Wild ARMs : The 4th Detonator (Wild Arms 4, quoi)
Genre : RPG
Machine : PS2
Développeur : Sony Computeur Entertainment Inc.
Editeur : Xseed Games
Sortie en Europe : Septembre 2006
Un vent sale, véhiculant des amas de poussière, souffle sur le paysage désolé qui s'étend sous mes yeux. Une plaine morne, où la végétation a cessé de pousser, à l'exception de quelques mauvaises herbes ici ou là. Une plaine morte, où la vie n'a plus sa place, si l'on fait abstraction des charognards qui tournoient dans le ciel nuageux, recherchant désespéremment autre chose que les squelettes d'animaux et d'humains qui reposent sur la terre aride. Au loin, les ruines d'une ville s'élèvent encore, s'étendant au long de l'horizon, témoignage pathétique des efforts de l'homme pour bâtir quelque chose de majestueux, et de sa capacité à détruire ses propres créations.
Un monde asphyxié, au bord de l'effondrement. Un monde que je découvre et que je me refuse à laisser dépérir. Filgaia.
Dans ma main, mon ARM s'agite; elle m'appelle vers le futur.

Filgaia est un monde ravagé par une longue guerre, au cours de laquelle l'utilisation d'armes de plus en plus en puissantes a mené à une escalade de destructions qui a fait disparaitre presque toutes les villes et dévasté l'écologie. La guerre achevée, le peuple est trop occupé a survivre pour pouvoir à nouveau s'éveiller à la création et à l'avancée technologique : le savoir se perd et l'humanité est sur une pente de déclin inexorable. Le gouvernement démocratique instauré par le camp des vainqueurs est un échec, et les guerriers qui ont vécu par et pour la guerre n'acceptent pas de la voir achevée, même dix années après sa fin officielle.
Jude, un enfant d'environ douze ans, ignore tout de ce monde. Il vit dans un abri en suspension dans le ciel, où une micro-écologie a été créée artificiellement. Il y est entouré par des chercheurs qui ont fui le monde pour que leurs erreurs passées ne se reproduisent pas. Cependant, l'arrivée brutale de soldats au sein de son microcosme va chambouler sa vie : pour défendre les siens, il va faire appel au pouvoir qui sommeille en lui et dont il ignorait l'existence. Il peut contrôler les ARM, des organismes créés par la nanotechnologie, et en faire des armes dévastatrice. Mais au cours de la bataille, l'abri est détruit, et Jude s'en échappe en compagnie de Yulie, une jeune fille qui était prisonnière des soldats, et d'Arnaud, un Drifter, sorte de mercenaire, qui la protégeait. Ainsi il va découvrir Filgaia et se lancer dans une quête pour protéger Yulie et découvrir la source de son mystérieux pouvoir.

Elle a l'air niaise, hein? Ben c'est elle qu'on doit protéger!
Globalement, le scénario de WA4 est assez basique, puisqu'il s'agit pour la nième fois de tenir le rôle d'un jeune ado doté d'un pouvoir conséquent amené à protéger une jeune fille dotée d'un pouvoir mystérieux (mmm, pas de pendentif, tiens) et pourchassée par des soldats pas très très gentils. Cependant les personnages, bons comme mauvais (la notion de mauvais étant toute relative, ici, car il est difficile de haïr nos opposants), et les relations qu'ils tissent sont très bien construits et évoluent de manière vraiment intéressante, à travers une mise en scène bien réalisée et des dialogues bien écrits. Le tout se déroule dans un univers solide qui tranche très nettement avec les Wild Arms précédents. Exit les démons, le mysticisme et l'ambiance pur Far West, on a ici droit à un univers plutôt post-apocalyptique, technologiquement avancé et assez froid.
Il est dommage, cependant, que bien que doté d'une base efficace et bien conçue, l'univers de WA4 est finalement assez limité, le background ne se révélant pas plus vaste que ce que l'on découvre dans les deux premières de jeu et le nombre d'endroits à visiter étant relativement faible (trois villes, une quinzaine de donjons et une dizaine de zones de transition).
Le jeu repose donc, à ce niveau, principalement sur la psychologie de ses personnages et sur leurs relations, aspect qui, heureusement, est tout à fait honorable sans être trop ambitieux.

