Suikoden V
Machine : péaisdeu
Genre : air pet jet
Editeur/Développeur : Konami
Ce matin, aux environs de 4h du mat (vive les insomnies en ce moment!!), après un peu plus de 70h de jeu, je finissais de regarder avec émotion la fin de Suikoden V! Ah quel bonheur de voir une série renaître de ses cendres après être descendue bien bas pour son quatrième opus et son très faible spin off "tactics". Ce nouvel épisode remet les pendules à l'heure et place à nouveau la série sur les rails qu'empruntent les grands jeux. En oubliant les égarements (certes inspirés mais bien mal exploités) de Suikoden IV, et en retournant aux sources de la saga, Suikoden V est un ravissement. Mais comme la perfection n'est pas de ce monde, je vais tout de même tenter de le décortiquer dans les détails.
Suikodeeeen, ton univers impitoyaaableuuu
Suikoden V prend place dans le monde toujours aussi complet et complexe qui a vu se dérouler tous les épisodes de la série. Cette fois, les événements ont lieu environ 150 ans après le IV, et 6 ans avant le premier épisode. Mais que les néophytes ne s'inquietent pas, il ne rateront rien de l'intérêt du jeu, à l'exception des quelques clins d'oeil et références aux autres épisodes, qui n'ont guère d'importance pour la trame en elle-même.
Nous voici donc Prince du Queendom of Falena. Comme son nom l'indique, cette nation est gouvernée par une lignée de reines, et en tant que Prince nous sommes destiné à n'être qu'une figure de pacotille, un jouet de la cour sans pouvoir et sans autre but que d'être marié à la fille d'un seigneur afin d'assurer de bons liens entre la famille royale et ses sénateurs. Mais les choses ne sont pas si simples, car le Sénat est déchiré par les querelles de nobles sans scrupules désirant tous que le futur du pays passe par leur accession au pouvoir d'une manière ou d'une autre. Au centre de ces querelles : la Sun Rune. Une True Rune au pouvoir redoutable capable aussi bien de réduire un continent en cendre que de faire renaître la vie sur des terres dévastées.
Alors que l'heure approche de décider du futur époux de la princesse Limsleya, notre soeur bien aimée et future reine de Falena, les ficelles du jeu de pouvoir des nobles se resserrent autour de la famille royale, et nous, Prince jusqu'alors sans avenir véritable, devenons le seul espoir de sauver Falena de la soif de pouvoir des sénateurs. Pour cela, il nous faudra, comme à l'accoutumé, lever une armée et réunir les 108 étoiles de la destinée.
L'intrigue de Suiko 5 est d'une complexité réjouissante, pleine de sombres machinations politiques et mettant en scène une guerre civile sanglante présentée d'une façon étonament mature. La psychologie des personnages est d'une finesse remarquable et leurs actions, qualités et défauts sont bien trop humains pour laisser le joueur insensible au drame de Falena. Le seul regret est que l'on est une nouvelle fois aux commandes d'un silent character, et si l'on sera très régulièrement sollicité pour choisir entre deux ou trois répliques (qui ont leur importance, pour une fois!), on se sentira toujours frustré de jouer un héro désespérant muet alors que son entourage parle énormément. Un effort a cependant été fourni pour donner de la personnalité à ce héros, à travers une gamme d'expressions bien rendues qui retranscrivent les émotions qu'il ressent à travers le déroulement de l'histoire. Mais malgré ce défaut, le scénario est un sans faute, rondement mené de bout en bout, impressionant de cohérence et de maturité. Du grand art.
L'histoire c'est bien, mais à quoi ça ressemble?
Graphiquement, la qualité de Suiko V est mitigée et est clairement un pas en arrière comparée à celle de Suiko IV (heureusement, c'est bien le seul pas en arrière par rapport à cet épisode). Les environnements en eux même sont assez jolis et plutot détaillés; de même les personnages principaux sont modélisés avec finesse et les chara design sont, comme toujours dans la série, superbes. Du coup, on a droit à de fabuleuses cut-scenes qui en jettent réalisées avec le moteur du jeu. Malheureusement, lorsque l'on a la manette en main, nous avons droit à une caméra aérienne en vue 3/4 qui, bien que disposant de trois niveaux de zoom, a bien du mal à valoriser la beauté du titre. La seule caméra jouable est tellement haute que les personnages en sont réduits à ressembler à une grossière modélisation 3D, et les autres caméras sont trop proches pour avoir un comfort de jeu agréable. Heureusement, les décors, eux, s'en tirent bien, malgré la distance. On aurait préféré la caméra en vue arrière de Suiko 4, pour profiter pleinement de la beauté potentielle du jeu, mais d'un autre côté ce choix de caméra rappelle très clairement la volonté de retourner aux sources de la série : Suikoden est à nouveau un RPG en 2D, et finalement est-ce vraiment un mal? Je ne pense pas!
Les phases de combat, pour leur part, sont plutôt jolies, mais on pourra regretter le manque d'inspiration des graphistes au niveau des effets spéciaux des sorts, qui manquent franchement de piquant. Dommage.
Musicalement, cet opus est pour moi le meilleur de la série! Les musiques sont vraiment jolies, même si elles ne sont pas au niveau des grosses productions blockbuster made in Square. Toujours fidèles à l'ambiance, tant du lieu que de l'action, les mélodies se font tour à tour tristes, mélancoliques, angoissante ou encore très rythmées (mention spéciale à la musique des scènes de guerre qui donne vraiment envie de mettre une paté à l'armée adverse, et à celle des combats classique qui connait des variations en fonction des personnages présents dans l'équipe active)
(suite dans le post suivant....)
