Article rédigé par Shino
Lien vers l'article complet sur Planetemu
Nom rince of Persia
Editeur :Konami
Développeur :Arsys Software
Console :Super Nintendo
Année :1992
Genre late-formes
"Révolutionner le petit monde du jeu vidéo - Expression ringarde affublée à toute sorte de jeux ayant fait progresser les "standards" communément admis jusque là.
Exemple : Prince of Persia.
(c) UniverValis - Encyclopédie des symboles ringards dans le secteur jeu vidéo"
Fruit d'un développement quelque peu chaotique, Prince of Persia n'en a pas moins révolutionné le petit monde du jeu vidéo. Un univers original inspiré des contes perses, une technique irréprochable, un gameplay nouveau et accrocheur dans des niveaux particulièrement traitres... Et ce avec une impressionnante avance car le projet est mis en marche dès 1985 (pour aboutir en 1989) !
Note d'UniverValis : ridicule dès les années 80, il est tout à fait inconcevable de croiser cette expression de nos jours excepté peut-être chez des testeurs bidons et autres ninjas de merde.
OK, l'actualité et ses relations diplomatiques tendues nous font un peu oublier la magie véhiculée par l'Iran lorsqu'elle s'appelait encore la Perse mais tout de même. Tapis volant, grand vizir fourbe et princesse en danger étaient hier des clichés aussi inévitables que la menace atomique aujourd'hui, les siècles passent mais l'imaginaire collectif reste le même. Bien sûr, on aurait bien du mal à faire tourner une centrale nucléaire même en la bourrant de princesse en danger et les essais nord coréens seraient bien moins provocateurs s'ils se contentaient de balancer des vieux tapis dans la flotte mais quand même...
Bref donc c'est passablement le bordel : pendant que le Sultan s'absente du pays pour cause de guerre et de gens à trucider, Jaffar, le grand vizir, s'empare du pouvoir et tente d'obliger la princesse à l'épouser pour officialiser son statut de nouveau dirigeant. Il l'enferme en lui posant un ultimatum, elle a une heure pour se décider à l'épouser ou à être tuée. Il en profite aussi pour enfermer le voyageur amoureux de la princesse en question. Pour finir, il s'enferme près de celle-ci pour attendre la fin du délai.
La situation est donc grave, nous avons là un grand vizir sur le point de s'emparer du royaume et qui semble avoir un hobby étonnant consistant à enfermer tout et n'importe quoi, lui y compris.
Heureusement, les prisons ne sont plus ce qu'elles étaient : une dalle du plancher s'effondre sous le poids du vagabond et le voici courant comme un demeuré à travers le labyrinthe souterrain à la recherche de ces incapables d'ouvriers et architectes pour leur faire expier leur incompétence. Coup de chance, nous avons là un jeu bien pensé et son vague scénario vient rappeler très vite au héros que c'est l'occasion d'aller délivrer la princesse, violenter Jaffar pour avoir un nom aussi con et obtenir le statut de Prince of Persia. D'où le titre hé oui, quand je vous dis qu'on a là un jeu bien pensé...
Dire que Prince of Persia a inventé un genre à part serait probablement quelque peu exagéré mais il a tout de même amené suffisamment de nouveauté pour marquer tous les esprits et devenir une véritable légende. Il se présente comme un jeu de plateforme, genre très à la mode depuis quelques années et un certain Mario, mais la comparaison s'arrête là. Ici aucun score, un temps limité, très peu d'ennemis et même pas de salopette rouge (par contre, y a quand même une princesse à sauver...).
Prince of Persia table tout sur la plate-forme dans sa plus pure expression. Des niveaux à traverser, des portes à ouvrir, des pièges à éviter et une poignée de gardes ennemis à affronter avec un sabre récupéré au détour d'un couloir... Mais surtout une impressionnante collection de passages bien traitres jouant sur la maniabilité particulière. Car il n'y a pas à dire, cette façon de jouer avec un personnage toujours en retard d'un quart de seconde sur ce qu'on fait au pad c'est Prince of Persia. Un point si emblématique que la plupart des conversions n'ont pas hésité à conserver précieusement ce défaut. Déjà désagréable à l'époque, il ne s'en est pas moins progressivement transformé en symbole au fil du temps.
