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* Nom : Panzer Dragoon Zwei
* Editeur : Sega (Team Andromeda)
* Console : Saturn
* Année : 1996
* Genre : Shoot
Petit retour en arrière : Panzer Dragoon, premier du nom faisait partie de la line-up de la Saturn, et le moins que l'on puisse dire est qu'il a marqué de son empreinte le passage à la génération des 32 Bits. Car Panzer Dragoon était plus qu'une vitrine technologique, plus qu'un très bon shoot. C'était (et c'est toujours) un jeu unique, à l'atmosphère contemplative et onirique, et instantanément culte. Vous imaginez donc qu'en proposer une suite sans décevoir les joueurs représentait un challenge de taille pour la Team Andromeda. Je ne ferai pas planer le suspense bien longtemps : le défi est parfaitement rempli.
L'histoire se déroule avant celle du premier opus : un jeune homme, nommé Lundi, découvre qu'un des bébés Coolias qu'il élève est un mutant : une lueur verte brille au fond de sa gorge. Voyant en lui un futur dragon, et au mépris des règles de son village, il le protège et le nomme Lagi ; un jour, alors qu'il tente de la faire voler, un immense vaisseau, Shelcoof, apparaît et détruit son village avec un seul tir ; Lagi réplique grâce à un tir venant de sa gueule, sans succès. Mais Lundi décide de poursuivre le vaisseau géant et de venger son village, avec l'aide de son ami ailé.
On ne change pas (trop) une équipe qui gagne
Le principe de jeu reste le même : nous avons toujours affaire à un shoot en vue à la 3e personne. Afin de vous défaire de vos ennemis, vous devez viser avec un réticule, et les abattre soit un par un grâce à votre tir de base en rafale, soit en en lockant plusieurs à la fois avant de relâcher la gâchette ; il ne reste alors plus qu'à admirer le tir à tête chercheuse de votre dragon faire le ménage.Vous pouvez toujours également tourner à 360° pour abattre les ennemis qui arrivent par derrière ou sur les côtés.
Heureusement le jeu comporte des nouveautés : votre dragon dispose maintenant d'une jauge de "berzerk" qui se remplit au fur et à mesure que vous abattez des ennemis. Une fois verte, vous pouvez balancer la sauce : une énorme salve de tirs jaillit alors de votre monture, et vous êtes temporairement invincible.
Autre nouveauté : il est désormais possible, dans certains niveaux, de choisir le chemin emprunté. La difficulté des ces différentes routes et équivalente, mais le challenge proposé varie énormément. Exemple : dans le second stage, vous aurez le choix entre l'attaque d'une forteresse, où vous devrez combattre sur tous les fronts, et une série de combats aériens contre d'énormes vaisseaux.
En tout, avec tous les embranchements à disposition, vous aurez 12 façons de terminer le jeu.
Petit dragon deviendra grand
Mais la grosse nouveauté de Panzer Dragoon Zwei, c'est l'évolution de votre dragon. Vous commencerez oar chevaucher un animal tout juste sevré, faible, peu résistant et qui ne sait même pas voler. Mais après chaque stage, vous verrez votre fidèle destrier évoluer : il va grandir, ses ailes vont pousser et sa carapace se développer. De plus, ses barres de vie et de berzerk grandiront et il poura locker plus d'ennemis à la fois.
Cette évolution n'est pas automatique : selon le chemin emprunté et votre habileté au combat, vous recevez un certain nombre de points. L'évolution de votre dragon dépend directement du nombre de points obtenus.
Les possibilités du jeu sont donc nombreuses. Et elles le sont plus encore grâce à un menu "caché", mais désormais connu de tous : la Pandora's Box. Elle apparaît lorsque vous finissez le jeu, et comporte tout un tas d'options qui se débloqueront au fil des parties : choix du stage et du dragon, nouveaux tirs, etc. Grâce à elle, aucune partie ne ressemble à une autre, et heureusement, car il faut bien avouer que le jeu est un peu facile.