Machine : péaisdeu
Genre : air pet jet
Editeur/Développeur : Konami
Ce matin, aux environs de 4h du mat (vive les insomnies en ce moment!!), après un peu plus de 70h de jeu, je finissais de regarder avec émotion la fin de Suikoden V! Ah quel bonheur de voir une série renaître de ses cendres après être descendue bien bas pour son quatrième opus et son très faible spin off "tactics". Ce nouvel épisode remet les pendules à l'heure et place à nouveau la série sur les rails qu'empruntent les grands jeux. En oubliant les égarements (certes inspirés mais bien mal exploités) de Suikoden IV, et en retournant aux sources de la saga, Suikoden V est un ravissement. Mais comme la perfection n'est pas de ce monde, je vais tout de même tenter de le décortiquer dans les détails.
Suikodeeeen, ton univers impitoyaaableuuu
Suikoden V prend place dans le monde toujours aussi complet et complexe qui a vu se dérouler tous les épisodes de la série. Cette fois, les événements ont lieu environ 150 ans après le IV, et 6 ans avant le premier épisode. Mais que les néophytes ne s'inquietent pas, il ne rateront rien de l'intérêt du jeu, à l'exception des quelques clins d'oeil et références aux autres épisodes, qui n'ont guère d'importance pour la trame en elle-même.
Nous voici donc Prince du Queendom of Falena. Comme son nom l'indique, cette nation est gouvernée par une lignée de reines, et en tant que Prince nous sommes destiné à n'être qu'une figure de pacotille, un jouet de la cour sans pouvoir et sans autre but que d'être marié à la fille d'un seigneur afin d'assurer de bons liens entre la famille royale et ses sénateurs. Mais les choses ne sont pas si simples, car le Sénat est déchiré par les querelles de nobles sans scrupules désirant tous que le futur du pays passe par leur accession au pouvoir d'une manière ou d'une autre. Au centre de ces querelles : la Sun Rune. Une True Rune au pouvoir redoutable capable aussi bien de réduire un continent en cendre que de faire renaître la vie sur des terres dévastées.
Alors que l'heure approche de décider du futur époux de la princesse Limsleya, notre soeur bien aimée et future reine de Falena, les ficelles du jeu de pouvoir des nobles se resserrent autour de la famille royale, et nous, Prince jusqu'alors sans avenir véritable, devenons le seul espoir de sauver Falena de la soif de pouvoir des sénateurs. Pour cela, il nous faudra, comme à l'accoutumé, lever une armée et réunir les 108 étoiles de la destinée.
L'intrigue de Suiko 5 est d'une complexité réjouissante, pleine de sombres machinations politiques et mettant en scène une guerre civile sanglante présentée d'une façon étonament mature. La psychologie des personnages est d'une finesse remarquable et leurs actions, qualités et défauts sont bien trop humains pour laisser le joueur insensible au drame de Falena. Le seul regret est que l'on est une nouvelle fois aux commandes d'un silent character, et si l'on sera très régulièrement sollicité pour choisir entre deux ou trois répliques (qui ont leur importance, pour une fois!), on se sentira toujours frustré de jouer un héro désespérant muet alors que son entourage parle énormément. Un effort a cependant été fourni pour donner de la personnalité à ce héros, à travers une gamme d'expressions bien rendues qui retranscrivent les émotions qu'il ressent à travers le déroulement de l'histoire. Mais malgré ce défaut, le scénario est un sans faute, rondement mené de bout en bout, impressionant de cohérence et de maturité. Du grand art.
L'histoire c'est bien, mais à quoi ça ressemble?
Graphiquement, la qualité de Suiko V est mitigée et est clairement un pas en arrière comparée à celle de Suiko IV (heureusement, c'est bien le seul pas en arrière par rapport à cet épisode). Les environnements en eux même sont assez jolis et plutot détaillés; de même les personnages principaux sont modélisés avec finesse et les chara design sont, comme toujours dans la série, superbes. Du coup, on a droit à de fabuleuses cut-scenes qui en jettent réalisées avec le moteur du jeu. Malheureusement, lorsque l'on a la manette en main, nous avons droit à une caméra aérienne en vue 3/4 qui, bien que disposant de trois niveaux de zoom, a bien du mal à valoriser la beauté du titre. La seule caméra jouable est tellement haute que les personnages en sont réduits à ressembler à une grossière modélisation 3D, et les autres caméras sont trop proches pour avoir un comfort de jeu agréable. Heureusement, les décors, eux, s'en tirent bien, malgré la distance. On aurait préféré la caméra en vue arrière de Suiko 4, pour profiter pleinement de la beauté potentielle du jeu, mais d'un autre côté ce choix de caméra rappelle très clairement la volonté de retourner aux sources de la série : Suikoden est à nouveau un RPG en 2D, et finalement est-ce vraiment un mal? Je ne pense pas!
Les phases de combat, pour leur part, sont plutôt jolies, mais on pourra regretter le manque d'inspiration des graphistes au niveau des effets spéciaux des sorts, qui manquent franchement de piquant. Dommage.
Musicalement, cet opus est pour moi le meilleur de la série! Les musiques sont vraiment jolies, même si elles ne sont pas au niveau des grosses productions blockbuster made in Square. Toujours fidèles à l'ambiance, tant du lieu que de l'action, les mélodies se font tour à tour tristes, mélancoliques, angoissante ou encore très rythmées (mention spéciale à la musique des scènes de guerre qui donne vraiment envie de mettre une paté à l'armée adverse, et à celle des combats classique qui connait des variations en fonction des personnages présents dans l'équipe active)
(suite dans le post suivant....)
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