T'en fais pas y'aura d'autres occasions.
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Envoyé par kimuji Voir le messageMoi aussi j'ai bossé dans les hopitaux et sincèrement j'échange pas ma vie 2 minutes avec celle de quelqu'un qui dépend entièrement des aides. C'est très populiste de vouloir faire croire que ces gens là ont la belle vie. Surtout que ceux qui s'en plaignent sont généralement issus de milieux bien plus aisés. Mais tout ça ça fait parti de la logique générale de vouloir coller tous les maux sur les petits, alors que jusqu'à preuve du contraire ce ne sont pas eux qui gouvernent et prennent des décisions. .auf que passer toutes ces années dans l'assistance publique m'a montré que le système social français (au sens large) et vraiment pourri de l'intérieur, et que, si un changement d'orientation n'intervient pas dans les années à venir, ça risque d'être le gros caca...
Désolé, mais faut voir aussi un peu plus loin que le bout de son nez, mes propos ne se limitent pas à un simple rapport ceux qui bossent/ceux qui profitent...
Avec ma chérie, nous vivons relativement confortablement, et cela nous convient très bien. Que d'autres personnes arrivent à vivre grâce au système, très bien, je me dis juste que parfois, je suis un peu con de ne pas en profiter. Soit.
Par contre, je voulais plutôt attirer ton attention sur des pratiques qui me sortent par les trous de nez...
Preonsons le système de soins.
tout le monde se plaint du trou de la sécu, que c'est horrible, que l'on va perdre notre 'magnifique' système de santé....
Laisse moi rire...
Vivement que la sécu soit réformée, et au moins en partie privatisée...
Quand tu vois qu'aujourd'hui, la sécu n'a pas de quoi payer le minimum nécessaire pour les 3/4 de mes patients (ne serait-ce que leur rembourser un fauteuil roulant), et que les urgences sont engorgées (et oui, ce n'est pas une légende) par des connards qui consultent pour le moindre pet de travers en sachant pertinemment qu'ils ont 99% de chance de ne pas payer la consultation, oui, ça me débecte (t'imagine pas le nombre de thunes perdues inutilement rien qu'à ce niveau).
quand je vois que dès qu'un français à 37,6°C de température au lieu de 37,5, il se met en arrêt maladie pendant 3 semaines, qu'il va renouveler 3 fois (une entorse du poil de la main, et une flemmingite aigue), et personne ne dit rien, c'est normal, faut en profiter, c'est là pour ça, et en plus, on cotise, alors... Et à côté de ça, une personne ayant tout juste la CMU ne pourra bénéficier d'un traitement utile et va crever dans son coin...
Et les ambulanciers, qui décident à ta place ce qui est mieux comme transport pour tes patients... Une ambulance pour quelqu'un qui est tout à fait apte à se déplacer en taxi? mais bien sûr... Comment ça, je n'ai pas le choix? Le taxi n'est pas rembourser? Mais une ambulance, ce n'est pas 100 fois plus cher pour le même trajet? De toutes façons, on s'en fiche, s'est remboursé par la sécu (je te met au défi de trouver un taxi encore remboursé par la sécu sur Paris).
J'exagère?? désolé, mais je ne crois vraiment pas, hélas...
tu veux discuter d'autre chose? Du droit de grève? ou devrais je dire du DEVOIR de grève de certaines boites françaises (SNCF/RATP en 1er lieu, Poste à moindre echelle)? Et oui, parce que la plupart des syndiqués de ces 3 boites cotisent pour être payé pleinement pendant qu'ils font grève... Mais, bien sur, ce n'est rentable que s'ils sont en grève au moins 3 semaine par an (véridique). Il n'y aurait pas comme un problème?
Moi aussi, j'ai été gréviste... Au lieu de faire mes 10h/jours, je n'en faisais que 9, avec mon brassard 'en grève', et sans ma paye... Et ouais, quand on fait grève, c'est pour défendre ses idées, pas pour glander en étant sur d'être payer...
Je ne reviens pas sur toutes les aides sociales financières attribuées à tire-larigot (la soeur de ma chérie et son mec s'achètent leur 2e appart... Elle est au chômage, lui occupe un petit poste à EDF, et ils ont 2 gamins... Comme ils le disent, merci l'état... Avec NAth, on galère pour ne serait-ce qu'envisager l'achat d'un 1er bien immobilier: aucune aide à espérer, elle étant libérale, et moi trop payé pour un fonctionnaire).
