* Nom : The Firemen
* Editeur : Human Entertainment
* Console : Super Nintendo
* Année : 1994
* Genre : Shoot them up
Se battre, au péril de nos vies. Se battre, pour sauver des vies. On arrose tout ce qui bouge, mais on ne tue personne. Car “Sauver ou périr” n’est pas que notre devise, c’est notre raison d’être. C’est pour cela qu’on nous appelle les soldats du feu.


Joyeux Noël ! Les fêtes de fin d’année, on les passe en famille, et ma famille, c’est ma section. Et aussi vrai que je m’appelle Pete, j’aurais préféré qu’on fasse ça à la caserne, plutôt que dans un labo chimique en feu. En plus de ça, il y a un produit explosif au sous-sol, il faut donc se dépêcher de le mettre en sécurité, ou il va anéantir les fondations.
Là ! Un survivant ! Madame ? Votre fils est au quatrième ? Il s’appelle Matt ? Vous inquiétez pas, on va le sortir de là. Dan ! Fais sortir Mme Shorter.
Jusque-là, tout va bien, on maîtrise la situation, on a retrouvé ce fameux “MDL”, et la chaudière est sur le point d’exploser. Merde ! Vite, on remonte ! Vite !
OK, ça a fait du bruit, ça a fait des dégâts, mais l’immeuble est toujours debout, et nous aussi. On continue à monter, à évacuer les survivants, et on trouve un moyen d’éteindre tout ça.
Winona ? Tu as l’architecte avec toi ? Passe-moi cet incapable !
Bon, d’après ce Weller, on pourrait commander le réservoir d’eau sur le toit pour éteindre tout ça. Faut juste arriver au troisième étage, et atteindre la salle de contrôle. En espérant que tout fonctionne, vu que les robots de sécurité sont tous devenus dingos. Et à travers les escaliers effondrés. Bon, on va contourner par la passerelle extérieure, et rentrer par les fenêtres.
Dan ! À terre !
Putain, je suis trop vieux pour ces conneries. Au moindre appel d’air, on se chope un retour de flamme. Tant pis, faut continuer. Il y a le petit Matt, là-haut. Il y a tous les autres. Il faut continuer. Nous devons monter, nous enfoncer plus loin dans cet enfer. On ne doit pas les y laisser. On ne peut pas. Montons.


Backdraft
The Firemen est un jeu de pompiers. Ça, c’est le côté original de la forme. Sur le fond, c’est un shoot multidirectionnel, avec possibilité de verrouiller une direction et de se plaquer au sol pour les déplacements, deux tirs et une grenade pour l’attaque. La différence dans les tirs étant au niveau de la hauteur : un tir en hauteur loin devant soi, ou sur le sol à proximité. Pour les ennemis, on a droit à des flammes, des robots de sécurité devenus dingues, des flammes, des robots d’assemblages devenus dingues, et encore des flammes. Seul bonus, des grenades supplémentaires, et de la vie récupérée à chaque survivant retrouvé. La petite originalité supplémentaire se situant dans la présence d’un partenaire invulnérable qui se balade à vos côtés, aidant à éteindre les feux à l’aide de sa hache, mais dont le rôle se résume surtout à ouvrir les portes et à montrer le chemin.
Côté technique, le graphisme peut paraître grossier, mais ce design simple et rondouillard a malgré tout bien vieilli, et l’animation est fluide à tout moment, malgré les dizaines de flammes crépitant à l’écran, sans oublier la fumée recouvrant l’écran, entièrement animée en distorsions. Mais en dépit de ces qualités, la sobriété de l’ensemble fait que le tout n’est jamais impressionnant, et ce n’est pas cela qui sauve le gameplay répétitif d’un shoot qui se boucle en une demie-heure en mode débutant.


