I) Beaucoup de déçus du PS ont l'intention de voter Bayrou. Ni par naïveté, ni dans l'espoir de le voir incarner une nouvelle gauche, mais 1) parce qu'ils ont conscience de ce que le Ps n'a pas su se réformer, n'a tiré aucune leçon du 21 avril et se complaît dans un socialisme tiède bon teint, pusillanime et bien pensant ; 2) parce que la perspective d'un gouvernement d'union, qui saurait tirer parti des meilleures volontés de gauche comme de droite, a de quoi séduire un électorat fatigué par 50 années de lutte manichéenne et stérile, abaissant le débat à des querelles de cours d'école : "c'est pas ma faute, c'est celle de la gauche!", "Non, même pas vrai, c'est la droite qui était aux affaires, na!".
II) Le vote Bayrou est donc le fait d'un électorat stratège, pesant les avantages et les inconvénients de l'offre programmatique qui lui est faite.
III) Il faut concevoir l'UDF comme une entité politique à part entière, mue par une volonté de synthèse et portant un vrai projet de société. L'UDF ne se contente pas d'agréger les indécis et les mécontents, pas plus qu'il n'est la terre d'asile de la volatilité électorale française.
IV) Chevénement n'a rien volé à personne. Le PS a perdu tout seul, comme un grand. Si Jospin n'avait pas déçu, Chevénement aurait été écrasé.
V) Malgé Chabot (dans les premières minutes, résumer le centrisme à "une attitude"), la prestation de Bayrou fut plutôt bonne hier. Malheureusement, certains journalistes ne peuvent s'empêcher de penser par Guignols, cest-à-dire par personnages stéréotypés. Ils mettent des cornes et des griffes aux uns, afin qu'on voie bien qu'ils sentent le souffre et habillent les autres en séraphins. Ainsi la politique devient-elle une mascarade ridicule qui donne la nausée aux enfants.
VI) Je ne fais pas l'apologie de Bayrou. Je ne sais toujours pas pour qui voter. Quelques grandes lignes se font jour, mais beaucoup de choses peuvent encore se passer...
II) Le vote Bayrou est donc le fait d'un électorat stratège, pesant les avantages et les inconvénients de l'offre programmatique qui lui est faite.
III) Il faut concevoir l'UDF comme une entité politique à part entière, mue par une volonté de synthèse et portant un vrai projet de société. L'UDF ne se contente pas d'agréger les indécis et les mécontents, pas plus qu'il n'est la terre d'asile de la volatilité électorale française.
IV) Chevénement n'a rien volé à personne. Le PS a perdu tout seul, comme un grand. Si Jospin n'avait pas déçu, Chevénement aurait été écrasé.
V) Malgé Chabot (dans les premières minutes, résumer le centrisme à "une attitude"), la prestation de Bayrou fut plutôt bonne hier. Malheureusement, certains journalistes ne peuvent s'empêcher de penser par Guignols, cest-à-dire par personnages stéréotypés. Ils mettent des cornes et des griffes aux uns, afin qu'on voie bien qu'ils sentent le souffre et habillent les autres en séraphins. Ainsi la politique devient-elle une mascarade ridicule qui donne la nausée aux enfants.
VI) Je ne fais pas l'apologie de Bayrou. Je ne sais toujours pas pour qui voter. Quelques grandes lignes se font jour, mais beaucoup de choses peuvent encore se passer...
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