Bref, mon coup de gueule est globale...
Libre à toi de le prendre comme tu le souhaites, hein ^^Dernière modification par Nickocko, 02 décembre 2009, 00h33.
La ressemblance n'existe pas:elle n'est qu'un cas particulier de la différence, celui où la différence tend vers O (C.Levy-Strauss)
Dans une autre vitrine, un gros homme avec un tablier de boucher égorgeait de petits enfants. C'était une vitrine de propagande pour l'assistance publique (B.Vian)
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Envoyé par kimuji Voir le messageLa belle accumulation de clichés, d'idées préconçues et de cas particuliers, je vais pas répondre parce que sinon ça va faire mal.
Pense ce que tu veux, c'est juste plus de 5 ans sur le terrain (11 si l'on compte mon externat), tant à Reims qu'à l'APHP.
dont pas loin de 1200 heures aux urgences, belle vitrine de la situation actuelle (après ne serais ce qu'un tiers de ce temps, je suis certain que toi meme serait blasé... Ah, non, excuse-moi, ce sont les infirmières, aides soignantes et médecins qui passent leur temps à se faire plaindre, les pauvres...), le reste dans divers services...
Je suis, désolé de te le dire, bien trop souvent aux 1eres loges pour toute cette 'accumulation de clichés, d'idées préconçues et de cas particuliers'
... Mais bon, je ne sais pas de quoi je parle, hein... C'est tellement facile...
Je dois être complétement fou, je reste dans l'assistance publique... Etrange, non, vu les clichés que je te sors...
Je me trompe peut être, mais je pense que tu n'est pas en contact avec 1/3 des gens que je suis amené à rencontrer (je te parle des patients) en une année...
Des cas particuliers, mes collègues et moi en croisons en moyenne 5 à 10 par jours (le double voire la triple sur une garde...)
Ca commence à faire, non, sur 5 ans?
Tu es bien entendu le bienvenue pour venir bosser à mes côté pour vérifier tout cela, hein, puisque tu sembles douter de ces faits...
Je t'engage à venir faire une ou 2 gardes à mes côtés (et encore, j'avais encore la fois, jusqu'au milieu de mon internat...) Viens passer qq heures aux urgence, pas du cité des patients, hein, de l'autre côté...
Passer ne serait ce qu'une semaine dans le service, à côtoyer nos assistantes sociale, discuter avec mes patients...
Je te file aussi qq numéros d'agences de transports médicalisés, si tu le souhaites... Tu pourras la aussi vérifier mes dires...
Et pour les arrêts maladie, on voit que tu n'es pas amené à en refuser 10 par jours ( et je ne te parle pas de ceux qui viennent aux urgence le dimanche, qui attendent jusqu'à 3h du mat pour justifier le fait qu'ils ne pourront pas aller bosser le lundi)
Vraiment, c'est quand tu veux, viens voir 'La belle accumulation de clichés, d'idées préconçues et de cas particuliers' en face.. Enfin, c'est vrai qu'il est plus facile de se voiler la face en dénigrant les personnes qui osent remettre en question quelques fait établis...
enfin, cela ne changera pas TA façon de penser, TU as certainement raison, ce n'est pas le système qui est pourri, mais qq décideurs, les mm que ceux qui matent tous tes faits et gestes dans la rue, dans ton pc et même dans ton appart...
Ceci étant, balance ta réponse, ça m'intéresse un peu...
Perso, je n'irais pas plus loin dans le débat, tu as TES idées préconcues, TES vérité, libre à toi d'y croire et de défendre un système qui TE conviens....Dernière modification par Nickocko, 02 décembre 2009, 01h10.
La ressemblance n'existe pas:elle n'est qu'un cas particulier de la différence, celui où la différence tend vers O (C.Levy-Strauss)
Dans une autre vitrine, un gros homme avec un tablier de boucher égorgeait de petits enfants. C'était une vitrine de propagande pour l'assistance publique (B.Vian)
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Je remets pas les 5 ans d'observations en cause mais les conclusions sont complètement à coté de la plaque.
Et je ne défend pas les dérives du système, moi aussi je pense qu'il y a un paquet de réformes à faire, mais surement pas dans le sens d'une privatisation et de la remise en cause du principe de solidarité qui est sensé être à la base de la sécurité sociale (et qui se vérifie de moins en moins en pratique, en supposant qu'il se soit partiellement vérifié par le passé).Dernière modification par kimuji, 02 décembre 2009, 01h30.