La tour infernale
The Firemen est un jeu de pompiers. Ça, c’est le côté évident du background. Sur le fond, ça signifie qu’on ne joue pas à un shoot, mais à un film catastrophe. Le côté narratif est en effet très appuyé, avec le respect des trois grandes unités, à savoir unité de temps, de lieu et d’action.
Unité de temps du fait de cinématiques entièrement sous la forme de dialogues in-game (traduits en français ! ), par communications radio, le jeu ne subit ainsi que peu de coupures malgré la scénarisation. Le fait que ce soit le partenaire qui évacue les survivants pendant que l’on joue aide évidemment à cela. L’unité de lieu est encore plus évidente, l’intégralité de l’action se situant dans le même immeuble en flammes, que l’on explore étage par étage, à la recherche des survivants. Unité d’action enfin, tous les dialogues ne faisant qu’expliciter les objectifs du joueur.
Si l’ensemble est classiquement découpé en niveaux, avec boss à la clé, ceux-ci ne représentent que des étapes dans une progression globale. Si les ennemis restent à peu près les mêmes tout le long, leur façon d’attaquer évolue, et c’est ce qui accroît petit à petit la difficulté, en plus du décor qui se fait de plus en plus retors, avec explosions et effondrements de tous côtés.
Ce décor qui à son tour, se transforme graduellement en ennemi, multipliant pièges et obstacles. Ainsi, si l’aspect destructible des vitres peut sembler gadget au début du jeu, il prend tout son sens lorsqu’il provoque une explosion par appel d’air, obligeant le héros à se plaquer au sol. Mais c’est surtout le chaos croissant qui joue, non seulement sur la difficulté, mais sur la claustrophobie qui s’empare du joueur, les passages étroits étant de plus en plus fréquents sur la fin. Cette étroitesse étant de plus soulignée, que ce soit volontaire ou non, par la faible portion d’écran utilisée, l’interface masquant haut et bas de l’écran.
Et à ce sentiment vient également se greffer celui d’urgence. D’une part par l’aspect minuté de chaque niveau, mais également du fait des musiques, aux tonalités très aiguës, leur conférant des sonorités de sirènes. Le scénario s’ajoutant bien sûr à tout cela, ou plutôt s’aidant de tout cela : il est en effet digne d’une mauvaise série B, niaiseux et manichéen, mais il parvient malgré tout à nous emporter grâce à la mise en scène.
Pour ajouter encore au stress de l’ambiance, il est évidemment déconseillé de jouer en mode facile, qui transforme le jeu en balade de santé, et simplifie trop la quête des 100% de flammes éteintes. Ou alors pour vos gamins : si l’absence de morts nuit au côté dramatique, elle rend accessible ce jeu aux petits garçons qui rêvent d’être pompiers plutôt que chevaliers du zodiaque.


The Firemen aurait pu n’être qu’un shoot de plus, mais son ambiance si particulière et sa mise en scène très moderne en font un titre simplement unique.
NOTE : 2/2
Explication du barème :
0/2 : à chier
1/2 : pas à chier, mais pas à sauter au plafond non plus
2/2 : à sauter au plafond
* Editeur : Human Entertainment
* Console : Super Nintendo
* Année : 1994
* Genre : Shoot them up
Se battre, au péril de nos vies. Se battre, pour sauver des vies. On arrose tout ce qui bouge, mais on ne tue personne. Car “Sauver ou périr” n’est pas que notre devise, c’est notre raison d’être. C’est pour cela qu’on nous appelle les soldats du feu.


Joyeux Noël ! Les fêtes de fin d’année, on les passe en famille, et ma famille, c’est ma section. Et aussi vrai que je m’appelle Pete, j’aurais préféré qu’on fasse ça à la caserne, plutôt que dans un labo chimique en feu. En plus de ça, il y a un produit explosif au sous-sol, il faut donc se dépêcher de le mettre en sécurité, ou il va anéantir les fondations.
Là ! Un survivant ! Madame ? Votre fils est au quatrième ? Il s’appelle Matt ? Vous inquiétez pas, on va le sortir de là. Dan ! Fais sortir Mme Shorter.
Jusque-là, tout va bien, on maîtrise la situation, on a retrouvé ce fameux “MDL”, et la chaudière est sur le point d’exploser. Merde ! Vite, on remonte ! Vite !
OK, ça a fait du bruit, ça a fait des dégâts, mais l’immeuble est toujours debout, et nous aussi. On continue à monter, à évacuer les survivants, et on trouve un moyen d’éteindre tout ça.
Winona ? Tu as l’architecte avec toi ? Passe-moi cet incapable !
Bon, d’après ce Weller, on pourrait commander le réservoir d’eau sur le toit pour éteindre tout ça. Faut juste arriver au troisième étage, et atteindre la salle de contrôle. En espérant que tout fonctionne, vu que les robots de sécurité sont tous devenus dingos. Et à travers les escaliers effondrés. Bon, on va contourner par la passerelle extérieure, et rentrer par les fenêtres.
Dan ! À terre !
Putain, je suis trop vieux pour ces conneries. Au moindre appel d’air, on se chope un retour de flamme. Tant pis, faut continuer. Il y a le petit Matt, là-haut. Il y a tous les autres. Il faut continuer. Nous devons monter, nous enfoncer plus loin dans cet enfer. On ne doit pas les y laisser. On ne peut pas. Montons.


