Test Jimmy Business.
Année : 1985 - Editeur : Andromeda - : Auteurs : T. Rapai - Z. Szebent - E. Szucs.
Jimmy Business fait partie de ces jeux qui ont usé le fragile lecteur de disquette de mon 6128. Pourtant il n'y parait pas comme ça, mais on s'amusait réellement avec ce petit jeu de vente, peut-être un début de fibre commerciale qui s'éveillait ? Nan... Je dirais finalement avec le recul que ce jeu se jouait simplement sans prise de tête ni stress.
C'est l'histoire d'un homme.
Jimmy, un petit bonhomme à la bouille sympathique se lance dans les affaires. Il a une grande philosophie de services et se sent d'attaque pour gérer un magasin.
Vous voilà donc dans la peau d'un agréable vendeur. Le but étant comme tout commerce de gagner plus d'argent que vous n'en dépensez en loyer et en stock.
Dès le début de la partie, vous êtes amené à choisir votre magasin et votre premier stock en fonction d'un petit pécule de 500.
Vous remarquez de suite que vous pouvez choisir votre base de profit, la place du magasin et le type de commerce. Tout cela est bien entendu géré en fonction de votre pécule qui dès le départ est assez limité et vous bloque à la section "jouet".
L'affaire peut débuter.
Voila vos premiers clients. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils sont exigeants et n'ont pas l'intention d'attendre lontemps. Ceux-ci s'alignent à votre caisse (comme à la poste) et ont l'intention d'être servis rapidement.
L'expression de la clientèle se matérialise sous la forme de l'objet demandé dans une bulle. Difficile de faire plus simple. Une fois la commande effectuée, il vous faudra aller rapidement le chercher et le vendre "fissa" au client.
La première difficulté consiste donc à ne pas faire attendre le client. Pour cela, il vous faudra d'une part être rapide dans votre déplacement vers le stock, mais aussi bien le connaître afin d'aller chercher pertinemment l'objet dans son lieu de stockage.
Celui-ci est composé d'une étagère en 3 parties (A, B et C). Une seule partie est visible, il vous faudra donc jongler entre les étagères avec un levier situé sur la droite pour pouvoir accéder à l'ensemble des jouets. Cette subtilité vous oblige à retenir en mémoire ce qu'il y a de disponible en stock et vous force au travail de mémoire.
L'action se résume en fait à ces agissements: Accueil -> Déplacement -> Recherche stock -> Déplacement -> Vente.
En cas de rupture du jouet demandé ou de temps trop juste, vous avez la possibilité de renvoyer le client dans les cordes en lui indiquant de repasser demain pour l'article qu'il souhaite. C'est une subtilité particulièrement intéressante car vous pourrez ainsi commander le jouet et lui vendre le mois d'après. Il vous faudra en plus de la gestion des stocks retenir sa demande dans un coin de votre tête. N'est-ce pas finalement la politique des jeux de Kawashima?
Le bilan et vos achats se feront toutes les fins de journée. Bien entendu le temps est accéléré. Vous serez averti d'un message quand cela sera possible. Le rachat de jouet se faisant par la poste de droite.
Avec ce que vous avez gagné, vous pourrez remplir et compléter au mieux votre stock en tenant compte des objets les plus achetés, sans oublier bien sûr les réservations des clients précédents.
Voilà en gros le déroulement du jeu, simple effectivement mais non dénué d'intérêt.
Avec l'augmentation de votre chiffre d'affaire, vous aurez la possibilité de changer de magasin et ainsi toucher une clientèle plus aisée.
Durée de vie.
Sur le principe, cela ne va pas plus loin. Le principe étant d'amasser le plus d'argent possible. L'évolution se fait chaque mois, il vous sera possible selon votre argent de changer ou le lieu du magasin, ou de type de structure (jouets, électroménager, etc..)
Les objets étant différents et plus ou moins chers selon la structure.
La partie prend fin lorsque tous vos coeurs sont épuisés. Chaque client mécontent vous en enlève un et les clients ravis vous en ajoutent.
Maniabilité.
Les actions se déroulent tout simplement, soit avec une pression haut /bas ou par le bouton, que ce soit pour la vente ou pour le stock. C'est vraiment facile à prendre en main. Le déplacement de Jimmy se limite à deux couloirs.
La réalisation.
Nous sommes bien entendu sur un jeu Amstrad, même si ce n'est pas ici un exploit graphique, Jimmy Business reste tout à fait honnête et s'imprègne même d'un charme particulier. Le personnage principal, malgré une grosse tête, reste sympathique. Quelques sprites à peine, décomposent les clients, mais c'est suffisant et ont parfois bonne mine. Les boutiques restent fixes sans animation particulière.
La musique principale est douce et peut s'écouter longtemps sans problème, je dirai même qu'elle a un côté apaisant. Les bruitages peu nombreux sont adaptés à la simplicité du jeu mais restent de bonne qualité. La tapotage de mécontentement des clients a dû me traumatiser car j'en ai toujours gardé un souvenir intact.
En somme.
Très peu connu, Jimmy Business est un petit jeu simple mais tout à fait honorable et plaisant. Même si ses actions sont assez limitées, Il vous obligera à entraîner votre mémoire, ce qui n'est pas une vilaine chose finalement.
Je vous conseille d'ailleurs jeunes parents de faire l'effort de le présenter à vos enfants, car ce jeu non violent et muni d'un soupçon de gestion, leur fera peut-être plaisir.
Notez que le jeu était en français et que la rom n'est disponible également que dans notre langue.