Oh, que c'est beau ! (© Daniel Balavoine)
La mission de Panzer Dragoon était de montrer le fossé technologique entre les 16 et les 32 Bits. Celle de cette suite est de montrer ce que la Saturn a dans le ventre, et surtout qu'elle est de taille face à la Playstation en matière de 3D. Et ces deux missions sont accomplies avec brio.
C'est simple, le jeu est techniquement parfait. Oui oui, parfait.
Les graphismes tout d'abord : on retrouve le style du premier opus, fortement inspiré des travaux de Moebius. Votre dragon a très fière allure, et ce à tous les stades de son évolution. Les ennemis sont très variés et très typés, et les décors on tous leur personnalité propres et sont incroyablement fouillés. Celui de la jungle est particulièrement impresionnnant de ce côté. D'ailleurs c'est ce niveau qui était proposé dans son intégralité sur un CD de démo à l'époque. Je dois vous avouer que j'ai fait ce seul niveau des dizaines et des dizaines de fois....avant d'acheter le jeu. Enfin bref.
L'animation n'est pas en reste, et est d'ne fluidité étonnante. Le défilement est souple, les boss qui sont pourtant énormés sont bougent parfaitement et le jeu ne souffre d'aucun bug ou ralentissement.
Enfin.....enfin, l'atout majeur de Panzer Dragoon Zwei : sa musique. Si les morceaux du premier épisode étaient plutôt symphoniques, celles-ci donnent dans le tribal, avec beaucoup de percussions et de bois. Certains thèmes sont sublimes, et l'orchestration est remarquable. De plus, elles collent parfaitement aux stages traversés et aux situations rencontrées. Qu'elle se suspende lorsque votre dragon prend son premier envol, ou qu'elle accélère lors de rides subits, elle participe pleinement à l'ambiance si particulière du jeu.
Des sensations pures (© Les produits laitiers)
Ah, l'ambiance. Comment décrire avec des mots cet élément qui vous enveloppe dès le début du jeu, vous berce et reste avec vous un moment, même une fois la console éteinte ? Car Panzer Dragoon Zwei, plus encore que le premier, est une expérience particulière. Tout dans le jeu participe à l'atmosphère : les cut-scenes bien sûr, avec des dialogues dans une langue inconnue, mais aussi les magnifiques musiques, ou les décors. Mais la vraie réussite du jeu, c'est que tous ces éléments concordent parfaitement et créent des émotions inégalables.
Lorsque votre dragon s'envole pour la première fois, non seulement la musique s'arrête un instant, maisvotre souffle également. Lorsque des rayons de lumière transpercent l'épaisse forêt vierge, vous ressentez vraiment la chaleur qu'ils procurent. Et je vous mets au défi de ne pas devoir retenir une petite larme lors du générique de fin.
Cependant résumer Panzer Dragoon Zwei à une promenade champêtre serait une erreur, car les scènes épiques sont nombreuses, et certains passages vous feront transpirer l'adrénaline par tous les pores de la peau. Personnellement mon premier combat contre le dernier boss s'est effectué entièrement en apnée.
C'est ce décalage unique entre les scènes contemplatives et d'autres à l'action frénétique qui rend le jeu si magique.
Car en fait, la véritable raison d'être de Panzer Dragoon Zwei est plus que d'être une simple référence technique. Ce n'est pas uniquement grâce à ses (nombreuses) qualités "rationnelles" qu'il a acquis son statut de jeu emblématique de la génération 32 Bits. Car à postériori, il faut se rendre à l'évidence : Panzer Dragoon Zwei n'est pas un jeu Saturn, il EST la Saturn. Il incarne l'âme, l'essence même de la console. Et c'est volontairement que j'ai mis peu de screenshots pour illustrer cet article : Panzer Dragoon Zwei ne se contemple pas, il se vit. Alors enfourchez votre fidèle monture, et en route !