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Envoyé par kimuji Voir le messageJe remets pas les 5 ans d'observations en cause mais les conclusions sont complètement à coté de la plaque.
5 ans d'observationsLa belle accumulation de clichés, d'idées préconçues et de cas particuliers,
Et pour rappel, ma conclusion initiale était 'trop de social tue le social'.
donne un doigt aux braves gens, ils t'en prenne un bras.
Ce n'est pas en reformant le système à coup de réformes trop permissives que l'on changera les choses.
Et vu comment est dépensé l'argent de la sécu, je ne vois comment celle ci va s'en sortir (pour info, le fonctionnement de l'hopital publique est, au moment ou j'écris ces lignes, en train de se privatisé, avec un directeur qui décide, et des malades qui doivent être rentable pour être pris en charge. La Tarification à l'acte est LA solution géniale trouvée par nos politiciens. Génial).
Dernier point, tu tourne en dérision la 'privatisation' de la sécu...
Pour rappel, les internes ont réussi à ralentir cette évolution il n'y a pas si longtemps ans, j'étais parmis eux alors.
Si l'on ne s'était pas battu, à l'heure actuelle, tu raquerais pour être soigné rapidement et convenablement...
Et oui, on a, pour le moment, echappé à la médecine à 2 vitesse (à l'anglaise)....
donc 'de clichés, préconçues et cas particuliers' m'horripilent parce que justement, de par leur fait, on risque de sucrer ce qui est la base même de noter système de sante.Dernière modification par Nickocko, 02 décembre 2009, 01h37.
La ressemblance n'existe pas:elle n'est qu'un cas particulier de la différence, celui où la différence tend vers O (C.Levy-Strauss)
Dans une autre vitrine, un gros homme avec un tablier de boucher égorgeait de petits enfants. C'était une vitrine de propagande pour l'assistance publique (B.Vian)
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Ceci étant, balance ta réponse, ça m'intéresse un peu...
Je n'ai pas dis que tu inventais des cas (du moins quand tu parles de l'hôpital, parce que les jours de grèves systématiquement payés c'est de la légende urbaine, si c'était le cas on aurait 8 mois de grève par an). Seulement tu te bases sur des abus, certes scandaleux, qui ne représentent pas une fraction suffisante des dépenses de la sécu pour expliquer qu'elle coule. Désolé mais le coup du gars qui prend 3 semaines d'arrêt maladie pour 37,5° de température, ok c'est un sale con, mais c'est de l'ordre du marginal, ce n'est absolument pas un comportement récurrent et suffisamment répandu pour mettre vraiment à mal les finances de la sécu. Même cumulé aux abrutis qui veulent absolument des ambulances ça n'explique pas les trous, et ça aussi j'en ai vu des gens comme ça, mais on les envoyait chier, alors les plus acharnés prenaient les noms de l'équipe médicale et menaçaient de porter plainte. Dans 95% des cas ils ne le faisaient pas, et les 5% restant étaient déboutés de leur plainte. Et puis tu oublies quelqu'un dans l'histoire: j'ai vu des infirmières et des médecins qui n'en avaient rien à foutre et qui filaient sans discuter les bonds d'ambulance alors que ça n'était nécessaire, ils en ont rien à cirer... c'est pas leur fric.
Ensuite il y a d'énormes dérives qui ne sont pas imputables aux patients (ou aux pseudo patients), par exemple il est complètement scandaleux que les hopitaux ne négocient quasiment pas sur les prix de leur matériel et leurs médocs. En général ils paient plein pot, et avec la bénédiction des politiques, parce que c'est bien connu l'argent du public ça sert à engraisser les entreprises qui les fournissent (ça marche pareil dans le bâtiment et les travaux publics). Et là c'est plus le pauvre abruti qui estime qu'il a le droit à tout parce qu'il a cotisé, non ce sont des gens bien propres sur eux qui font grassement leur beurre sur les cotisations de l'ensemble des français. Et là on est plus à la même échelle question fuite d'argent. Des cotisations qui par ailleurs reposent de plus en plus sur les classes moyennes puisque pour les tranches supérieures on a inventé le bouclier fiscal et que la mode est aux exonérations de charges pour les entreprises. La sécu perd énormément d'argent, certes mais il va dans quelles poches cet argent? Les politiques le savent très bien et ils ont l'intention d'en profiter jusqu'au bout. Jusqu'à ce que ça s'écroule et qu'on soit obligé de privatiser et par conséquent ouvrir la voie au marché extrêmement juteux que représente les assurances maladie.
