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CHAOS STRIKES BACK
Suite directe du légendaire Dungeon Master (voir plus bas), le jeu était promis à un carton dès le début. Les pré-commandes furent monstrueuses et l’attente insupportable. Avec tout ça, la déception ne pouvait qu’être cruelle vu le résultat final.
Dire que le jeu est mauvais serait faux, c’est toujours aussi excellent quand on aime Dungeon Master. On se dit : « on a un autre donjon à visiter ! », mais cela s’arrête là car CSB sent le recyclage à plein nez. Très peu de nouveaux monstres, les mêmes objets, les mêmes décors, les mêmes situations… Au bout d’un moment, on s’aperçoit qu’on tourne beaucoup en rond, on revient toujours aux mêmes endroits, ça lasse. Le côté linéaire de Dungeon Master a été mis de côté, c’est dommage. On s’amusera un peu avec l’utility disk fournit avec le jeu et qui permet de retoucher graphiquement ses personnages.
Une suite indispensable et un monument sur Atari certes, mais qui ne pourra que décevoir les vrais amoureux de Dungeon Master.
LE MANOIR DE MORTEVIELLE
En 1987, la boîte française Lankhor avait scotché son monde avec le jeu Le Manoir De Mortevielle. Une sorte de Cluedo où vous deviez résoudre une énigme. Banal ? Pas vraiment car, là, ça causait ! Et oui, les personnages répondaient à vos questions, avec une bonne voix de robot échantillonnée en 8kbp/s… Cela fait sourire maintenant mais, à l’époque, c’était une véritable révolution.
Reprenant des ingrédients piqués pêle-mêle chez George Simenon, Agatha Christie et Alfred Hitchcock, Le Manoir De Mortevielle est une bonne intrigue à l’ancienne, où l’on découvre très vite que tout le monde est suspect, se déteste, a des comptes à régler et qu’il y a de l’argent en jeu. Un cocktail qui a fait ses preuves dans de nombreux films.
Les graphismes ont pris un coup de vieux quand même, on se croirait parfois sur Amstrad mais l’ambiance sonore est bien là et l’on comprend pourquoi le jeu fit autant parler de lui lors de sa sortie, et même après. Notons la particularité des personnages qui ont tous un nom en trois lettres (Luc, Ida, Bob, Max…). Ça fait des syllabes de gagnées donc de la mémoire !
Un jeu incontournable sur ST !
MAUPITI ISLAND
Encore une suite directe. Maupiti Island, c’est Le Manoir De Mortevielle en version exotique. On reprend les mêmes ingrédients mais en mieux.
Les graphismes optent pour une sorte de rendu sépia pas dégueulasse, semblable à de vieilles photos jaunies. On est loin des tronches de cakes lisses et fades de Mortevielle ! Bien entendu, l’aspect sonore a encore été particulièrement soigné. Chaque scène a son ambiance. Le vent dans les arbres, le ressac de la mer, la jungle avec le singe au loin qui devient fou, le piano-bar etc. Même chose pour les personnages. Ils répondent toujours à vos questions. L’ergonomie du jeu fut améliorée. Vous pourrez désormais mémoriser des réponses, confondre les témoignages, montrer des objets, soudoyer voire même tabasser les témoins si ça vous chante, mais ne vous étonnez pas ensuite de vous faire jeter de l'île ou de finir avec un couteau dans le dos si vous êtes trop violent ou même curieux...
Ne vous prenez pas la tête, l’énigme est totalement insoluble car trop tordue, mais qu’importe. Maupiti Island, c’est avant tout une atmosphère et une claque pour l’atariste convaincu.
L’ARCHE DU CAPTAIN BLOOD
Véritable jeu de légende sur Atari, L’arche Du Captain Blood ne convainquit pas tout le monde lors de sa sortie. Très souvent qualifié de « démo jouable » par ses détracteurs, il n’en reste pas moins que ce jeu marqua les esprits de par sa qualité et surtout son originalité.
Le jeu est très difficile. Retrouver les deux premiers clones ne vous posera pas trop de problème mais ensuite, faut vraiment s’accrocher. Reste des prouesses techniques, comme le sample d’Ethnicolor de Jean-Michel Jarre en guise d’intro, les paysages en fractales, les séquences d’hyper-espace ou de destruction de planète qui vous en mettent plein les yeux, de par leurs cycles de couleurs, mais aussi les oreilles grâce aux voix digitalisées qui accompagnent chaque action. Impossible également d’oublier l’upcom, le langage universel qui vous permettra de parler par icônes avec les extraterrestres rencontrés.