Note : 19/20
Article rédigé par Shenron le 2/09/2006
* Nom : Panzer Dragoon Zwei
* Editeur : Sega (Team Andromeda)
* Console : Saturn
* Année : 1996
* Genre : Shoot
Petit retour en arrière : Panzer Dragoon, premier du nom faisait partie de la line-up de la Saturn, et le moins que l'on puisse dire est qu'il a marqué de son empreinte le passage à la génération des 32 Bits. Car Panzer Dragoon était plus qu'une vitrine technologique, plus qu'un très bon shoot. C'était (et c'est toujours) un jeu unique, à l'atmosphère contemplative et onirique, et instantanément culte. Vous imaginez donc qu'en proposer une suite sans décevoir les joueurs représentait un challenge de taille pour la Team Andromeda. Je ne ferai pas planer le suspense bien longtemps : le défi est parfaitement rempli.
L'histoire se déroule avant celle du premier opus : un jeune homme, nommé Lundi, découvre qu'un des bébés Coolias qu'il élève est un mutant : une lueur verte brille au fond de sa gorge. Voyant en lui un futur dragon, et au mépris des règles de son village, il le protège et le nomme Lagi ; un jour, alors qu'il tente de la faire voler, un immense vaisseau, Shelcoof, apparaît et détruit son village avec un seul tir ; Lagi réplique grâce à un tir venant de sa gueule, sans succès. Mais Lundi décide de poursuivre le vaisseau géant et de venger son village, avec l'aide de son ami ailé.
On ne change pas (trop) une équipe qui gagne
Le principe de jeu reste le même : nous avons toujours affaire à un shoot en vue à la 3e personne. Afin de vous défaire de vos ennemis, vous devez viser avec un réticule, et les abattre soit un par un grâce à votre tir de base en rafale, soit en en lockant plusieurs à la fois avant de relâcher la gâchette ; il ne reste alors plus qu'à admirer le tir à tête chercheuse de votre dragon faire le ménage.Vous pouvez toujours également tourner à 360° pour abattre les ennemis qui arrivent par derrière ou sur les côtés.
Heureusement le jeu comporte des nouveautés : votre dragon dispose maintenant d'une jauge de "berzerk" qui se remplit au fur et à mesure que vous abattez des ennemis. Une fois verte, vous pouvez balancer la sauce : une énorme salve de tirs jaillit alors de votre monture, et vous êtes temporairement invincible.
Autre nouveauté : il est désormais possible, dans certains niveaux, de choisir le chemin emprunté. La difficulté des ces différentes routes et équivalente, mais le challenge proposé varie énormément. Exemple : dans le second stage, vous aurez le choix entre l'attaque d'une forteresse, où vous devrez combattre sur tous les fronts, et une série de combats aériens contre d'énormes vaisseaux.
En tout, avec tous les embranchements à disposition, vous aurez 12 façons de terminer le jeu.
Petit dragon deviendra grand
Mais la grosse nouveauté de Panzer Dragoon Zwei, c'est l'évolution de votre dragon. Vous commencerez oar chevaucher un animal tout juste sevré, faible, peu résistant et qui ne sait même pas voler. Mais après chaque stage, vous verrez votre fidèle destrier évoluer : il va grandir, ses ailes vont pousser et sa carapace se développer. De plus, ses barres de vie et de berzerk grandiront et il poura locker plus d'ennemis à la fois.
Cette évolution n'est pas automatique : selon le chemin emprunté et votre habileté au combat, vous recevez un certain nombre de points. L'évolution de votre dragon dépend directement du nombre de points obtenus.
Les possibilités du jeu sont donc nombreuses. Et elles le sont plus encore grâce à un menu "caché", mais désormais connu de tous : la Pandora's Box. Elle apparaît lorsque vous finissez le jeu, et comporte tout un tas d'options qui se débloqueront au fil des parties : choix du stage et du dragon, nouveaux tirs, etc. Grâce à elle, aucune partie ne ressemble à une autre, et heureusement, car il faut bien avouer que le jeu est un peu facile.
