4-D Sports: Driving / Stunts sur le site
* Editeur : Mindscape / Broderbund
* Développeur : Distinctive Software Inc.
* Ordinateurs : IBM-PC compatibles et Amiga
* Année : 1990
* Genre : Course


Voitures : 11 différentes. Adversaires possibles : 6 différents. Circuits : infinis. Ou comment un jeu de courses se retrouve doté d’une durée de vie de 20 ans.
Un an plus tôt, Hard Drivin’ de Atari avait lancé une mode, celle des jeux de course en vraie 3D, avec cascades spectaculaires. Suivirent ainsi Stunt Car Racer de Geoff Crammond, Crash Course de Sphere Inc, et dans le cas qui nous intéresse ici, 4-D Sports : Driving des canadiens de Distinctive Software Inc.
La quatrième dimension sportive.
Connu sous le nom de Stunts en Amérique, où le jeu était édité par Broderbund, le jeu s’est vu renommé par l’éditeur européen Mindscape, pour l’inclure dans la série des 4-D Sports, les deux autres volets étant Tennis et Boxing, également créés par DSI (l’exécutable a néanmoins conservé l’appellation d’origine, et c’est donc sous le nom de Stunts qu’il est le plus connu) . Cette série se distinguait d’une part par un très haut niveau de personnalisation, et surtout par le contrôle du temps, via des fonctions de replay très avancées. Ainsi, dans Stunts, non seulement chaque course pouvait être visionnée à nouveau, avec plusieurs types de caméras, mais il était même possible de reprendre la course à n’importe quel moment ! Mais alors, pas d’enregistrement dans les meilleurs temps, bien entendu.


Un gameplay solide, pour un contenu à priori minimal.
Comme indiqué plus haut, Stunts est un jeu de course. Celles-ci se font soit en contre la montre, soit en mode “un contre un”. Six adversaires sont disponibles, de Bernie le loser à Skid(1) l’expert. Si ce dernier dispose d’une IA très correcte, les autres ont la même, mais avec des faiblesses spécifiques : l’un se traînera en ligne droite, l’autre dans les virages, etc. La conduite est orientée simulation, et est très particulière pour l’époque, chacune des onze voitures présentes ayant des caractéristiques qui lui sont propres, en terme d’adhérence, de vitesse, d’accélération, etc. On va ainsi du 4x4 à la Formule Indy en passant par la Porche Carrera. À noter que chaque voiture dispose également d’un intérieur différent, et la hauteur du véhicule est également prise en compte dans la vue cockpit. Le soin du détail est là, avec les avertisseurs qui s’allument lorsque l’on freine, ou les panneaux indicateurs destructibles, et les graphismes sont assez fins pour un jeu de 1990. Il faut dire que les canadiens de DSI s’y connaissent en jeux de course, puisqu’on leur doit le portage PC de Outrun, mais aussi et surtout les deux premiers Test Drive, ancêtres spirituels des Need For Speed (dont ils sont aussi les auteurs, après leur rachat par EA). Si les sorties de course sont fréquentes en début de partie, du fait de fréquents dérapages non contrôlés, le plaisir de conduite est réel, et augmente progressivement avec la maîtrise des différents engins.
En revanche, on reprochera au couple de disquettes de ne contenir que 6 circuits, et à ceux-ci d’être particulièrement vides. Ce qui est d’ailleurs mis en évidence par un terrain globalement très plat, et un clipping exaspérant et permanent.


Un fun inoui, une durée de vie infinie.
Seulement six courses fournies et aucun mode multijoueur, ça fait peu. Mais le jeu contrebalance par deux grandes idées, qui, associées à son gameplay, lui fournissent un statut assez unique. Tout d’abord, les obstacles. La 3D sur du plat, ça ne sert à rien, Stunts nous propose donc des ponts, des tunnels, des tremplins… mais également des loopings, des tubes, et il n’est pas rare de se retrouver la tête à l’envers. La deuxième grande idée, c’est l’éditeur de niveau. Seulement six circuits fournis, mais c’est des centaines qui peuvent être créés(2), et il est notamment très jouissif de sauter par-dessus un immeuble juste après un looping, pour ensuite admirer le tout en replay, avec Bernie qui s’écrase juste derrière. Des fans ont d’ailleurs par la suite créés de petits utilitaires dédiés au jeu, l’un nommé Trackblaster Pro, accroissant les possibilités d’édition des circuits, l’autre, Carblaster, permettant des modifications sur les voitures.


À l'époque, le concurrent Crash Course (alias Stunt Driver aux USA), possédait également un éditeur, ainsi qu’un mode multijoueur en ligne (oui, en 1990), un plus grand nombre d’adversaires en simultané ainsi qu’une gestion avancée des dégâts. Mais une jouabilité plus arcade, beaucoup plus assistée, et des obstacles moins intéressants le rendait finalement moins riche que Stunts, qui continue donc d’être pratiqué aujourd’hui de façon internationale(3), malgré l’arrivée de successeurs de qualité, tels que le fameux Trackmania.
NOTE : 2/2
Explication du barème :
0/2 : à chier
1/2 : pas à chier, mais pas à sauter au plafond non plus
2/2 : à sauter au plafond
(1) Ce dernier étant interprété à l’écran par Chris Taylor, à qui l’on doit de petits RTS tels que Total Annihilation et Supreme Commander.
(2) Vous pouvez en télécharger des très sympas ici : http://stunts.kalpen.de/stunts.htm
(3) Le portail des compétitions : http://stunts.hu/
* Editeur : Mindscape / Broderbund
* Développeur : Distinctive Software Inc.
* Ordinateurs : IBM-PC compatibles et Amiga
* Année : 1990
* Genre : Course