Un jeu qui ne laissa personne indifférent. Ensuite, passé l’émerveillement, à vous de voir si cela vous accroche sur la durée.
KULT
Issu de la même équipe que L’arche Du Captain Blood, Kult largue le côté « m’as-tu-vu » de Blood pour un vrai jeu d’aventure sur fond d’univers post apocalypse futuriste. Rien que ça !
Vous êtes un tuner, un mutant, et comme toutes personnes issues des minorités, la vie n’est pas simple pour vous… Sous l’anonymat d’un simple offa (un type normal donc… blanc !…), vous allez tenter de résoudre les cinq épreuves qui feront de vous un divo, mais il y a peut-être plus à découvrir…
Graphisme et rendu sonore sont au rendez-vous (ah le bruit des portes de pierre se refermant...) et, pour une fois, le jeu n’est pas trop dur, vous pourrez le finir sans trop de problème. Une bonne ambiance, de l’humour, du suspense, des situations dignes d’une BD de Métal Hurlant parfois font de Kult un jeu… culte ! (elle était facile celle-la)
LES VOYAGEURS DU TEMPS
La fin des années 80 fut pour l’Atari une période où les boîtes françaises avaient le vent en poupe et développaient des jeux de grande qualité. Lankhor, Loriciel et aussi Delphine, qui lança son concept de la cinématique, à savoir des jeux comme au cinéma mais interactifs. Les Voyageurs Du Temps furent leur premier essai et un coup de maître en terme de ventes.
Vous êtes un jeune laveur de carreaux qui va se retrouver mêlé à une gigantesque conspiration galactique et temporelle. Finalement, ça mène à tout de ne pas écouter à l’école ! Malgré de très beaux graphismes signés Eric Chahi, on regrettera la pauvreté sonore du jeu, avec quasiment des « bip bip » en guise de bruitages et des musiques bien merdeuses. Pour palier à ça, nous avions la possibilité de brancher l’Atari sur un synthé et de bénéficier ainsi d’un rendu sonore de type MIDI mais bien peu purent en profiter à l'époque.
Un bon jeu, plutôt long, bien que possédant une ergonomie parfois très douteuse (soit vous êtres trop éloigné, soit trop près, le personnage se promène où ça lui chante et je ne parle même pas de la course dans le labyrinthe de fin, surtout que tout se fait à la souris !), des tonnes de coquilles dans les textes, mais avec de belles séquences et des décors très bien fichus.
INDIANA JONES ET LA DERNIERE CROISADE
Comme Disney, Lucasfilm est une boîte pleine de fric, elle peut donc tout se permettre. Quand leur boss décida de se lancer dans le business des jeux vidéo, on sentit que quelque chose de grand allait se produire. Utiliser une licence comme Indiana Jones déjà, c’était l’assurance de rentabiliser largement sa mise, même avec un truc merdique. Mais si en plus le jeu est formidable, qu’est-ce que vous voulez faire ?
Ergonomie parfaite, le personnage va là où vous voulez qu’il aille, il ne bute pas dans la porte comme dans Les Voyageurs Du Temps par exemple… Beaucoup de clins d’œil aux anciens films de Indy sont présents et surtout, énormément d’humour. Connaître le film par cœur ne suffira pas à résoudre l’énigme, ce serait trop facile sinon. Et en plus, il fut traduit dans toutes les langues des pays où il était vendu ! Vous ne pouvez pas lutter !
THE SECRET OF MONKEY ISLAND
Premier épisode d’une longue saga qui continuera bien après l’Atari, The Secret Of Monkey Island est une légende. Ici, on largue les traditionnelles quêtes pénibles de princesse à délivrer ou de cristal à récupérer chez un méchant sorcier pour un truc plus fun.
Vous êtes Guybrush Threepwood (bègues s'abstenir...) et votre rêve, c’est de devenir un pirate. Au lieu de courir les castings pour jouer dans Pirates Des Caraïbes, vous allez plutôt aller à la rencontre des vrais pirates dans leur taverne favorite. Vous auriez mieux fait de rêver de devenir fonctionnaire, cela vous aurait évité moins de problèmes !
Reprenant l’ergonomie des jeux Lucasfilm comme Indy ou Zak Mac Kraken, et intégralement traduit en français, vous êtes libre de faire ce que vous voulez, à vous de voir ensuite où ça vous mènera. L’humour est omniprésent, les joutes de vannes foireuses entre pirates marquèrent les esprits.
Un jeu qui ne souffrit comme critiques négatives que les fréquents changements de disquettes vu qu'il tenait sur quatre. Détail insignifiant désormais grâce aux émulateurs. Jetez-vous dessus, c'est un ordre !
