contenus", ont affirmé en choeur les dirigeants des principaux fournisseurs d'accès internet (FAI) français.
Ces FAI, qui revendiquent plus de deux millions de pages personnelles hébergées ayant une audience de plus de vingt millions de visites par mois, devront, selon le texte adopté par l'Assemblée, "mettre en oeuvre les moyens conformes à l'état de l'art pour empêcher la diffusion de données constitutives des infractions" d'incitation à la haine raciale ou de pedo-pornographie.
Crucial pour les PME
"Alors que jusqu'ici seule une décision de justice pouvait nous contraindre à retirer des contenus illicites, nous risquons de passer à un filtrage a priori de tous les contenus, ce qui nous transformerait en censeurs", a remarqué le PDG de Wanadoo France Jean-Claude Demas, lors d'une conférence de presse commune.
Les FAI s'opposent également aux responsabilité de filtrage que leur attribue la nouvelle loi. "Le filtrage peut toujours être contourné, et nécessiterait de très lourds investissements", a assuré Marie-Christine Levet.
En outre, renchérit le président d'AOL France, Stephane Treppoz, la nouvelle loi "ne considère plus le courrier électronique comme une correspondance privée, ce qui ouvre la porte à la surveillance de la correspondance des Français".
Ces mesures ont été adoptées à la suite des pressions des majors du disque qui souhaitent éradiquer le piratage sur internet, expliquent les dirigeants des FAI.
Pourtant, assurent-ils, l'industrie du disque n'a pas besoin de ce texte: "elle n'a qu'à engager des poursuites contre les pirates qui mettent en ligne des milliers de morceaux de musique (...). Mais elle a trop peur des conséquences que cela aurait pour son image", affirme Stephane Marcovitch, délégué général de l'AFA.
Pour mieux convaincre les sénateurs d'amender ces dispositions "dangereuses et inefficaces", les fournisseurs d'accès, tout en mettant en ligne une pétition nationale, se disent prêts à couper tous les accès aux services hébergés, comme les pages personnelles, les forums ou les albums photo.
"L'hébergement n'assure qu'une petite partie de nos chiffres d'affaires, mais pour des milliers d'entreprises, notamment les PME qui n'ont que leurs pages web pour leur promotion à l'étranger, c'est crucial", rappelle Jean-Louis Constanza, directeur général de Télé2.
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"LE MONDE | 13.01.04 | 13h56
Les associations craignent que le texte ne jette les bases d'une forme de "justice privée". En adoptant , jeudi 8 janvier, en deuxième lecture, le projet de loi sur l'économie numérique (LEN), les députés ne s'attendaient pas au tollé que susciterait le texte. Celui-ci, qui vise à créer un droit spécifique à Internet, a focalisé de nombreuses critiques, provenant tant des associations que des prestataires techniques du Net.
Les fournisseurs d'accès et les hébergeurs de contenus voient ainsi le champ de leurs responsabilités très étendu. Aujourd'hui, par exemple, seule une décision de justice peut contraindre l'hébergeur, qui assure le stockage et la mise en ligne de documents, à retirer de la Toile des contenus jugés illicites. Selon le nouveau texte, ces opérateurs techniques seraient, en pratique, contraints de censurer a priori tout document potentiellement litigieux. Transposée aux publications classiques sur papier, une telle situation reviendrait à rendre l'imprimerie partiellement responsable du contenu des journaux dont elle assure la publication.
"Un des problèmes posé par le texte réside dans le nouveau rôle de contrôle que devront exercer les hébergeurs sur tous les sites auxquels ils donnent accès afin de supprimer tout contenu relevant de l'incitation à la haine raciale, de la pédopornographie et du négationnisme, explique Stéphane Marcovitch, délégué général de l'Association des fournisseurs d'accès à Internet (AFA). Cela part d'une excellente intention, mais cette mesure obligerait ces prestataires techniques à scruter dans le détail tous les sites qu'ils hébergent, ce qui est tout simplement impossible."
Selon le projet de loi, ces opérateurs techniques devront porter une attention particulière à des "dénonciations" (ou "notifications"), adressées par des entreprises ou des particuliers, leur signalant des contenus potentiellement illicites (violation du droit d'auteur, etc.) hébergés par leurs soins. Une fois portée à leur connaissance, ces "notifications" entraînent l'obligation de statuer sur la légalité de ces contenus et de choisir si, oui ou non, ils doivent être censurés. Et ce sans décision de justice préalable. Mais si le contenu litigieux n'est pas censuré et que ce dernier est finalement jugé illégal par un tribunal, l'hébergeur sera passible de poursuites.
UNE SITUATION REDOUTÉE
"En tant que prestataires techniques, nous n'avons ni les ressources ni la légitimité pour apprécier et juger les sites dont nous assurons la gestion", proteste M. Marcovitch. "De plus, ajoute-t-il, l'hébergeur, en cas de "notification" par une institution ou un grand groupe contre un particulier, risque d'obtempérer sans discussions pour éviter toute poursuite ultérieure." Une telle situation est particulièrement redoutée par le monde associatif. Reporters sans frontières (RSF) estime ainsi que le texte actuel "érige les hébergeurs en véritables censeurs du Net", puisqu'il demande à "ces entreprises privées de se substituer aux juges". De même, une autre association, IRIS, redoute que le texte ne jette les bases d'une forme de "justice privée".
En revanche, le Forum des droits sur l'Internet, association mandatée par les pouvoirs publics pour réfléchir à l'évolution du droit sur le Net, est plus nuancé. "En ce qui concerne la responsabilité des hébergeurs, le projet de loi n'a rien d'étonnant puisqu'il ne fait que retranscrire la directive européenne sur le commerce électronique adoptée le 8 juin 2000, note Lionel Thoumyre, un des juristes de l'association. De plus, la création d'un délit de "dénonciation abusive" rééquilibre le texte en faveur de la liberté d'expression."
Outre les craintes des prestataires techniques de la Toile - et en particulier des hébergeurs de contenus -, le texte, en l'état, suscite des débats juridiques complexes. Il pourrait, notamment, avoir des répercussions importantes sur le droit de la presse et nécessite d'importantes clarifications.
Stéphane Foucart
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