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Nom : Virtua Cop
Editeur : Sega (AM2)
Console : Arcade, Sega Saturn
Année : 1994-1995
Genre : Moi vois moi tue...euh tire.
Nom : Virtua Cop 2
Editeur : Sega (AM2)
Console : Arcade, Sega Saturn
Année : 1997
Genre : Moi vois moi tire (en mieux)
Lundi.
Ça y est, j'y suis. Mon premier jour dans la brigade d'élite du VCPD (Virtua City Police Department, ils auraient quand même pu trouver un autre acronyme). Et évidemment, il pleut. Pff, mon brushing va être complètement flingué.
C'est le capitaine Badass qui m'accueille. "Bienvenue lieutenant Smarties, comment allez-vous ?"
-Euh, c'est Smarty, pas Smarties, chef.
-Oui bon, c'est pareil, estimez-vous heureux que je ne vous ai pas appelé Snickers, ahahah !"
Hin hin, on ne me l'avait jamais faite celle-là. Réfreinant mon envie de lui dire qu'il ressemble beaucoup à un M&M's rouge, je lui demande qui sera mon co-équipier.
"Vous êtes un petit veinard, Smarties, vous allez faire équipe avec Rage, c'est notre meilleur élément ! Venez que je vous présente, il doit être en train de prendre un caf..." BANG, BANG !
A peine le capitaine à-t'il le temps de finir sa phrase que des coups de feu retentissent. Paniqué, je sors mon arme et me jette sous un bureau. Etonnamment je suis le seul.
"-Pas de panique Smarties, suivez-moi !"
Perplexe, j'obtempère et suis le capitaine jusqu'en salle de repos, où je vois un grand brun taciturne en position de tir, son arme encore fumante. Et la machine à café criblée de balles.
"Que se passe-t'il Rage ? La machine a encore avalé votre monnaie ?"
"Affirmatif, capitaine, elle refuse d'obtempérer. C'est la troisième fois ce mois-ci, vous connaissez le tarif pour une récidive".
"Bien, *soupir*, laissez-moi vous présenter votre nouveau coéquipier, Smarties."
"Smarty chef"
"Oui oui. Bref, Smarties, Rage, Rage, Smarties. Bien, je vous laisse faire connaissance, j'ai à faire".
Alors que le chef s'éloigne, j'essaye d'engager la conversation avec mon collègue, qui tente vainement de convaincre la machine de lui donner son café en tapant dessus avec la crosse de son revolver.
"Hum hum. Alors comme ça tu es fan de Rage Against the Machine ?", tente-je en décochant mon plus beau sourire malgré l'énorme goutte de sueur qui perle sur mon front.
Comme seule réaction, Rage tourne très légèrement sa tête vers moi, lève un sourcil, puis sans dire un mot retourne à son "activité" et m'ignore complètement.
La journée va être longue.
Mardi.
Première sortie sur le terrain avec Rage. Ce mec est incroyable, il a répondu à toutes mes questions sur l'opération d'aujourd'hui sans jamais prononcer d'autres mots que "Affirmatif", "Négatif" et "Grmpf". Et le pire c'est que j'ai tout compris. Notre mission : nettoyer les docks où les hommes de Fang, l'ennemi public n°1, font leurs petits traffics. Une mission facile, il n'y a que des sbires de 3è catégorie, qui savent à peine tenir une arme, se découvrent sans raison et attaquent un par un alors qu'ils sont des dizaines.
"Moi qui pensait que le grand Stratéguerre était idiot, mais non en fait, apparemment c'est la norme"
Rage lève un sourcil.
"Tu sais, Goldorak, les Golgoths, qui attaquent toujours un par un ?"
Il baisse son sourcil et lève l'autre (c'est possible ?) en grimaçant.
Ma parole, il a passé toute sa vie dans une grotte. "Laisse tomber. Dis donc, pourquoi est-ce qu'on n'a qu'un pauvre six-coups en guise d'arme ? Ca fait un peu cheap, non ?"
"Négatif. Six coups c'est cinq de plus qu'il n'en faut pour neutraliser un ennemi".
L'a pas tort. A chaque fois que Rage tire, il fait mouche, et il parvient même à désarmer les criminels sans les blesser, juste en touchant leur arme. Les collègues appellent ça le "Justice Shot". Plutôt classe. Perso je préfère tirer 3 fois sur un ennemi avant qu'il ne touche terre. C'est moins classe mais plus fun. J'appelle ça le "3 Point Shot". Rage n'aime pas trop, il dit que son tir à lui est plus efficace en cas de mêlée. J'attends de voir.
Cela dit si notre flingue craint, ce n'est pas le cas pour le reste de notre équipement : super voiture (note pour plus tard : ne plus jamais laisser Rage aux commandes de l'auto-radio), tenues pare-balles qui mettent notre anatomie en valeur, et surtout : des super lunettes qui nous permettent de repérer les ennemis facilement, et surtout de voir s'ils sont dangereux ou pas : s'ils sont entourées d'un réticule vert, pas de danger immédiat ; s'il est jaune, il faut se bouger un peu ; s'il est rouge, il est sur le point de tirer. Très pratique.