Alors oui, il donne l'impression d'un jeu très daté voire bâclé à l'heure actuelle mais il faut se remettre en situation : Prince of Persia est un vieux jeu, achevé en 1989 son développement n'en a pas moins débuté dès 1985 ! On commençait à peine à s'extasier devant moustache que Jordan Mechner réfléchissait déjà à son projet. L'idée est simple au départ, une aventure dans l'ambiance des contes des milles et une nuit. Un genre bien peu exploité à l'époque et, à part quelques exceptions, encore aujourd'hui en fait. (quoiqu'au train où ça va dans les médias, le prochain Call of Duty pourrait bien se dérouler en Iran...)
Le développement commencera avec David, son frère, qui redonne ici aussi de sa personne en exécutant les mouvements pour les filmer avant de les "numériser". Car, contrairement à ce qu'on entend souvent dire Prince of persia n'est pas le premier jeu à avoir utilisé cette idée, c'est au précédent jeu de Mechner que revient cet honneur : Karateka. Bien sûr, à l'époque et surtout pour les finances limitées d'un quasi-amateur, on est encore loin de la motion capture. L'idée se rapprochant en fait plutôt de la rotoscopie : il décompose chaque animation en photographie qu'il digitalise puis retravaille manuellement une à une pour en obtenir des sprites. Un travail titanesque mais qui donne un résultat réellement bluffant, participant d'ailleurs pour beaucoup à la célébrité du jeu.
Pour l'anecdote, il faut aussi signaler le célèbre double présent depuis l'original et qui apparait lorsqu'on traverse le mirroir : à l'origine il ne s'agit que d'une astuce technique. Mechner était à l'étroit sur son Apple II, les animations du prince prenant trop de place, il n'arrivait pas à caser beaucoup d'autres personnages. Ce "fantôme" vint donc pallier ce problème en partageant les mêmes sprites que le prince avec juste un traitement pour en changer les couleurs.
C'est qui le plus fort, l'hippopotame ou l'éléphant ?
Prince of Persia, comme tous les monuments du jeu, aura droit à un nombre étonnant de conversions et il n'y va pas de main morte avec rien de moins que 18 conversions ! Comprenez la détresse du testeur seul face à 18 jeux à tester après avoir décidé comme un con de faire un test de la meilleure version... D'autant qu'après tout ça, la question n'est pas encore très claire. la pire version est très facile à trouver mais pour la meilleure, deux sortent du lot : la megadrive et la super nintendo.
Commençons par la pire, ça ira vite... Je suis sorti en 1992, je me paie le luxe d'avoir des graphismes à peine meilleurs que ceux de l'Amiga, j'ose même m'autoriser des ralentissements récurrents, pour finir je pousse le mauvais goûts jusqu'à prendre un design manga bas de gamme typé années 80 pour les cinématiques, je suis, je suis ? La version Mega CD, bravo ! Vous repartez avec l'encyclopédie UniverValis, 1500 pages d'insultes envers les testeurs qui emploient des expression ringardes depuis plus de vingt ans.
Pour la meilleure, je l'ai dit, le choix est plus délicat. En fait le choix dépendra surtout de votre envie : la super nintendo est presque un Prince of Persia 1.5 avec de nombreux niveaux supplémentaires (et deux heures bien remplies au chrono pour le terminer) tandis que la version Megadrive colle de près à la structure originale (et son chrono d'une heure).
A cela, il faut rajouter que les musiques sont nombreuses et excellentes pour la Nintendo tandis qu'elles sont beaucoup moins nombreuses et surtout de qualité variable sur Megadrive. Celle du premier niveau est exceptionnelle, simple mais très bonne tandis qu'on tapera ensuite surtout dans du passable. Les graphismes aussi divergent : avec un style bien plus coloré proche d'un rendu dessin animé sur Megadrive alors qu'il est plus fin et détaillé en face.
Le plus simple reste d'essayer les deux tant ils sont différents (et estimez-vous heureux de pas avoir à essayer les 18 déjà...)
Note : 17/20
Prince of Persia a apporté une nouvelle touche aux jeux de plateforme. A tel point que si Jordan Mechner avait eu des problèmes d'égo, il aurait pu déclarer qu'il avait passé l'age de taper sur des orc et que son jeu projetait le monde vidéoludique dans l'age adulte. Heureusement, lui au moins n'avait pas besoin de ça pour briller et Prince of Persia non plus : à la fois exigeant et envoutant, il séduira à coup sûr tout ceux qui adhéreront un minimum à son univers oriental et prendront un peu de temps pour se faire à sa maniabilité si particulière.
Les plus
- Graphismes revus à la hausse
- Musiques magiques
- Durée de vie bien allongée
Les moins
- Toujours ce délai dans les commandes !