Et pour rappel, ma conclusion initiale était 'trop de social tue le social'.
donne un doigt aux braves gens, ils t'en prenne un bras.
Ce n'est pas en reformant le système à coup de réformes trop permissives que l'on changera les choses.
Et vu comment est dépensé l'argent de la sécu, je ne vois comment celle ci va s'en sortir (pour info, le fonctionnement de l'hopital publqiue est, au moment ou j'écris ces lignes, en train de se privatisé, avec un directeur qui décide, et des malades qui doivent être rentable pour être pris en charge. La Tarification à l'acte est LA solution géniale trouvée par nos politiciens. Génial).
Je n'ai jamais dit que j'étais contre les réformes, mais en ce moment on a l'impression que les seules formes de réforme qui existent c'est la privatisation et le démantèlement des acquis sociaux. Je ne dirai pas qu'il y a trop de social et que c'est ce qui fait dérailler l'ensemble. Ce qui plombe l'ensemble, entre autres, c'est qu'on fait du social n'importe comment, du social alibi et du social de façade. Lutter contre les abus que tu as cité serait facile, et pour ça pas besoin de recourir aux grands moyens comme la privatisation. Et qu'on le fait n'importe comment parce qu'on en a un peu rien à cirer et qu'à court terme ça coute de l'argent. Et il n'y a aucune volonté politique de remédier à ces dysfonctionnements parce que ça arrange plein de monde: ceux qui en abusent à grande échelle et ceux qui aimeraient bien récupérer le marché une fois que le service public se sera cassé la gueule. La privatisation c'est la solution de facilité qui ne solutionne rien.Dernière modification par kimuji, 02 décembre 2009, 01h57.
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Envoyé par kimuji Voir le message
(du moins quand tu parles de l'hôpital, parce que les jours de grèves systématiquement payés c'est de la légende urbaine, si c'était le cas on aurait 8 mois de grève par an).
J'ai eu un patron qui bossaist pour la RATP. Des patients de la RATP, j'en ai 10 par semaine pendant 6 mois.
Je discute avec mes patients... Tu crois que les transports français seraient bloqués tous les 10 jours si les fonctionnaires ne risquaient pas leur salaire ou leur poste?
Seulement tu te bases sur des abus, certes scandaleux, qui ne représentent pas une fraction suffisante des dépenses de la sécu pour expliquer qu'elle coule. Désolé mais le coup du gars qui prend 3 semaines d'arrêt maladie pour 37,5° de température, ok c'est un sale con, mais c'est de l'ordre du marginal, ce n'est absolument pas un comportement récurrent et suffisamment répandu pour mettre vraiment à mal les finances de la sécu. Même cumulé aux abrutis qui veulent absolument des ambulances ça n'explique pas les trous, et ça aussi j'en ai vu des gens comme ça, mais on les envoyait chier, alors les plus acharnés prenaient les noms de l'équipe médicale et menaçaient de porter plainte. Et dans 95% des cas ils ne le faisaient pas, et les 5% restant étaient déboutés de leur plainte.
[/quote]
Tu ne te rends pas compte...
Les arrets de travail, c'est une part énorme du budget de la sécu...
et je n'ai mis la que 2 exemple... Ajoute à ça les professions libérales para-médicales, qui sefont un max de blé avec la sécu (prend pas exemple les kinés qui vont prendre en charge des mois un patient qui n'en a besoins que quelques jours, et encore (cf les lombalgiques chroniques)?
Des 'petites dérives' comme ça, tu peux en ajouter des dizaines... Mises bout à bout, ça coute excessivement cher...
Ensuite il y a d'énormes dérives qui ne sont pas imputables aux patients (ou aux pseudo patients), par exemple il est complètement scandaleux que les hopitaux ne négocient quasiment pas sur les prix de leur matériel et leurs médocs. En général ils paient plein pot, et avec la bénédiction des politiques, parce que c'est bien connu l'argent du public ça sert à engraisser les entreprises qui les fournissent (ça marche pareil dans le bâtiment et les travaux publics).
Tu déplores le fait que l'hôpital se privatise et juste avant tu disais qu'il fallait privatiser en partie le système de santé. C'est un peu contradictoire non?
Et personnellement, ne plus être emmerdé par ces connards qui bouffent 60% de l'énergie des hôpitaux, ça me permettrai de dépenser cette énergie à essayer de mieux soigner mes patients.
Maintenant, cela me ferait vraiment chier.