Le découpage des scènes de dialogues se fait façon comics. Sympa!
Après l'excellent Cell Shading utilisé pour WA3, Filgaia est maintenant représentée en 3D classique. Le résultat est propre sans être fabuleux. On a vu mieux, mais on a également vu largement pire. Les personnages sont modélisés avec soin, et leur design est assez sympa sans être inoubliable (à l'exception de Raquel, dont le design est superbe et s'accorde parfaitement à son caractère : l'un des meilleurs personnages du jeu et le plus intéressant des personnages que l'on dirige). Même constat pour les combats, dont les effets spéciaux sont sympas, sans plus. Et on peut également continuer sur la lancée en parlant des musiques, pas désagréables, certaines sont même vraiment bonnes, mais le tout est assez plat et ne reste pas à trotter dans la tête.
On l'aura compris : il n'y a pas grand chose à dire de l'enrobage de WA4. Il est tout simplement dans une bonne moyenne. Rien d'exceptionnellement remarquable n'est à noter mais rien de choquant ou de franchement mauvais n'est à déplorer, ce qui dénote de la ligne directrice qu'a suivi la direction artistique du titre : peu d'ambitions, mais un résultat propre et honnête.
Mais cela ne veut pas dire que WA4 n'est qu'un RPG classique parmi tant d'autres, car son gameplay tranche radicalement avec tout ce qui a été fait précédemment dans ce domaine et c'est là que toute l'attention a été portée. La volonté de créer un RPG original est clairement omniprésente dans le gameplay et le résultat est plutôt convaincant, bien qu'il souffre de quelques erreurs dues à son statut d'exercice de style.
(suite dans le post suivant...)
Genre : RPG
Machine : PS2
Développeur : Sony Computeur Entertainment Inc.
Editeur : Xseed Games
Sortie en Europe : Septembre 2006
Un vent sale, véhiculant des amas de poussière, souffle sur le paysage désolé qui s'étend sous mes yeux. Une plaine morne, où la végétation a cessé de pousser, à l'exception de quelques mauvaises herbes ici ou là. Une plaine morte, où la vie n'a plus sa place, si l'on fait abstraction des charognards qui tournoient dans le ciel nuageux, recherchant désespéremment autre chose que les squelettes d'animaux et d'humains qui reposent sur la terre aride. Au loin, les ruines d'une ville s'élèvent encore, s'étendant au long de l'horizon, témoignage pathétique des efforts de l'homme pour bâtir quelque chose de majestueux, et de sa capacité à détruire ses propres créations.
Un monde asphyxié, au bord de l'effondrement. Un monde que je découvre et que je me refuse à laisser dépérir. Filgaia.
Dans ma main, mon ARM s'agite; elle m'appelle vers le futur.

Filgaia est un monde ravagé par une longue guerre, au cours de laquelle l'utilisation d'armes de plus en plus en puissantes a mené à une escalade de destructions qui a fait disparaitre presque toutes les villes et dévasté l'écologie. La guerre achevée, le peuple est trop occupé a survivre pour pouvoir à nouveau s'éveiller à la création et à l'avancée technologique : le savoir se perd et l'humanité est sur une pente de déclin inexorable. Le gouvernement démocratique instauré par le camp des vainqueurs est un échec, et les guerriers qui ont vécu par et pour la guerre n'acceptent pas de la voir achevée, même dix années après sa fin officielle.
Jude, un enfant d'environ douze ans, ignore tout de ce monde. Il vit dans un abri en suspension dans le ciel, où une micro-écologie a été créée artificiellement. Il y est entouré par des chercheurs qui ont fui le monde pour que leurs erreurs passées ne se reproduisent pas. Cependant, l'arrivée brutale de soldats au sein de son microcosme va chambouler sa vie : pour défendre les siens, il va faire appel au pouvoir qui sommeille en lui et dont il ignorait l'existence. Il peut contrôler les ARM, des organismes créés par la nanotechnologie, et en faire des armes dévastatrice. Mais au cours de la bataille, l'abri est détruit, et Jude s'en échappe en compagnie de Yulie, une jeune fille qui était prisonnière des soldats, et d'Arnaud, un Drifter, sorte de mercenaire, qui la protégeait. Ainsi il va découvrir Filgaia et se lancer dans une quête pour protéger Yulie et découvrir la source de son mystérieux pouvoir.