- Difficulté élevée
Lien vers l'article complet sur Planetemu
Nom rince of Persia
Editeur :Konami
Développeur :Arsys Software
Console :Super Nintendo
Année :1992
Genre late-formes
"Révolutionner le petit monde du jeu vidéo - Expression ringarde affublée à toute sorte de jeux ayant fait progresser les "standards" communément admis jusque là.
Exemple : Prince of Persia.
(c) UniverValis - Encyclopédie des symboles ringards dans le secteur jeu vidéo"
Fruit d'un développement quelque peu chaotique, Prince of Persia n'en a pas moins révolutionné le petit monde du jeu vidéo. Un univers original inspiré des contes perses, une technique irréprochable, un gameplay nouveau et accrocheur dans des niveaux particulièrement traitres... Et ce avec une impressionnante avance car le projet est mis en marche dès 1985 (pour aboutir en 1989) !
Note d'UniverValis : ridicule dès les années 80, il est tout à fait inconcevable de croiser cette expression de nos jours excepté peut-être chez des testeurs bidons et autres ninjas de merde.
OK, l'actualité et ses relations diplomatiques tendues nous font un peu oublier la magie véhiculée par l'Iran lorsqu'elle s'appelait encore la Perse mais tout de même. Tapis volant, grand vizir fourbe et princesse en danger étaient hier des clichés aussi inévitables que la menace atomique aujourd'hui, les siècles passent mais l'imaginaire collectif reste le même. Bien sûr, on aurait bien du mal à faire tourner une centrale nucléaire même en la bourrant de princesse en danger et les essais nord coréens seraient bien moins provocateurs s'ils se contentaient de balancer des vieux tapis dans la flotte mais quand même...
Bref donc c'est passablement le bordel : pendant que le Sultan s'absente du pays pour cause de guerre et de gens à trucider, Jaffar, le grand vizir, s'empare du pouvoir et tente d'obliger la princesse à l'épouser pour officialiser son statut de nouveau dirigeant. Il l'enferme en lui posant un ultimatum, elle a une heure pour se décider à l'épouser ou à être tuée. Il en profite aussi pour enfermer le voyageur amoureux de la princesse en question. Pour finir, il s'enferme près de celle-ci pour attendre la fin du délai.
La situation est donc grave, nous avons là un grand vizir sur le point de s'emparer du royaume et qui semble avoir un hobby étonnant consistant à enfermer tout et n'importe quoi, lui y compris.
Heureusement, les prisons ne sont plus ce qu'elles étaient : une dalle du plancher s'effondre sous le poids du vagabond et le voici courant comme un demeuré à travers le labyrinthe souterrain à la recherche de ces incapables d'ouvriers et architectes pour leur faire expier leur incompétence. Coup de chance, nous avons là un jeu bien pensé et son vague scénario vient rappeler très vite au héros que c'est l'occasion d'aller délivrer la princesse, violenter Jaffar pour avoir un nom aussi con et obtenir le statut de Prince of Persia. D'où le titre hé oui, quand je vous dis qu'on a là un jeu bien pensé...
Dire que Prince of Persia a inventé un genre à part serait probablement quelque peu exagéré mais il a tout de même amené suffisamment de nouveauté pour marquer tous les esprits et devenir une véritable légende. Il se présente comme un jeu de plateforme, genre très à la mode depuis quelques années et un certain Mario, mais la comparaison s'arrête là. Ici aucun score, un temps limité, très peu d'ennemis et même pas de salopette rouge (par contre, y a quand même une princesse à sauver...).
Prince of Persia table tout sur la plate-forme dans sa plus pure expression. Des niveaux à traverser, des portes à ouvrir, des pièges à éviter et une poignée de gardes ennemis à affronter avec un sabre récupéré au détour d'un couloir... Mais surtout une impressionnante collection de passages bien traitres jouant sur la maniabilité particulière. Car il n'y a pas à dire, cette façon de jouer avec un personnage toujours en retard d'un quart de seconde sur ce qu'on fait au pad c'est Prince of Persia. Un point si emblématique que la plupart des conversions n'ont pas hésité à conserver précieusement ce défaut. Déjà désagréable à l'époque, il ne s'en est pas moins progressivement transformé en symbole au fil du temps.