Backdraft
The Firemen est un jeu de pompiers. Ça, c’est le côté original de la forme. Sur le fond, c’est un shoot multidirectionnel, avec possibilité de verrouiller une direction et de se plaquer au sol pour les déplacements, deux tirs et une grenade pour l’attaque. La différence dans les tirs étant au niveau de la hauteur : un tir en hauteur loin devant soi, ou sur le sol à proximité. Pour les ennemis, on a droit à des flammes, des robots de sécurité devenus dingues, des flammes, des robots d’assemblages devenus dingues, et encore des flammes. Seul bonus, des grenades supplémentaires, et de la vie récupérée à chaque survivant retrouvé. La petite originalité supplémentaire se situant dans la présence d’un partenaire invulnérable qui se balade à vos côtés, aidant à éteindre les feux à l’aide de sa hache, mais dont le rôle se résume surtout à ouvrir les portes et à montrer le chemin.
Côté technique, le graphisme peut paraître grossier, mais ce design simple et rondouillard a malgré tout bien vieilli, et l’animation est fluide à tout moment, malgré les dizaines de flammes crépitant à l’écran, sans oublier la fumée recouvrant l’écran, entièrement animée en distorsions. Mais en dépit de ces qualités, la sobriété de l’ensemble fait que le tout n’est jamais impressionnant, et ce n’est pas cela qui sauve le gameplay répétitif d’un shoot qui se boucle en une demie-heure en mode débutant.


La tour infernale
The Firemen est un jeu de pompiers. Ça, c’est le côté évident du background. Sur le fond, ça signifie qu’on ne joue pas à un shoot, mais à un film catastrophe. Le côté narratif est en effet très appuyé, avec le respect des trois grandes unités, à savoir unité de temps, de lieu et d’action.
Unité de temps du fait de cinématiques entièrement sous la forme de dialogues in-game (traduits en français ! ), par communications radio, le jeu ne subit ainsi que peu de coupures malgré la scénarisation. Le fait que ce soit le partenaire qui évacue les survivants pendant que l’on joue aide évidemment à cela. L’unité de lieu est encore plus évidente, l’intégralité de l’action se situant dans le même immeuble en flammes, que l’on explore étage par étage, à la recherche des survivants. Unité d’action enfin, tous les dialogues ne faisant qu’expliciter les objectifs du joueur.
Si l’ensemble est classiquement découpé en niveaux, avec boss à la clé, ceux-ci ne représentent que des étapes dans une progression globale. Si les ennemis restent à peu près les mêmes tout le long, leur façon d’attaquer évolue, et c’est ce qui accroît petit à petit la difficulté, en plus du décor qui se fait de plus en plus retors, avec explosions et effondrements de tous côtés.
Ce décor qui à son tour, se transforme graduellement en ennemi, multipliant pièges et obstacles. Ainsi, si l’aspect destructible des vitres peut sembler gadget au début du jeu, il prend tout son sens lorsqu’il provoque une explosion par appel d’air, obligeant le héros à se plaquer au sol. Mais c’est surtout le chaos croissant qui joue, non seulement sur la difficulté, mais sur la claustrophobie qui s’empare du joueur, les passages étroits étant de plus en plus fréquents sur la fin. Cette étroitesse étant de plus soulignée, que ce soit volontaire ou non, par la faible portion d’écran utilisée, l’interface masquant haut et bas de l’écran.
Et à ce sentiment vient également se greffer celui d’urgence. D’une part par l’aspect minuté de chaque niveau, mais également du fait des musiques, aux tonalités très aiguës, leur conférant des sonorités de sirènes. Le scénario s’ajoutant bien sûr à tout cela, ou plutôt s’aidant de tout cela : il est en effet digne d’une mauvaise série B, niaiseux et manichéen, mais il parvient malgré tout à nous emporter grâce à la mise en scène.
Pour ajouter encore au stress de l’ambiance, il est évidemment déconseillé de jouer en mode facile, qui transforme le jeu en balade de santé, et simplifie trop la quête des 100% de flammes éteintes. Ou alors pour vos gamins : si l’absence de morts nuit au côté dramatique, elle rend accessible ce jeu aux petits garçons qui rêvent d’être pompiers plutôt que chevaliers du zodiaque.


The Firemen aurait pu n’être qu’un shoot de plus, mais son ambiance si particulière et sa mise en scène très moderne en font un titre simplement unique.
NOTE : 2/2
Explication du barème :
0/2 : à chier
1/2 : pas à chier, mais pas à sauter au plafond non plus
2/2 : à sauter au plafond
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