Pour mieux saisir la petite révolution qu’engendra la sortie de Lemmings au tout début des années 90, il convient de présenter en quelques mots ceux à qui l’ont doit cette perle ludique : les braves gars de chez Psygnosis-DMA Design. Pour tous les amigaïstes, et dans une moindre mesure les ataristes, Psygnosis était synonyme de jeux techniquement impressionnants, notamment grâce au légendaire Shadow Of The Beast (Tilt d’Or meilleur graphisme 89). En ces temps reculés, chaque maison de jeux avait une identité propre, une signature ludique qui nous permettait d’associer un jeu à ces concepteurs sans même que ces derniers ne soient nommés. Les jeux Psygnosis étaient généralement très beaux, pas toujours très jouables et baignant dans une ambiance gothique ou futuriste souvent violente. On ne riait pas devant un jeu Psygnosis, on admirait…Quand Lemmings est sorti, ce fut le choc. Psygnosis nous proposait là un jeu à priori moche et au concept résolument original et loufoque : devenir le guide d’une tribu de bestioles bleues aux cheveux verts totalement dépourvues d’intelligence. Pour mieux saisir le choc, imaginez que votre groupe de métal préféré sorte un album de chansons paillardes…Bref…
Serez-vous capable de sauver des centaines de lemmings?
Le lemming de base est idiot : il ne fait qu’avancer tout droit, rebrousser chemin devant les obstacles et tomber dans les précipices. Il arrive par une trappe dans un coin de votre écran et votre mission sera de l’amener sain et sauf vers la porte de sortie généralement située à l’autre bout de l’écran. Le problème, c’est que le lemming ne se déplace généralement pas tout seul mais en groupe. Sauver un lemming, c’est facile, en sauver une centaine, c’est déjà un peu plus pénible… A l’aide de votre curseur, vous allez donc leur communiquer une once d’intelligence en leur associant une compétence : escalader, creuser, stopper, construire une passerelle, exploser etc. Bien entendu, vous avez un nombre limité de compétences à allouer selon les niveaux, et il faudra les utiliser avec minutie et perspicacité. Lemmings propose quatre niveaux de difficultés comportant chacun une trentaine de niveaux plus ou moins vastes. Le premier niveau de difficulté permet d’assimiler le fonctionnement des différentes compétences et de s’habituer aux réactions des lemmings dans des décors dont la moindre aspérité peut leur être fatal. Les choses sérieuses commencent véritablement à partir du troisième niveau de difficulté. Les stages deviennent de véritables casse-têtes, et ce à cause d’une multitude de facteurs susceptibles de freiner votre progression : cadence accélérée de sortie des lemmings, pourcentage élevé de lemmings à sauver, temps limité… On a vite fait d’hurler après la chute inattendue dans le vide d’une de nos bestioles, du massacre inopiné d’une brochette de lemmings tombée dans un piège invisible ou encore d’un compteur de seconde qui arrive à zéro alors qu’il n’en reste que deux ou trois à sauver… A ce titre, on pourra regretter parfois la difficulté de certains stages qui ne peuvent être réussis que sur un coup de chance (cliquer dans la masse de lemmings en espérant que celui qui est sélectionné avance dans la bonne direction).
Petits clins d'oeil aux jeux cultes de Psygnosis: Shadow of the Beast, Awesome etc.
Lemmings est donc un jeu de réflexion avant tout. Le premier réflexe à adopter lorsque l’on débute un nouveau stage est de mettre le jeu en pause et d’étudier le décor, le nombre et le type de compétences proposés, le temps et d’associer à tous ces éléments le nombre de lemmings à sauver. Une fois la partie relancée, seuls vos réflexes et votre degré de réactivité face aux imprévus vous permettront de venir à bout du périlleux challenge que constituent les trente derniers niveaux du jeu.
La stratégie la plus courante consiste à utiliser un lemming « éclaireur » qui prépare le chemin vers la sortie pendant que le reste de la troupe attend entre deux bloqueurs.
Qu’il s’agisse du monde des glaces, du monde égyptien ou encore de l’enfer, les graphismes sont simples mais colorés. Finalement, on se rend compte que le jeu n’est pas si moche que ça, après tout. Ne faisant que quelques pixels chacun, l’animation de vos lemmings est à hurler de rire, et on ne se lasse pas d’observer la masse bleue uniforme constituée d’une centaine de bestioles s’engouffrer un à un dans la porte de sortie ou sombrer dans un précipice. Vos joyeuses et louables missions de sauvetage sont accompagnées d’une bande sonore complètement loufoque collant parfaitement à l’esprit du jeu. Les morceaux de musiques aux mélodies simplistes et guillerettes donnent la réplique à des bruitages hilarants tels que le désormais célèbre « oh no ! » du lemming qui explose, ou encore le « splatch » du lemming qui s’écrase, bref, que du bon !
