Magna Carta : Tears of Blood
Genre : raule plaiyinegue guèïm
Machine : PS2
Développeur : Softmax
Pour commencer, histoire de clarifier un point à propos duquel beaucoup de gens sont confus : ce Magna Carta sur PS2 n'est pas du tout un port du Magna Carta qui était sorti sur PC en 2001 (uniquement en Corée) mais bien un jeu unique à part entière. Certes, on peut trouver des ressemblances entre les deux jeux (nom de certains personnages et lieux), mais ça s'arrête là. Magna Carta : Tears of Blood a son propre scénario, ses propres personnages, son propre gameplay... Pour le meilleur mais également pour le pire!
Dallaaaaas, ton univers impitoyaaaaableuuuu
Sur le continent d'Efferia, une guerre impitoyable fait rage entre les humains et les Yasons. Depuis des centaines d'années, les deux races ne sont liées que par une haine réciproque et plus personne n'est capable de dire pour quelles raisons la guerre a débuté, ni qui a entamé les hostilités. Aujourd'hui, le conflit est bati autour de désirs de vengeance et de xénophobie réciproque, en un cycle de violence sans fin.
Au coeur de ce conflit, un groupe de mercenaire humains, les Tears of Blood, a été formé. Tous ont de bonnes raisons de vouer une haine féroce aux Yasons. Tous veulent mettre fin à la guerre. Et évidemment, ce sont des membres de ce groupe que l'on se propose d'incarner.
Le background, s'il est classique, n'en est pas moins relativement riche. Les relations entre Yasons et humains sont violentes et on se rend rapidement compte de l'importance du conflit. De plus, la trame scénaristique est plutôt intéressante, très mystérieuse et addictive. On pourra cependant reprocher le manque total d'humour : le jeu se prend vraiment au sérieux, et on a du mal à déceler ici et là quelques lignes de dialogue pour le dédramatiser. Du coup, l'ambiance peut assez rapidement devenir pesante voir presque dépressive.
Ceci est renforcé par un déroulement très lent du scénario, dont chaque élément s'enclenche en prenant largement son temps, comme une machine mal huilée, et par des cutscenes au rythme et à la mise en scène déroutante, toutes en poses et en mouvements "classes", mais comme ralentis.
Tout cela donne un cocktail franchement mitigé, même s'il reste indéniable que le scénario dans sa globalité est d'une grande qualité... Dommage qu'il faille arriver dans les dernières (longues) heures de jeu pour s'en rendre compte, car il est aisé de décrocher avant...
Du design particulier au graphisme léché
Il est difficile de parler de Magna Carta sans aborder au moins brièvement son chara design si particulier. Toute personne ayant posé les yeux sur des artworks du jeu s'est forcément demandé quel était le sexe de cette jeune personne mise en avant.
Clarifions les choses une fois pour toutes : tout personnage du jeu dont la poitrine n'est pas démesurée est un homme! ^^ Oui oui, même Calintz. Voilà, désolé pour ceux qui le trouvaient "mignonne".
Passé cette assimilation de l'androgynie de la plupart des personnages masculins et de la suramplification des poitrines féminines, force est de constater que les designs sont magnifiques et superbement détaillés. Et le rendu en jeu reste très fidèle pour ne pas gacher le plaisir.
Les décors sont également très travaillés, et si le jeu recyclent des stéréotypes de la fantasy (villes et chateaux volants, Marais glauques, plaines enneigées, etc...), il parvient également à se les accaparer en leur donnant une identité vraiment unique.
Pour ce qui est des effets eye candy dans les combats, le jeu en regorge également (limite trop, comme on va le voir) : ça flashouille dans tous les sens au moindre coup, les enchainements sont d'une classe incomparable, ça explose, ça nettoie les rétines, etc... Bref, à ce niveau, les esthètes seront ravis car on prend vraiment plein la tronche.
Bon, forcément, toute cette magnificience graphique se retrouve singulièrement limitée par les capacités de la PS2 et son aliasing persistant. On pourra également reprocher des couleurs souvent fades et des tons globalement ternes, qui vont avec le choix artistique du jeu, et son état d'esprit sombre et premier degré.
Par ailleurs, le jeu s'agrémente de quelques (très rares) CG de toute beauuuuté!
Dans la foulée, voyons un peu ce que je jeu nous réserve pour les oreilles.
Sur ce plan, il n'y a vraiment rien à dire, musicalement parlant tout du moins : les mélodies qui accompagnent les cutscenes, la musique puissante et entrainante des combats, les musiques d'ambiances dans les maps et les donjons, tout à ce niveau est d'une rare qualité. Tout y fait dans la surenchère, avec une inspiration très nette qui lorgne du côté du maître Nobuo uematsu officiant sur les Final Fantasy. Mais c'est de la surenchère qui en jette vraiment. La musique de certains donjons et combats passe d'ailleurs maintenant régulièrement dans mes playlists.
Les bruitages, pour leur part, sont relativement anecdotiques et sans grande importance : les schlings et les paf des coups sont bien faits, c'est tout ce qu'on leur demande dans un RPG.
Le point noir, comme souvent, ce sont les doublages. A part le personnage de Calintz, interprêté avec la classe et l'assurance qui lui conviennent, et un ou deux autres personnages important (Raul et Rianna), le reste touche à la catastrophe. Les doubleurs donnent l'impression d'avoir enregistré sous Valium, articulant péniblement et avec une lenteur désespérante, faisant des pauses à des moments totalement inadéquats et composant des voix souvent inadaptés. C'est à se demander s'ils avaient la moindre idée de ce qu'on leur demandait de dire. Vraiment dommage.