Ce n'est pas ma vision du soin et de la 'médecine' et du SERVICE publique.
Si les directeurs décident à la place des médecins pour le budget d'un service, et veulent que celui soit rentable, alors l'hôpital se transforme en clinique privée. Ça existe, mais ce ne sont pas elles qui prennent en charge les patients lourds, les patients qui coutent de l'argent, les patients dans le besoin.... Bref, les patients dont je m'occupe, et à qui je pense apporter tout ce qui est en mon pouvoir.
Et cela, au final, n'aurait pas de répercussion sur moi, mes sur mes patients actuels. Moi, au pire, je m'installe, je m'occupe de ceux qui me rapportent du fric, point. Mais cela me déplait énormément. Et c'est pour cela que je me suis investi.
Je n'ai jamais dit que j'étais contre les réformes, mais en ce moment on a m l'impression que les seules formes de réforme qui existent c'est la privatisation et le démantèlement des acquis sociaux. Je ne dirai pas qu'il y a trop de social et que c'est ce qui fait dérailler l'ensemble. Ce qui plombe l'ensemble, entre autres, c'est qu'on fait du social n'importe comment. Et qu'on le fait n'importe comment parce qu'on en a un peu rien à cirer et qu'à court terme ça coute de l'argent. Et il n'y a aucune volonté politique de remédier à ces dysfonctionnement parce que ça arrange plein de monde: ceux qui en abusent à grande échelle et ceux qui aimeraient bien récupérer le marché une fois que le service public se sera cassé la gueule.
Je suis d'accords.Dernière modification par Nickocko, 02 décembre 2009, 01h59.
La ressemblance n'existe pas:elle n'est qu'un cas particulier de la différence, celui où la différence tend vers O (C.Levy-Strauss)
Dans une autre vitrine, un gros homme avec un tablier de boucher égorgeait de petits enfants. C'était une vitrine de propagande pour l'assistance publique (B.Vian)
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En réalité on brade complètement l'esprit qu'il devrait y avoir derrière l'idée de sécurité sociale et service public. Parce que derrière ce système en théorie on devrait retrouver ce qui figure à la fin de la devise nationale "égalité, liberté, fraternité". On parle beaucoup d'identité nationale en ce moment mais paradoxalement on est plus préoccupé par la fierté d'être Français, le respect du drapeau et la Marseillaise que du respect de certaines valeurs fondamentales. La sécurité social se voulait sous tendue par le principe de solidarité (contenu dans "fraternité") à l'échelle nationale.
En fait bien des gens n'ont jamais assimilé le concept. Ils voient leur cotisation comme une sorte de forfait qui donne droit à une prestation. Mais ce n'est pas un service marchand qui implique un client avec un fournisseur de service. Les cotisations sont sensées créer un fond qui permet la prise en charge médicale de l'ensemble. Le service n'est pas proportionnel à la part versée, il doit être le meilleur possible pour tous. Le problème c'est que ce principe est régulièrement violé à divers niveaux:
- les petits profiteurs qui se font rembourser tout un tas de prestations inutiles parce que c'est "gratuit".
- ceux qui pensent avoir droit à tout car ils ont "payé pour"
- la complicité des professionnels de santé qui ne font rien contre les deux types de personnes cités au dessus
- les partenaires privés qui pensent que les fonds de la sécu sont là pour faire des grosses marges de profits
- la complicité des institutions publiques qui permettent sans broncher aux précédents de faire leurs profits
- on réduit le nombre de lits en hopitaux et la réduit les effectifs sous prétexte de restrictions budgétaires mais bizarrement on a jamais rien fait pour que les labos arrêtent d'entuber la sécu en gonflant un max leurs prix
- ceux qui sont allergique au principe de solidarité et qui rêvent à des services privés où l'on paie avant tout pour soi avec une qualité de prestation indexée sur le prix du forfait
- ceux qui aimeraient bien que la sécu disparaisse pour pouvoir pouvoir s'engouffrer dans le marché de la santé, marché très juteux parce que vital pour tous
La sécu marche mal parce que le système de santé n'accomplit pas sa mission avec la rigueur nécessaire et qu'une partie de la population s'exonère peu à peu de sa participation (ex: bouclier fiscal, baisse importante de la part des entreprises dans les cotisations).