Elle a l'air niaise, hein? Ben c'est elle qu'on doit protéger!
Globalement, le scénario de WA4 est assez basique, puisqu'il s'agit pour la nième fois de tenir le rôle d'un jeune ado doté d'un pouvoir conséquent amené à protéger une jeune fille dotée d'un pouvoir mystérieux (mmm, pas de pendentif, tiens) et pourchassée par des soldats pas très très gentils. Cependant les personnages, bons comme mauvais (la notion de mauvais étant toute relative, ici, car il est difficile de haïr nos opposants), et les relations qu'ils tissent sont très bien construits et évoluent de manière vraiment intéressante, à travers une mise en scène bien réalisée et des dialogues bien écrits. Le tout se déroule dans un univers solide qui tranche très nettement avec les Wild Arms précédents. Exit les démons, le mysticisme et l'ambiance pur Far West, on a ici droit à un univers plutôt post-apocalyptique, technologiquement avancé et assez froid.
Il est dommage, cependant, que bien que doté d'une base efficace et bien conçue, l'univers de WA4 est finalement assez limité, le background ne se révélant pas plus vaste que ce que l'on découvre dans les deux premières de jeu et le nombre d'endroits à visiter étant relativement faible (trois villes, une quinzaine de donjons et une dizaine de zones de transition).
Le jeu repose donc, à ce niveau, principalement sur la psychologie de ses personnages et sur leurs relations, aspect qui, heureusement, est tout à fait honorable sans être trop ambitieux.

Le découpage des scènes de dialogues se fait façon comics. Sympa!
Après l'excellent Cell Shading utilisé pour WA3, Filgaia est maintenant représentée en 3D classique. Le résultat est propre sans être fabuleux. On a vu mieux, mais on a également vu largement pire. Les personnages sont modélisés avec soin, et leur design est assez sympa sans être inoubliable (à l'exception de Raquel, dont le design est superbe et s'accorde parfaitement à son caractère : l'un des meilleurs personnages du jeu et le plus intéressant des personnages que l'on dirige). Même constat pour les combats, dont les effets spéciaux sont sympas, sans plus. Et on peut également continuer sur la lancée en parlant des musiques, pas désagréables, certaines sont même vraiment bonnes, mais le tout est assez plat et ne reste pas à trotter dans la tête.
On l'aura compris : il n'y a pas grand chose à dire de l'enrobage de WA4. Il est tout simplement dans une bonne moyenne. Rien d'exceptionnellement remarquable n'est à noter mais rien de choquant ou de franchement mauvais n'est à déplorer, ce qui dénote de la ligne directrice qu'a suivi la direction artistique du titre : peu d'ambitions, mais un résultat propre et honnête.
Mais cela ne veut pas dire que WA4 n'est qu'un RPG classique parmi tant d'autres, car son gameplay tranche radicalement avec tout ce qui a été fait précédemment dans ce domaine et c'est là que toute l'attention a été portée. La volonté de créer un RPG original est clairement omniprésente dans le gameplay et le résultat est plutôt convaincant, bien qu'il souffre de quelques erreurs dues à son statut d'exercice de style.
(suite dans le post suivant...)
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