Alors oui, il donne l'impression d'un jeu très daté voire bâclé à l'heure actuelle mais il faut se remettre en situation : Prince of Persia est un vieux jeu, achevé en 1989 son développement n'en a pas moins débuté dès 1985 ! On commençait à peine à s'extasier devant moustache que Jordan Mechner réfléchissait déjà à son projet. L'idée est simple au départ, une aventure dans l'ambiance des contes des milles et une nuit. Un genre bien peu exploité à l'époque et, à part quelques exceptions, encore aujourd'hui en fait. (quoiqu'au train où ça va dans les médias, le prochain Call of Duty pourrait bien se dérouler en Iran...)
Le développement commencera avec David, son frère, qui redonne ici aussi de sa personne en exécutant les mouvements pour les filmer avant de les "numériser". Car, contrairement à ce qu'on entend souvent dire Prince of persia n'est pas le premier jeu à avoir utilisé cette idée, c'est au précédent jeu de Mechner que revient cet honneur : Karateka. Bien sûr, à l'époque et surtout pour les finances limitées d'un quasi-amateur, on est encore loin de la motion capture. L'idée se rapprochant en fait plutôt de la rotoscopie : il décompose chaque animation en photographie qu'il digitalise puis retravaille manuellement une à une pour en obtenir des sprites. Un travail titanesque mais qui donne un résultat réellement bluffant, participant d'ailleurs pour beaucoup à la célébrité du jeu.
Pour l'anecdote, il faut aussi signaler le célèbre double présent depuis l'original et qui apparait lorsqu'on traverse le mirroir : à l'origine il ne s'agit que d'une astuce technique. Mechner était à l'étroit sur son Apple II, les animations du prince prenant trop de place, il n'arrivait pas à caser beaucoup d'autres personnages. Ce "fantôme" vint donc pallier ce problème en partageant les mêmes sprites que le prince avec juste un traitement pour en changer les couleurs.
C'est qui le plus fort, l'hippopotame ou l'éléphant ?
Prince of Persia, comme tous les monuments du jeu, aura droit à un nombre étonnant de conversions et il n'y va pas de main morte avec rien de moins que 18 conversions ! Comprenez la détresse du testeur seul face à 18 jeux à tester après avoir décidé comme un con de faire un test de la meilleure version... D'autant qu'après tout ça, la question n'est pas encore très claire. la pire version est très facile à trouver mais pour la meilleure, deux sortent du lot : la megadrive et la super nintendo.
Commençons par la pire, ça ira vite... Je suis sorti en 1992, je me paie le luxe d'avoir des graphismes à peine meilleurs que ceux de l'Amiga, j'ose même m'autoriser des ralentissements récurrents, pour finir je pousse le mauvais goûts jusqu'à prendre un design manga bas de gamme typé années 80 pour les cinématiques, je suis, je suis ? La version Mega CD, bravo ! Vous repartez avec l'encyclopédie UniverValis, 1500 pages d'insultes envers les testeurs qui emploient des expression ringardes depuis plus de vingt ans.
Pour la meilleure, je l'ai dit, le choix est plus délicat. En fait le choix dépendra surtout de votre envie : la super nintendo est presque un Prince of Persia 1.5 avec de nombreux niveaux supplémentaires (et deux heures bien remplies au chrono pour le terminer) tandis que la version Megadrive colle de près à la structure originale (et son chrono d'une heure).
A cela, il faut rajouter que les musiques sont nombreuses et excellentes pour la Nintendo tandis qu'elles sont beaucoup moins nombreuses et surtout de qualité variable sur Megadrive. Celle du premier niveau est exceptionnelle, simple mais très bonne tandis qu'on tapera ensuite surtout dans du passable. Les graphismes aussi divergent : avec un style bien plus coloré proche d'un rendu dessin animé sur Megadrive alors qu'il est plus fin et détaillé en face.
Le plus simple reste d'essayer les deux tant ils sont différents (et estimez-vous heureux de pas avoir à essayer les 18 déjà...)
Note : 17/20
Prince of Persia a apporté une nouvelle touche aux jeux de plateforme. A tel point que si Jordan Mechner avait eu des problèmes d'égo, il aurait pu déclarer qu'il avait passé l'age de taper sur des orc et que son jeu projetait le monde vidéoludique dans l'age adulte. Heureusement, lui au moins n'avait pas besoin de ça pour briller et Prince of Persia non plus : à la fois exigeant et envoutant, il séduira à coup sûr tout ceux qui adhéreront un minimum à son univers oriental et prendront un peu de temps pour se faire à sa maniabilité si particulière.
Les plus
- Graphismes revus à la hausse
- Musiques magiques
- Durée de vie bien allongée
Les moins
- Toujours ce délai dans les commandes !
- Difficulté élevée
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