La réforme du service public ne doit pas aller vers le dégraissage massif et le transfert partiel ou total des ses missions vers le privé. Il faut lui redonner de la respectabilité, et ça passe en partie par plus de respect de celui-ci de la part de ses agents, à savoir les fonctionnaires et les hommes politiques. Et je suis le premier à souscrire à plus sanctions envers les fonctionnaires qui par leur comportement portent atteinte à la qualité du service public, il ne serait pas aussi exposé à la critique et à son démantèlement si ils faisaient leur boulot en ayant tête le pourquoi du comment de leur mission. Mais ils ne sont pas seuls responsables, et il y a de très nombreux fonctionnaires qui n'ont pas perdu de vue les vrais objectifs. Les politiques ont aussi à prendre leurs responsabilités et cesser d'une part le laxisme qui amène à un service de mauvaise qualité, ça c'est pour la gauche, et d'autre part cesser de faire passer du démantèlement pour une réforme d'optimisation, ça c'est pour la droite. Il n'y a jamais eu de réelle politique d'optimisation du service public, à droite parce qu'ils en ont pas envie (le service public va contre leur idéologie il faut le rappeler) et à gauche parce qu'ils ont surtout des beaux discours mais que sur le terrain on en voit jamais la couleur.
Un dernier petit mot sur les arrêts de travail, il y a des abus et il ne faut pas les ignorer mais il faut également faire très attention sur la méthode employée pour y mettre un peu d'ordre parce que beaucoup n'attendent que cette occasion pour remettre en cause le principe même de l'arrêt de travail remboursé par la sécurité sociale. Or de très nombreux Français en bénéficient de façon tout à fait légitime et justifiée, et ils sont bien plus nombreux que les profiteurs. Et c'est pareil pour tous les divers abus, il faut se méfier des remèdes déguisés qui en réalité visent à scier la branche. La solution c'est d'y remettre plus de rigueur, mais surement pas de démanteler.Dernière modification par kimuji, 02 décembre 2009, 03h21.
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L'un des problèmes de la régulation, c'est la façon de mettre fin aux abus. Des contrôles plus fréquents ? Ça risque de coûter plus cher que les fraudeurs. Des quotas ? Pas cher à mettre en place, tout est sur le dos des praticiens et de leur responsabilisation, mais on oublie que la part de fraudeurs n'est pas la même partout. Certains médecins ne pourraient alors respecter les quotas sans laisser pour compte de véritables malades, d'autres n'auraient pas à se poser de questions.
Les profiteurs du système, c'est comme les pirates sur internet : il est impossible de faire le tri sans s'enferrer dans les approximations et idées reçues. On peut peut-être affiner certaines procédures pour limiter les abus, le tout est une très délicate question d'équilibre...La vie, c'est bon, mangez-en!
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Envoyé par Shadowritter Voir le messageCoup de gueule : j'ai passé une semaine à Grenoble pour le boulot et ça m'a grave soulé
Coup de coeur : je devrais quitter ce boulot de merde d'ici un mois ou deux, il faut que je retrouve quelque chose le plus tôt possible par contre
J'aimerai bien passer à autre chose également, j'ai subi un baisse de salaire indirectement par la suppression de ma voiture de fonction. Du coup par rapport aux nombreuse heures suppl que je fais (de moins en moins), ça me fait à peine le scic
Je vais tacher de passer mon TSI (bts informatique en gros) si c'est possible courant 2010. Pour trouver un job mieux payer.
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Je me lance par ici.
Coup de coeur : cette semaine ,après un mois d'attente, suite a une formation en agent administratif , j'ai signé un cdd 18 mois (dans ce domaine) j'ai plus qu'a croisé les doigts pour que cela marche ( 1 mois de période d'essai ). J'aimerais terminer le mois sans accrocs, genre qu'ils me mettent pas la pression comme j'ai déjà eu dans d'autres tafs , la première semaine en tant qu'employé c'est bien passé .
Coup de gueule : le bazar cette année au marché de noël de Strasbourg, j'ai jamais vu autant d'affluence (au moins dans les 3 petits marchés de noël du centre ) , impossible de rester faire un achat sans être entrainer par la foule , pietiné , secoué . Malgré l'annonce de la companie de transport ,des trams surchargé en week end ... trop d'affluence ...
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Shadowritter et Zap : Meme si vos conditions de taf ne sont pas la panacée faite gaffe car en ce moment les employeurs exploitent à fond la crise même dans les secteurs peux ou pas touchés : 1200€ net c'est actuellement le salaire qu'un pote c'est vu proposer alors qu'il a un master en poche et 10 années d'expériences dans son secteur...
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