Il y a deux grands moments dans la vie d'un joueur.
Il y a le premier jeu auquel on joue, celui qui nous fait découvrir ce nouveau monde qu'est celui des jeux vidéo. Voir cet excellent topic : http://www.planetemu.net/php/vbullet...ad.php?t=13113
Et puis, il y a "le" jeu. Le moment où l'on bascule, le moment où l'on sent quelque chose de nouveau, le moment où l'on se dit : "whoah".
Ça peut être le moment où après obstination et moult tentatives, on parvient enfin à battre le dernier boss (pour se rendre compte qu'il y a une deuxième boucle). Ça peut aussi être le moment où l'on se dit qu'on n'est pas simplement face à un jeu, et où on se rend compte qu'il y a autre chose que la compétition.
Pour ma part, ce jeu, c'est Mystic Quest sur GameBoy. Plus ou moins mon premier RPG, même si j'avais déjà tâté de Gargoyle's Quest auparavant, et de jeux d'aventure textuels sur ordis. Mais le genre n'était qu'une coïncidence. Ce qui m'a marqué, ce qui m'a touché, c'est l'extraordinaire mélancolie qui se dégage du jeu. Dès l'écran-titre, j'ai été submergé par cette musique si douce, si triste. Et la façon dont l'histoire est marquée par la mort, la disparition.
Mystic Quest débute sur la mort du meilleur ami du héros, et la mission d'accomplir ses dernières volontés. Ce sera la première, d'autres morts, d'autres disparitions marqueront l'aventure. Mystic Quest est un des ces jeux où l'on s'attache aux personnages, tout simplement parce qu'ils nous accompagnent, qu'ils se battent à nos côtés. Puis, après avoir affronté un boss particulièrement coriace, le personnage en question est mordu. Un bref dialogue, je me ré-approche pour parler. Je suis blessé, il m'a enlevé un point de vie, je frappe par réflexe...
"****** est mort". Et c'est moi qui l'ai tué. J'aimais ce personnage, il m'avait touché par son histoire, par ses actes, et je l'ai tué. Je suis resté une minute à chialer devant ma console, coupable d'un acte que je n'avais pas voulu, coupable d'un acte auquel je ne pouvais échapper.
Si Mystic Quest tout entier est un jeu tragique, il y avait ici une dimension supplémentaire : c'est ma faute. Et cette dimension fait que cette pression sur le bouton A est de loin le moment qui m'aura le plus marqué dans un jeu.
Et vous, quel est LE souvenir ?
(Je sais, c'est pompé sur l'émission Mon Souvenir de NoLife, mais c'est surtout que j'avais envie de parler de Mystic Quest et que le test était déjà fait par Vince ^^)
Il y a le premier jeu auquel on joue, celui qui nous fait découvrir ce nouveau monde qu'est celui des jeux vidéo. Voir cet excellent topic : http://www.planetemu.net/php/vbullet...ad.php?t=13113
Et puis, il y a "le" jeu. Le moment où l'on bascule, le moment où l'on sent quelque chose de nouveau, le moment où l'on se dit : "whoah".
Ça peut être le moment où après obstination et moult tentatives, on parvient enfin à battre le dernier boss (pour se rendre compte qu'il y a une deuxième boucle). Ça peut aussi être le moment où l'on se dit qu'on n'est pas simplement face à un jeu, et où on se rend compte qu'il y a autre chose que la compétition.
Pour ma part, ce jeu, c'est Mystic Quest sur GameBoy. Plus ou moins mon premier RPG, même si j'avais déjà tâté de Gargoyle's Quest auparavant, et de jeux d'aventure textuels sur ordis. Mais le genre n'était qu'une coïncidence. Ce qui m'a marqué, ce qui m'a touché, c'est l'extraordinaire mélancolie qui se dégage du jeu. Dès l'écran-titre, j'ai été submergé par cette musique si douce, si triste. Et la façon dont l'histoire est marquée par la mort, la disparition.
Mystic Quest débute sur la mort du meilleur ami du héros, et la mission d'accomplir ses dernières volontés. Ce sera la première, d'autres morts, d'autres disparitions marqueront l'aventure. Mystic Quest est un des ces jeux où l'on s'attache aux personnages, tout simplement parce qu'ils nous accompagnent, qu'ils se battent à nos côtés. Puis, après avoir affronté un boss particulièrement coriace, le personnage en question est mordu. Un bref dialogue, je me ré-approche pour parler. Je suis blessé, il m'a enlevé un point de vie, je frappe par réflexe...
"****** est mort". Et c'est moi qui l'ai tué. J'aimais ce personnage, il m'avait touché par son histoire, par ses actes, et je l'ai tué. Je suis resté une minute à chialer devant ma console, coupable d'un acte que je n'avais pas voulu, coupable d'un acte auquel je ne pouvais échapper.
Si Mystic Quest tout entier est un jeu tragique, il y avait ici une dimension supplémentaire : c'est ma faute. Et cette dimension fait que cette pression sur le bouton A est de loin le moment qui m'aura le plus marqué dans un jeu.
Et vous, quel est LE souvenir ?
(Je sais, c'est pompé sur l'émission Mon Souvenir de NoLife, mais c'est surtout que j'avais envie de parler de Mystic Quest et que le test était déjà fait par Vince ^^)
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