CHAOS STRIKES BACK
Suite directe du légendaire Dungeon Master (voir plus bas), le jeu était promis à un carton dès le début. Les pré-commandes furent monstrueuses et l’attente insupportable. Avec tout ça, la déception ne pouvait qu’être cruelle vu le résultat final.
Dire que le jeu est mauvais serait faux, c’est toujours aussi excellent quand on aime Dungeon Master. On se dit : « on a un autre donjon à visiter ! », mais cela s’arrête là car CSB sent le recyclage à plein nez. Très peu de nouveaux monstres, les mêmes objets, les mêmes décors, les mêmes situations… Au bout d’un moment, on s’aperçoit qu’on tourne beaucoup en rond, on revient toujours aux mêmes endroits, ça lasse. Le côté linéaire de Dungeon Master a été mis de côté, c’est dommage. On s’amusera un peu avec l’utility disk fournit avec le jeu et qui permet de retoucher graphiquement ses personnages.
Une suite indispensable et un monument sur Atari certes, mais qui ne pourra que décevoir les vrais amoureux de Dungeon Master.
LE MANOIR DE MORTEVIELLE
En 1987, la boîte française Lankhor avait scotché son monde avec le jeu Le Manoir De Mortevielle. Une sorte de Cluedo où vous deviez résoudre une énigme. Banal ? Pas vraiment car, là, ça causait ! Et oui, les personnages répondaient à vos questions, avec une bonne voix de robot échantillonnée en 8kbp/s… Cela fait sourire maintenant mais, à l’époque, c’était une véritable révolution.
Reprenant des ingrédients piqués pêle-mêle chez George Simenon, Agatha Christie et Alfred Hitchcock, Le Manoir De Mortevielle est une bonne intrigue à l’ancienne, où l’on découvre très vite que tout le monde est suspect, se déteste, a des comptes à régler et qu’il y a de l’argent en jeu. Un cocktail qui a fait ses preuves dans de nombreux films.
Les graphismes ont pris un coup de vieux quand même, on se croirait parfois sur Amstrad mais l’ambiance sonore est bien là et l’on comprend pourquoi le jeu fit autant parler de lui lors de sa sortie, et même après. Notons la particularité des personnages qui ont tous un nom en trois lettres (Luc, Ida, Bob, Max…). Ça fait des syllabes de gagnées donc de la mémoire !
Un jeu incontournable sur ST !
MAUPITI ISLAND
Encore une suite directe. Maupiti Island, c’est Le Manoir De Mortevielle en version exotique. On reprend les mêmes ingrédients mais en mieux.
Les graphismes optent pour une sorte de rendu sépia pas dégueulasse, semblable à de vieilles photos jaunies. On est loin des tronches de cakes lisses et fades de Mortevielle ! Bien entendu, l’aspect sonore a encore été particulièrement soigné. Chaque scène a son ambiance. Le vent dans les arbres, le ressac de la mer, la jungle avec le singe au loin qui devient fou, le piano-bar etc. Même chose pour les personnages. Ils répondent toujours à vos questions. L’ergonomie du jeu fut améliorée. Vous pourrez désormais mémoriser des réponses, confondre les témoignages, montrer des objets, soudoyer voire même tabasser les témoins si ça vous chante, mais ne vous étonnez pas ensuite de vous faire jeter de l'île ou de finir avec un couteau dans le dos si vous êtes trop violent ou même curieux...
Ne vous prenez pas la tête, l’énigme est totalement insoluble car trop tordue, mais qu’importe. Maupiti Island, c’est avant tout une atmosphère et une claque pour l’atariste convaincu.
L’ARCHE DU CAPTAIN BLOOD
Véritable jeu de légende sur Atari, L’arche Du Captain Blood ne convainquit pas tout le monde lors de sa sortie. Très souvent qualifié de « démo jouable » par ses détracteurs, il n’en reste pas moins que ce jeu marqua les esprits de par sa qualité et surtout son originalité.
Le jeu est très difficile. Retrouver les deux premiers clones ne vous posera pas trop de problème mais ensuite, faut vraiment s’accrocher. Reste des prouesses techniques, comme le sample d’Ethnicolor de Jean-Michel Jarre en guise d’intro, les paysages en fractales, les séquences d’hyper-espace ou de destruction de planète qui vous en mettent plein les yeux, de par leurs cycles de couleurs, mais aussi les oreilles grâce aux voix digitalisées qui accompagnent chaque action. Impossible également d’oublier l’upcom, le langage universel qui vous permettra de parler par icônes avec les extraterrestres rencontrés.