Oh, que c'est beau ! (© Daniel Balavoine)
La mission de Panzer Dragoon était de montrer le fossé technologique entre les 16 et les 32 Bits. Celle de cette suite est de montrer ce que la Saturn a dans le ventre, et surtout qu'elle est de taille face à la Playstation en matière de 3D. Et ces deux missions sont accomplies avec brio.
C'est simple, le jeu est techniquement parfait. Oui oui, parfait.
Les graphismes tout d'abord : on retrouve le style du premier opus, fortement inspiré des travaux de Moebius. Votre dragon a très fière allure, et ce à tous les stades de son évolution. Les ennemis sont très variés et très typés, et les décors on tous leur personnalité propres et sont incroyablement fouillés. Celui de la jungle est particulièrement impresionnnant de ce côté. D'ailleurs c'est ce niveau qui était proposé dans son intégralité sur un CD de démo à l'époque. Je dois vous avouer que j'ai fait ce seul niveau des dizaines et des dizaines de fois....avant d'acheter le jeu. Enfin bref.
L'animation n'est pas en reste, et est d'ne fluidité étonnante. Le défilement est souple, les boss qui sont pourtant énormés sont bougent parfaitement et le jeu ne souffre d'aucun bug ou ralentissement.
Enfin.....enfin, l'atout majeur de Panzer Dragoon Zwei : sa musique. Si les morceaux du premier épisode étaient plutôt symphoniques, celles-ci donnent dans le tribal, avec beaucoup de percussions et de bois. Certains thèmes sont sublimes, et l'orchestration est remarquable. De plus, elles collent parfaitement aux stages traversés et aux situations rencontrées. Qu'elle se suspende lorsque votre dragon prend son premier envol, ou qu'elle accélère lors de rides subits, elle participe pleinement à l'ambiance si particulière du jeu.
Des sensations pures (© Les produits laitiers)
Ah, l'ambiance. Comment décrire avec des mots cet élément qui vous enveloppe dès le début du jeu, vous berce et reste avec vous un moment, même une fois la console éteinte ? Car Panzer Dragoon Zwei, plus encore que le premier, est une expérience particulière. Tout dans le jeu participe à l'atmosphère : les cut-scenes bien sûr, avec des dialogues dans une langue inconnue, mais aussi les magnifiques musiques, ou les décors. Mais la vraie réussite du jeu, c'est que tous ces éléments concordent parfaitement et créent des émotions inégalables.
Lorsque votre dragon s'envole pour la première fois, non seulement la musique s'arrête un instant, maisvotre souffle également. Lorsque des rayons de lumière transpercent l'épaisse forêt vierge, vous ressentez vraiment la chaleur qu'ils procurent. Et je vous mets au défi de ne pas devoir retenir une petite larme lors du générique de fin.
Cependant résumer Panzer Dragoon Zwei à une promenade champêtre serait une erreur, car les scènes épiques sont nombreuses, et certains passages vous feront transpirer l'adrénaline par tous les pores de la peau. Personnellement mon premier combat contre le dernier boss s'est effectué entièrement en apnée.
C'est ce décalage unique entre les scènes contemplatives et d'autres à l'action frénétique qui rend le jeu si magique.
Car en fait, la véritable raison d'être de Panzer Dragoon Zwei est plus que d'être une simple référence technique. Ce n'est pas uniquement grâce à ses (nombreuses) qualités "rationnelles" qu'il a acquis son statut de jeu emblématique de la génération 32 Bits. Car à postériori, il faut se rendre à l'évidence : Panzer Dragoon Zwei n'est pas un jeu Saturn, il EST la Saturn. Il incarne l'âme, l'essence même de la console. Et c'est volontairement que j'ai mis peu de screenshots pour illustrer cet article : Panzer Dragoon Zwei ne se contemple pas, il se vit. Alors enfourchez votre fidèle monture, et en route !
Note : 19/20
Article rédigé par Shenron le 2/09/2006
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