Voitures : 11 différentes. Adversaires possibles : 6 différents. Circuits : infinis. Ou comment un jeu de courses se retrouve doté d’une durée de vie de 20 ans.
Un an plus tôt, Hard Drivin’ de Atari avait lancé une mode, celle des jeux de course en vraie 3D, avec cascades spectaculaires. Suivirent ainsi Stunt Car Racer de Geoff Crammond, Crash Course de Sphere Inc, et dans le cas qui nous intéresse ici, 4-D Sports : Driving des canadiens de Distinctive Software Inc.
La quatrième dimension sportive.
Connu sous le nom de Stunts en Amérique, où le jeu était édité par Broderbund, le jeu s’est vu renommé par l’éditeur européen Mindscape, pour l’inclure dans la série des 4-D Sports, les deux autres volets étant Tennis et Boxing, également créés par DSI (l’exécutable a néanmoins conservé l’appellation d’origine, et c’est donc sous le nom de Stunts qu’il est le plus connu) . Cette série se distinguait d’une part par un très haut niveau de personnalisation, et surtout par le contrôle du temps, via des fonctions de replay très avancées. Ainsi, dans Stunts, non seulement chaque course pouvait être visionnée à nouveau, avec plusieurs types de caméras, mais il était même possible de reprendre la course à n’importe quel moment ! Mais alors, pas d’enregistrement dans les meilleurs temps, bien entendu.


Un gameplay solide, pour un contenu à priori minimal.
Comme indiqué plus haut, Stunts est un jeu de course. Celles-ci se font soit en contre la montre, soit en mode “un contre un”. Six adversaires sont disponibles, de Bernie le loser à Skid(1) l’expert. Si ce dernier dispose d’une IA très correcte, les autres ont la même, mais avec des faiblesses spécifiques : l’un se traînera en ligne droite, l’autre dans les virages, etc. La conduite est orientée simulation, et est très particulière pour l’époque, chacune des onze voitures présentes ayant des caractéristiques qui lui sont propres, en terme d’adhérence, de vitesse, d’accélération, etc. On va ainsi du 4x4 à la Formule Indy en passant par la Porche Carrera. À noter que chaque voiture dispose également d’un intérieur différent, et la hauteur du véhicule est également prise en compte dans la vue cockpit. Le soin du détail est là, avec les avertisseurs qui s’allument lorsque l’on freine, ou les panneaux indicateurs destructibles, et les graphismes sont assez fins pour un jeu de 1990. Il faut dire que les canadiens de DSI s’y connaissent en jeux de course, puisqu’on leur doit le portage PC de Outrun, mais aussi et surtout les deux premiers Test Drive, ancêtres spirituels des Need For Speed (dont ils sont aussi les auteurs, après leur rachat par EA). Si les sorties de course sont fréquentes en début de partie, du fait de fréquents dérapages non contrôlés, le plaisir de conduite est réel, et augmente progressivement avec la maîtrise des différents engins.
En revanche, on reprochera au couple de disquettes de ne contenir que 6 circuits, et à ceux-ci d’être particulièrement vides. Ce qui est d’ailleurs mis en évidence par un terrain globalement très plat, et un clipping exaspérant et permanent.


Un fun inoui, une durée de vie infinie.
Seulement six courses fournies et aucun mode multijoueur, ça fait peu. Mais le jeu contrebalance par deux grandes idées, qui, associées à son gameplay, lui fournissent un statut assez unique. Tout d’abord, les obstacles. La 3D sur du plat, ça ne sert à rien, Stunts nous propose donc des ponts, des tunnels, des tremplins… mais également des loopings, des tubes, et il n’est pas rare de se retrouver la tête à l’envers. La deuxième grande idée, c’est l’éditeur de niveau. Seulement six circuits fournis, mais c’est des centaines qui peuvent être créés(2), et il est notamment très jouissif de sauter par-dessus un immeuble juste après un looping, pour ensuite admirer le tout en replay, avec Bernie qui s’écrase juste derrière. Des fans ont d’ailleurs par la suite créés de petits utilitaires dédiés au jeu, l’un nommé Trackblaster Pro, accroissant les possibilités d’édition des circuits, l’autre, Carblaster, permettant des modifications sur les voitures.


À l'époque, le concurrent Crash Course (alias Stunt Driver aux USA), possédait également un éditeur, ainsi qu’un mode multijoueur en ligne (oui, en 1990), un plus grand nombre d’adversaires en simultané ainsi qu’une gestion avancée des dégâts. Mais une jouabilité plus arcade, beaucoup plus assistée, et des obstacles moins intéressants le rendait finalement moins riche que Stunts, qui continue donc d’être pratiqué aujourd’hui de façon internationale(3), malgré l’arrivée de successeurs de qualité, tels que le fameux Trackmania.
NOTE : 2/2
Explication du barème :
0/2 : à chier
1/2 : pas à chier, mais pas à sauter au plafond non plus
2/2 : à sauter au plafond
(1) Ce dernier étant interprété à l’écran par Chris Taylor, à qui l’on doit de petits RTS tels que Total Annihilation et Supreme Commander.
(2) Vous pouvez en télécharger des très sympas ici : http://stunts.kalpen.de/stunts.htm
(3) Le portail des compétitions : http://stunts.hu/
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