Mercredi.
Débriefing de la mission (réussie) d'hier. Deux-cent-vingt et uns criminels, hum, neutralisés, plus leur chef, des tonnes d'armes saisies (dommage qu'on ne puisse pas les garder, j'en ai déjà marre de ma pétoire), et aucune perte civile. Yeah ! Objectif de demain : une carrière et le building où est censé se cacher Fang. Le capitaine nous prévient que les hommes que nous affronterons seront mieux entrainés, et qu'il faudra faire davantage attention aux civils.
"On n'a pas droit à 5% de pertes humaines, comme dans les camps scouts ?" j'ose.
Rage, comme d'habitude, se contente de lever un sourcil (de plus en plus haut j'ai l'impression, il va finir par se claquer un truc), tandis que le chef lève les yeux au ciel. Encore un bide. Pas grave, je commence à avoir l'habitude.
Jeudi.
Le chef avait raison, cette mission est un véritable enfer !!! Les malfrats sont plus nombreux, visent mieux et sont surtout plus futés : ils arrivent à nous tirer dessus tout en restant cachés ! Et c'est sans compter sur ces crétins de civils ! Ils pourraient rester cachés derrière leur bureau sans bouger, mais nooooooooooooooon, il faut qu'il se lèvent subitement et se mettent à gesticuler dans tous les sens juste dans notre ligne de mire ! Je ne sais pas comment fait Rage pour rester aussi calme dans ces conditions, alors qu'un simple monnayeur l'a mis hors de lui l'autre jour.
Heureusement que nos adversaires laissent trainer quelques armes. Bon parfois il faut les dénicher en tirant un peu au hasard, mais croyez-moi, dégoter un automatique ou une mitraillette ça soulage !
Finalement nous avons réussi à démanteler le gang de Fang. Vous me croyez si je vous dis qu'on a abattu un hélicoptère avec nos pauvres petits revolvers ? Et bien on l'a fait. Seul point noir, Fang semble avoir réussi à s'extraire de la carcasse de l'appareil avant l'arrivée des renforts.
"Dis-moi, Rage, pourquoi on est les seuls à avoir donné l'assaut alors que des dizaines d'autres policiers étaient disponibles ?"
"Demande au grand Stratéguerre" me répond-il en indiquant d'un hochement de tête notre capitaine.
Finalement je commence à bien l'aimer mon équipier.
Nom : Virtua Cop
Editeur : Sega (AM2)
Console : Arcade, Sega Saturn
Année : 1994-1995
Genre : Moi vois moi tue...euh tire.
Nom : Virtua Cop 2
Editeur : Sega (AM2)
Console : Arcade, Sega Saturn
Année : 1997
Genre : Moi vois moi tire (en mieux)
Lundi.
Ça y est, j'y suis. Mon premier jour dans la brigade d'élite du VCPD (Virtua City Police Department, ils auraient quand même pu trouver un autre acronyme). Et évidemment, il pleut. Pff, mon brushing va être complètement flingué.
C'est le capitaine Badass qui m'accueille. "Bienvenue lieutenant Smarties, comment allez-vous ?"
-Euh, c'est Smarty, pas Smarties, chef.
-Oui bon, c'est pareil, estimez-vous heureux que je ne vous ai pas appelé Snickers, ahahah !"
Hin hin, on ne me l'avait jamais faite celle-là. Réfreinant mon envie de lui dire qu'il ressemble beaucoup à un M&M's rouge, je lui demande qui sera mon co-équipier.
"Vous êtes un petit veinard, Smarties, vous allez faire équipe avec Rage, c'est notre meilleur élément ! Venez que je vous présente, il doit être en train de prendre un caf..." BANG, BANG !
A peine le capitaine à-t'il le temps de finir sa phrase que des coups de feu retentissent. Paniqué, je sors mon arme et me jette sous un bureau. Etonnamment je suis le seul.
"-Pas de panique Smarties, suivez-moi !"
Perplexe, j'obtempère et suis le capitaine jusqu'en salle de repos, où je vois un grand brun taciturne en position de tir, son arme encore fumante. Et la machine à café criblée de balles.
"Que se passe-t'il Rage ? La machine a encore avalé votre monnaie ?"
"Affirmatif, capitaine, elle refuse d'obtempérer. C'est la troisième fois ce mois-ci, vous connaissez le tarif pour une récidive".
"Bien, *soupir*, laissez-moi vous présenter votre nouveau coéquipier, Smarties."
"Smarty chef"
"Oui oui. Bref, Smarties, Rage, Rage, Smarties. Bien, je vous laisse faire connaissance, j'ai à faire".
Alors que le chef s'éloigne, j'essaye d'engager la conversation avec mon collègue, qui tente vainement de convaincre la machine de lui donner son café en tapant dessus avec la crosse de son revolver.