Un jeu qui ne laissa personne indifférent. Ensuite, passé l’émerveillement, à vous de voir si cela vous accroche sur la durée.
KULT
Issu de la même équipe que L’arche Du Captain Blood, Kult largue le côté « m’as-tu-vu » de Blood pour un vrai jeu d’aventure sur fond d’univers post apocalypse futuriste. Rien que ça !
Vous êtes un tuner, un mutant, et comme toutes personnes issues des minorités, la vie n’est pas simple pour vous… Sous l’anonymat d’un simple offa (un type normal donc… blanc !…), vous allez tenter de résoudre les cinq épreuves qui feront de vous un divo, mais il y a peut-être plus à découvrir…
Graphisme et rendu sonore sont au rendez-vous (ah le bruit des portes de pierre se refermant...) et, pour une fois, le jeu n’est pas trop dur, vous pourrez le finir sans trop de problème. Une bonne ambiance, de l’humour, du suspense, des situations dignes d’une BD de Métal Hurlant parfois font de Kult un jeu… culte ! (elle était facile celle-la)
LES VOYAGEURS DU TEMPS
La fin des années 80 fut pour l’Atari une période où les boîtes françaises avaient le vent en poupe et développaient des jeux de grande qualité. Lankhor, Loriciel et aussi Delphine, qui lança son concept de la cinématique, à savoir des jeux comme au cinéma mais interactifs. Les Voyageurs Du Temps furent leur premier essai et un coup de maître en terme de ventes.
Vous êtes un jeune laveur de carreaux qui va se retrouver mêlé à une gigantesque conspiration galactique et temporelle. Finalement, ça mène à tout de ne pas écouter à l’école ! Malgré de très beaux graphismes signés Eric Chahi, on regrettera la pauvreté sonore du jeu, avec quasiment des « bip bip » en guise de bruitages et des musiques bien merdeuses. Pour palier à ça, nous avions la possibilité de brancher l’Atari sur un synthé et de bénéficier ainsi d’un rendu sonore de type MIDI mais bien peu purent en profiter à l'époque.
Un bon jeu, plutôt long, bien que possédant une ergonomie parfois très douteuse (soit vous êtres trop éloigné, soit trop près, le personnage se promène où ça lui chante et je ne parle même pas de la course dans le labyrinthe de fin, surtout que tout se fait à la souris !), des tonnes de coquilles dans les textes, mais avec de belles séquences et des décors très bien fichus.
INDIANA JONES ET LA DERNIERE CROISADE
Comme Disney, Lucasfilm est une boîte pleine de fric, elle peut donc tout se permettre. Quand leur boss décida de se lancer dans le business des jeux vidéo, on sentit que quelque chose de grand allait se produire. Utiliser une licence comme Indiana Jones déjà, c’était l’assurance de rentabiliser largement sa mise, même avec un truc merdique. Mais si en plus le jeu est formidable, qu’est-ce que vous voulez faire ?
Ergonomie parfaite, le personnage va là où vous voulez qu’il aille, il ne bute pas dans la porte comme dans Les Voyageurs Du Temps par exemple… Beaucoup de clins d’œil aux anciens films de Indy sont présents et surtout, énormément d’humour. Connaître le film par cœur ne suffira pas à résoudre l’énigme, ce serait trop facile sinon. Et en plus, il fut traduit dans toutes les langues des pays où il était vendu ! Vous ne pouvez pas lutter !
THE SECRET OF MONKEY ISLAND
Premier épisode d’une longue saga qui continuera bien après l’Atari, The Secret Of Monkey Island est une légende. Ici, on largue les traditionnelles quêtes pénibles de princesse à délivrer ou de cristal à récupérer chez un méchant sorcier pour un truc plus fun.
Vous êtes Guybrush Threepwood (bègues s'abstenir...) et votre rêve, c’est de devenir un pirate. Au lieu de courir les castings pour jouer dans Pirates Des Caraïbes, vous allez plutôt aller à la rencontre des vrais pirates dans leur taverne favorite. Vous auriez mieux fait de rêver de devenir fonctionnaire, cela vous aurait évité moins de problèmes !
Reprenant l’ergonomie des jeux Lucasfilm comme Indy ou Zak Mac Kraken, et intégralement traduit en français, vous êtes libre de faire ce que vous voulez, à vous de voir ensuite où ça vous mènera. L’humour est omniprésent, les joutes de vannes foireuses entre pirates marquèrent les esprits.
Un jeu qui ne souffrit comme critiques négatives que les fréquents changements de disquettes vu qu'il tenait sur quatre. Détail insignifiant désormais grâce aux émulateurs. Jetez-vous dessus, c'est un ordre !
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