Le monde des glaces est sans doute le plus beau des décors rencontrés
Lemmings est sorti sur la plupart des supports de l’époque (son adaptation sur Super Famicon lui a d’ailleurs valu un tilt d’or du jeu le plus original en 91) et on ne compte plus le nombre de suites et d’add-ons sortis depuis le premier épisode (Oh no ! More lemmings et Xmas Lemmings en 91, Lemmings 2, The Tribes en 93, Holiday lemmings en 94 etc.). Inutile de nous attarder sur la farce vidéo-ludique que constitue Lemmings 3D sur Playstation tant cet épisode inspire la pitié et provoque la nausée chez tous les fidèles de la série.
Serez-vous capable de sauver des centaines de lemmings?
Le lemming de base est idiot : il ne fait qu’avancer tout droit, rebrousser chemin devant les obstacles et tomber dans les précipices. Il arrive par une trappe dans un coin de votre écran et votre mission sera de l’amener sain et sauf vers la porte de sortie généralement située à l’autre bout de l’écran. Le problème, c’est que le lemming ne se déplace généralement pas tout seul mais en groupe. Sauver un lemming, c’est facile, en sauver une centaine, c’est déjà un peu plus pénible… A l’aide de votre curseur, vous allez donc leur communiquer une once d’intelligence en leur associant une compétence : escalader, creuser, stopper, construire une passerelle, exploser etc. Bien entendu, vous avez un nombre limité de compétences à allouer selon les niveaux, et il faudra les utiliser avec minutie et perspicacité. Lemmings propose quatre niveaux de difficultés comportant chacun une trentaine de niveaux plus ou moins vastes. Le premier niveau de difficulté permet d’assimiler le fonctionnement des différentes compétences et de s’habituer aux réactions des lemmings dans des décors dont la moindre aspérité peut leur être fatal. Les choses sérieuses commencent véritablement à partir du troisième niveau de difficulté. Les stages deviennent de véritables casse-têtes, et ce à cause d’une multitude de facteurs susceptibles de freiner votre progression : cadence accélérée de sortie des lemmings, pourcentage élevé de lemmings à sauver, temps limité… On a vite fait d’hurler après la chute inattendue dans le vide d’une de nos bestioles, du massacre inopiné d’une brochette de lemmings tombée dans un piège invisible ou encore d’un compteur de seconde qui arrive à zéro alors qu’il n’en reste que deux ou trois à sauver… A ce titre, on pourra regretter parfois la difficulté de certains stages qui ne peuvent être réussis que sur un coup de chance (cliquer dans la masse de lemmings en espérant que celui qui est sélectionné avance dans la bonne direction).
Petits clins d'oeil aux jeux cultes de Psygnosis: Shadow of the Beast, Awesome etc.
Lemmings est donc un jeu de réflexion avant tout. Le premier réflexe à adopter lorsque l’on débute un nouveau stage est de mettre le jeu en pause et d’étudier le décor, le nombre et le type de compétences proposés, le temps et d’associer à tous ces éléments le nombre de lemmings à sauver. Une fois la partie relancée, seuls vos réflexes et votre degré de réactivité face aux imprévus vous permettront de venir à bout du périlleux challenge que constituent les trente derniers niveaux du jeu.
La stratégie la plus courante consiste à utiliser un lemming « éclaireur » qui prépare le chemin vers la sortie pendant que le reste de la troupe attend entre deux bloqueurs.
Qu’il s’agisse du monde des glaces, du monde égyptien ou encore de l’enfer, les graphismes sont simples mais colorés. Finalement, on se rend compte que le jeu n’est pas si moche que ça, après tout. Ne faisant que quelques pixels chacun, l’animation de vos lemmings est à hurler de rire, et on ne se lasse pas d’observer la masse bleue uniforme constituée d’une centaine de bestioles s’engouffrer un à un dans la porte de sortie ou sombrer dans un précipice. Vos joyeuses et louables missions de sauvetage sont accompagnées d’une bande sonore complètement loufoque collant parfaitement à l’esprit du jeu. Les morceaux de musiques aux mélodies simplistes et guillerettes donnent la réplique à des bruitages hilarants tels que le désormais célèbre « oh no ! » du lemming qui explose, ou encore le « splatch » du lemming qui s’écrase, bref, que du bon !
Le monde des glaces est sans doute le plus beau des décors rencontrés
Lemmings est sorti sur la plupart des supports de l’époque (son adaptation sur Super Famicon lui a d’ailleurs valu un tilt d’or du jeu le plus original en 91) et on ne compte plus le nombre de suites et d’add-ons sortis depuis le premier épisode (Oh no ! More lemmings et Xmas Lemmings en 91, Lemmings 2, The Tribes en 93, Holiday lemmings en 94 etc.). Inutile de nous attarder sur la farce vidéo-ludique que constitue Lemmings 3D sur Playstation tant cet épisode inspire la pitié et provoque la nausée chez tous les fidèles de la série.
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