"Hum hum. Alors comme ça tu es fan de Rage Against the Machine ?", tente-je en décochant mon plus beau sourire malgré l'énorme goutte de sueur qui perle sur mon front.
Comme seule réaction, Rage tourne très légèrement sa tête vers moi, lève un sourcil, puis sans dire un mot retourne à son "activité" et m'ignore complètement.
La journée va être longue.
Mardi.
Première sortie sur le terrain avec Rage. Ce mec est incroyable, il a répondu à toutes mes questions sur l'opération d'aujourd'hui sans jamais prononcer d'autres mots que "Affirmatif", "Négatif" et "Grmpf". Et le pire c'est que j'ai tout compris. Notre mission : nettoyer les docks où les hommes de Fang, l'ennemi public n°1, font leurs petits traffics. Une mission facile, il n'y a que des sbires de 3è catégorie, qui savent à peine tenir une arme, se découvrent sans raison et attaquent un par un alors qu'ils sont des dizaines.
"Moi qui pensait que le grand Stratéguerre était idiot, mais non en fait, apparemment c'est la norme"
Rage lève un sourcil.
"Tu sais, Goldorak, les Golgoths, qui attaquent toujours un par un ?"
Il baisse son sourcil et lève l'autre (c'est possible ?) en grimaçant.
Ma parole, il a passé toute sa vie dans une grotte. "Laisse tomber. Dis donc, pourquoi est-ce qu'on n'a qu'un pauvre six-coups en guise d'arme ? Ca fait un peu cheap, non ?"
"Négatif. Six coups c'est cinq de plus qu'il n'en faut pour neutraliser un ennemi".
L'a pas tort. A chaque fois que Rage tire, il fait mouche, et il parvient même à désarmer les criminels sans les blesser, juste en touchant leur arme. Les collègues appellent ça le "Justice Shot". Plutôt classe. Perso je préfère tirer 3 fois sur un ennemi avant qu'il ne touche terre. C'est moins classe mais plus fun. J'appelle ça le "3 Point Shot". Rage n'aime pas trop, il dit que son tir à lui est plus efficace en cas de mêlée. J'attends de voir.
Cela dit si notre flingue craint, ce n'est pas le cas pour le reste de notre équipement : super voiture (note pour plus tard : ne plus jamais laisser Rage aux commandes de l'auto-radio), tenues pare-balles qui mettent notre anatomie en valeur, et surtout : des super lunettes qui nous permettent de repérer les ennemis facilement, et surtout de voir s'ils sont dangereux ou pas : s'ils sont entourées d'un réticule vert, pas de danger immédiat ; s'il est jaune, il faut se bouger un peu ; s'il est rouge, il est sur le point de tirer. Très pratique.
Mercredi.
Débriefing de la mission (réussie) d'hier. Deux-cent-vingt et uns criminels, hum, neutralisés, plus leur chef, des tonnes d'armes saisies (dommage qu'on ne puisse pas les garder, j'en ai déjà marre de ma pétoire), et aucune perte civile. Yeah ! Objectif de demain : une carrière et le building où est censé se cacher Fang. Le capitaine nous prévient que les hommes que nous affronterons seront mieux entrainés, et qu'il faudra faire davantage attention aux civils.
"On n'a pas droit à 5% de pertes humaines, comme dans les camps scouts ?" j'ose.
Rage, comme d'habitude, se contente de lever un sourcil (de plus en plus haut j'ai l'impression, il va finir par se claquer un truc), tandis que le chef lève les yeux au ciel. Encore un bide. Pas grave, je commence à avoir l'habitude.
Jeudi.
Le chef avait raison, cette mission est un véritable enfer !!! Les malfrats sont plus nombreux, visent mieux et sont surtout plus futés : ils arrivent à nous tirer dessus tout en restant cachés ! Et c'est sans compter sur ces crétins de civils ! Ils pourraient rester cachés derrière leur bureau sans bouger, mais nooooooooooooooon, il faut qu'il se lèvent subitement et se mettent à gesticuler dans tous les sens juste dans notre ligne de mire ! Je ne sais pas comment fait Rage pour rester aussi calme dans ces conditions, alors qu'un simple monnayeur l'a mis hors de lui l'autre jour.
Heureusement que nos adversaires laissent trainer quelques armes. Bon parfois il faut les dénicher en tirant un peu au hasard, mais croyez-moi, dégoter un automatique ou une mitraillette ça soulage !
Finalement nous avons réussi à démanteler le gang de Fang. Vous me croyez si je vous dis qu'on a abattu un hélicoptère avec nos pauvres petits revolvers ? Et bien on l'a fait. Seul point noir, Fang semble avoir réussi à s'extraire de la carcasse de l'appareil avant l'arrivée des renforts.
"Dis-moi, Rage, pourquoi on est les seuls à avoir donné l'assaut alors que des dizaines d'autres policiers étaient disponibles ?"
"Demande au grand Stratéguerre" me répond-il en indiquant d'un hochement de tête notre capitaine.
Finalement je commence à bien l'aimer mon équipier.
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