Genre : raule plaiyinegue guèïm
Machine : PS2
Développeur : Softmax
Pour commencer, histoire de clarifier un point à propos duquel beaucoup de gens sont confus : ce Magna Carta sur PS2 n'est pas du tout un port du Magna Carta qui était sorti sur PC en 2001 (uniquement en Corée) mais bien un jeu unique à part entière. Certes, on peut trouver des ressemblances entre les deux jeux (nom de certains personnages et lieux), mais ça s'arrête là. Magna Carta : Tears of Blood a son propre scénario, ses propres personnages, son propre gameplay... Pour le meilleur mais également pour le pire!
Dallaaaaas, ton univers impitoyaaaaableuuuu
Sur le continent d'Efferia, une guerre impitoyable fait rage entre les humains et les Yasons. Depuis des centaines d'années, les deux races ne sont liées que par une haine réciproque et plus personne n'est capable de dire pour quelles raisons la guerre a débuté, ni qui a entamé les hostilités. Aujourd'hui, le conflit est bati autour de désirs de vengeance et de xénophobie réciproque, en un cycle de violence sans fin.
Au coeur de ce conflit, un groupe de mercenaire humains, les Tears of Blood, a été formé. Tous ont de bonnes raisons de vouer une haine féroce aux Yasons. Tous veulent mettre fin à la guerre. Et évidemment, ce sont des membres de ce groupe que l'on se propose d'incarner.
Le background, s'il est classique, n'en est pas moins relativement riche. Les relations entre Yasons et humains sont violentes et on se rend rapidement compte de l'importance du conflit. De plus, la trame scénaristique est plutôt intéressante, très mystérieuse et addictive. On pourra cependant reprocher le manque total d'humour : le jeu se prend vraiment au sérieux, et on a du mal à déceler ici et là quelques lignes de dialogue pour le dédramatiser. Du coup, l'ambiance peut assez rapidement devenir pesante voir presque dépressive.
Ceci est renforcé par un déroulement très lent du scénario, dont chaque élément s'enclenche en prenant largement son temps, comme une machine mal huilée, et par des cutscenes au rythme et à la mise en scène déroutante, toutes en poses et en mouvements "classes", mais comme ralentis.
Tout cela donne un cocktail franchement mitigé, même s'il reste indéniable que le scénario dans sa globalité est d'une grande qualité... Dommage qu'il faille arriver dans les dernières (longues) heures de jeu pour s'en rendre compte, car il est aisé de décrocher avant...
Du design particulier au graphisme léché
Il est difficile de parler de Magna Carta sans aborder au moins brièvement son chara design si particulier. Toute personne ayant posé les yeux sur des artworks du jeu s'est forcément demandé quel était le sexe de cette jeune personne mise en avant.
Clarifions les choses une fois pour toutes : tout personnage du jeu dont la poitrine n'est pas démesurée est un homme! ^^ Oui oui, même Calintz. Voilà, désolé pour ceux qui le trouvaient "mignonne".
Passé cette assimilation de l'androgynie de la plupart des personnages masculins et de la suramplification des poitrines féminines, force est de constater que les designs sont magnifiques et superbement détaillés. Et le rendu en jeu reste très fidèle pour ne pas gacher le plaisir.
Les décors sont également très travaillés, et si le jeu recyclent des stéréotypes de la fantasy (villes et chateaux volants, Marais glauques, plaines enneigées, etc...), il parvient également à se les accaparer en leur donnant une identité vraiment unique.
Pour ce qui est des effets eye candy dans les combats, le jeu en regorge également (limite trop, comme on va le voir) : ça flashouille dans tous les sens au moindre coup, les enchainements sont d'une classe incomparable, ça explose, ça nettoie les rétines, etc... Bref, à ce niveau, les esthètes seront ravis car on prend vraiment plein la tronche.
Bon, forcément, toute cette magnificience graphique se retrouve singulièrement limitée par les capacités de la PS2 et son aliasing persistant. On pourra également reprocher des couleurs souvent fades et des tons globalement ternes, qui vont avec le choix artistique du jeu, et son état d'esprit sombre et premier degré.
Par ailleurs, le jeu s'agrémente de quelques (très rares) CG de toute beauuuuté!
Dans la foulée, voyons un peu ce que je jeu nous réserve pour les oreilles.
Sur ce plan, il n'y a vraiment rien à dire, musicalement parlant tout du moins : les mélodies qui accompagnent les cutscenes, la musique puissante et entrainante des combats, les musiques d'ambiances dans les maps et les donjons, tout à ce niveau est d'une rare qualité. Tout y fait dans la surenchère, avec une inspiration très nette qui lorgne du côté du maître Nobuo uematsu officiant sur les Final Fantasy. Mais c'est de la surenchère qui en jette vraiment. La musique de certains donjons et combats passe d'ailleurs maintenant régulièrement dans mes playlists.
Les bruitages, pour leur part, sont relativement anecdotiques et sans grande importance : les schlings et les paf des coups sont bien faits, c'est tout ce qu'on leur demande dans un RPG.
Le point noir, comme souvent, ce sont les doublages. A part le personnage de Calintz, interprêté avec la classe et l'assurance qui lui conviennent, et un ou deux autres personnages important (Raul et Rianna), le reste touche à la catastrophe. Les doubleurs donnent l'impression d'avoir enregistré sous Valium, articulant péniblement et avec une lenteur désespérante, faisant des pauses à des moments totalement inadéquats et composant des voix souvent inadaptés. C'est à se demander s'ils avaient la moindre idée de ce qu'on leur demandait de dire. Vraiment dommage.
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